Yeah!

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13/20
Nom du groupe Def Leppard
Nom de l'album Yeah!
Type Album
Date de parution 23 Mai 2006
Style MusicalNWOBHM
Membres possèdant cet album104

Tracklist

1. 20th Century Boy (T-Rex Cover)
2. Rock on (David Essex Cover)
3. Hanging on the Telephone (Blondie Cover)
4. Waterloo Sunset (The Kings Cover)
5. Hell Raiser (Sweet Cover)
6. 10538 Overture (Electric Light Orchestra Cover)
7. Street Life (Roxy Music Cover)
8. Drive-in Saturday (David Bowie Cover)
9. Little Bit of Love (Free Cover)
10. The Golden Age of Rock'n' Roll (Mott the Hoople Cover)
11. No Matter What (Bad Finger Cover)
12. He's Gonna Step on You Again (John Kongos Cover)
13. Don't Believe a Word (Thin Lizzy Cover)
14. Stay with Me (Faces Cover)
Bonustracks (Japanese Release)
15. American Girl
16. Search and Destroy

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Def Leppard


Chronique @ Loloceltic

09 Avril 2013

Des reprises sans réel intérêt.

Rien de surprenant au fait d’avoir dû attendre 4 ans pour que Def Leppard donne un successeur au sirupeux "X", le quintet de Sheffield n’étant pas réputé pour son productivisme discographique. Ce qui est plus étonnant, c’est de constater que ce nouvel opus intitulé "Yeah !" est en fait uniquement composé de reprises. Ce n’est donc pas la composition qui aura pris du temps aux Britanniques et il est difficile d’imaginer qu’il leur aura fallu autant de temps pour choisir 14 morceaux parmi leurs différentes influences qui sont essentiellement à chercher dans le Rock anglais des 70’s. De là à penser que les 'léopards sourds' se sont finalement rabattus sur cette formule pour masquer une inspiration en berne, il n’y a qu’un pas que nous hésiterons cependant à franchir.

En effet, avec "X", Def Leppard avait justifié son virage Pop-Rock par un désir d’affirmer son identité dans un cadre Rock au sens large, refusant de se voir limiter aux seuls territoires métalliques. Rien d’étonnant donc à voir le groupe confirmer cette affirmation en mettant ses principales origines en avant. Et autant dire qu’elles sont vastes et éclectiques, allant de la Pop 'british' des Kinks ("Waterloo Sunset") au Hard-Rock des origines représenté par Thin Lizzy ("Don’t Believe A Word") et T-Rex ("20th Century Boy"), de pointures incontournables telles que Sweet ("Hell Raiser") ou Free ("Little Bit Of Love"), à quelques artistes moins réputés comme le Sud-Africain John Kongos ("He’s Gonna Step On You Again" dont le rythme de batterie aurait inspiré celui de "Rocket" à Def Leppard), en passant par des références aussi surprenantes que Blondie ("Hanging On The Telephone") ou Roxy Music ("Street Life").

Malheureusement les surprises sont rares en ce qui concerne l’interprétation de tous ces morceaux collant la plupart du temps fortement aux versions originales, ce qui, si cela peut être interprété comme une forme de grand respect laisse cependant à se questionner sur l’intérêt de cet exercice. Le quintet va même jusqu’à se faire épauler de musiciens complémentaires pour que rien ne manque à l’hommage, mais, même avec un saxo, quel attrait trouver à "Street Life" par rapport à son interprétation par David Bowie ? Pourquoi prendre le temps d’écouter le "10538 Overture" d’Electric Light Orchestra ou le "No Matter What" de Badfinger si ce n’est pas pour y trouver quelque chose de différent ? Alors bien sûr, les guitares sont plus marquées sur le final de "Rock on" qu’à l’époque de David Essex, l’interprétation du "Hell Raiser" de Sweet est renforcée par l’intervention de Justin Hawkins (The Darkness), et il est intéressant d’écouter Phil Collen s’emparer du micro pour rendre hommage au chant éraillé de Rod Stewart sur le "Stay With Me" des Faces, groupe composé à l’époque, en plus du chanteur écossais, de Ron Wood (The Rolling Stones) et Steve Marriott (Humble Pie), mais en dehors de ça, il n’y a pas grand-chose à se mettre sous la dent. Au point que les performances inégales de Joe Elliot finissent par servir de fil rouge. En effet, si le chanteur se contente la plupart du temps de coller (lui aussi) à l’original, il compense ses difficultés à tenir la comparaison avec Ian Hunter ("The Golden Age Of Rock’n’Roll" de Mott The Hoople) ou Paul Rodgers ("Little Bit Of Love" de Free) par des interprétations un peu plus personnelles du "Hanging On The Telephone" de Blondie ou du "Street Life" de Roxy Music. En même temps, difficile de l’imaginer imitant Debbie Harris ou Bryan Ferry…

Ce n’est donc pas avec "Yeah ! " que Def Leppard va reconquérir son public car, si le groupe fait preuve d’un immense respect pour ses ainés et confirme son souhait de ne pas être affilié à une sous-chapelle du Rock, quelle qu’elle soit, il y a fort à parier que les foules ne trouveront qu’un intérêt limité à cet hommage dont la qualité d’interprétation et l’honnêteté de la démarche ne pourront compenser l’impersonnalité. Pire, cet opus renforce la perte de repères pour des amateurs qui ne savent plus s’ils peuvent encore espérer quoi que ce soit d’une formation en pleine dégringolade.

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