Welcome 2 My Nightmare

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16/20
Nom du groupe Alice Cooper
Nom de l'album Welcome 2 My Nightmare
Type Album
Date de parution 23 Septembre 2011
Style MusicalHard Rock
Membres possèdant cet album214

Tracklist

- 3 Bonus tracks on Deluxe Edition.
- 1 Poster (recto/verso).
- 1 Ticket Train Nightmare Express.
1.
 I Am Made of You
 05:32
2.
 Cafféine
 03:24
3.
 The Nighmare Returns
 01:15
4.
 A Runaway Train
 03:51
5.
 Last Man on Earth
 03:47
6.
 The Congregation
 03:59
7.
 I'll Bite Your Face Off
 04:25
8.
 Disco Bloodbath Boogie Fever
 03:36
9.
 Ghouls Gone Wild
 02:33
10.
 Something to Remember Me By
 03:16
11.
 When Hell Comes Home
 04:30
12.
 What Baby Wants (Feat Kesha)
 03:43
13.
 I Gotta Get Outta Here
 04:20
14.
 The Underture
 04:37

Bonus
15.
 We Gotta Get Out of This Place
 03:10
16.
 No More Mr.Nice Guy (Live at Download Festival)
 03:14
17.
 The Black Widow (Live at Download Festival)
 05:24

Durée totale : 01:04:36

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Alice Cooper


Chronique @ =XGV=

27 Septembre 2011

Il est évident que cet album ne fait pas le poids face à son aîné

Que voilà un concept ambitieux ! En créant la suite de Welcome to My Nightmare, considéré par beaucoup comme un sommet de sa carrière, Alice Cooper a décidé de jouer avec le feu. Il savait que ce Welcome 2 My Nightmare devrait subir la comparaison impitoyable avec son grand frère né bien des années plus tôt. La question est de savoir : comment a-t-il composé cet album ? A-t-il poursuivi dans le ton plus brutal de ses productions des années 2000 ou a-t-il tenté un retour aux sources, un exercice pour le moins casse-gueule comme chacun sait ? Les réponses à ces questions (et à bien d’autres) dans cette chronique…

On ne peut pas dire en tout cas que l’on part sur un morceau rassurant. Certes, l’air de piano tout droit venu du premier album fera plaisir aux vieux fans et la montée en puissance musicale auraient pu en faire un excellent morceau d’ouverture, s’il n’y avait ce détail qui hérisse le poil : monsieur Cooper (grande figure du Rock pur et dur, je rappelle), a, pour une raison inconnue décidé que sa chanson rendrait mieux s’il blindait sa voix d’un effet synthétique du plus mauvais goût, qui à lui tout seul fout en l’air cette ouverture pourtant composée avec brio !
Chat échaudé craint l’eau, dit-on… En tout cas, après ça, l’auditeur attaque le deuxième morceau avec suspicion. « S’il me refait le coup de l’auto-tune, je revends cet album sur ebay pour des clopinettes ! » Heureusement, Caffeine s’avère être un morceau tout à fait rassurant, très old school. Le chanteur semble avoir penché pour un album traditionnel, et l’auditeur est au final rassuré sur les intentions du bonhomme… Ou du moins, c’est ce qu’il croit car en réalité, nous touchons là au problème de l’album : son hétérogénéité excessive.

Peut-être qu’Alice Cooper a arrêté l’alcool, mais parfois à l’écoute de Welcome 2 My Nightmare, on se demande à quoi il tournait pour enregistrer des trucs comme Disco Bloodbath Boogie Fever… Qu’est-ce que c’est que ce morceau électronique moisi ? Non, monsieur, il ne suffit pas de mettre des woooho et un rythme basique en soutien d’une mélodie peu inspirée pour créer un morceau potable. Et d’ailleurs, que cette chanson fait tache ! Enfin, sauf à la fin, où enfin on repart sur des riffs pas dégueu et où les solos de guitare nous rappellent que oui, on écoute bien un album de Rock !
Et à côté d’un morceau comme ça, on trouve des chansons old school très bien foutues, comme le très bon The Congregation (bon, il faut faire abstraction des effets sur la voix sur la fin du refrain), avec là, un vrai refrain dont on se souvient parce qu’il est bon et pas parce qu’il nous est matraqué du début à la fin (oui, Disco Bloodbath Boogie Fever, c’est bien de toi que je parle !) On peut encore mentionner l’entraînant Ghouls Gone Wild, que ne renierait pas Lordi… Bref, quand Alice Cooper fait de l’old school, il le fait bien.

En revanche, quand il se lâche et décide de faire autre chose, le résultat est bien plus contrasté. Par exemple, Last Man on Ghouls, sans guitare, mais avec du tuba (oui oui) passe très bien, notamment grâce à son second degré permanent (« Il n’y a pas âme à qui parler, mais ça me va, je ne les ai jamais aimé ! ») When Hell Comes Home, traitant des violences domestiques (en références à Only Women Bleed ?) est quant à elle une très bonne surprise : son ambiance glauque et pesante exprime à merveille la terreur d’un enfant confronté à son père violent… Mais à côté de ça on se retrouve avec des aberrations comme celle mentionné plus haut, mais aussi comme What Baby Wants, une horreur qui mériterait un paragraphe à elle toute seule !

Qu’est-ce qui ne va pas dans ce morceau ? Moi je me demanderais surtout ce que l’on peut en sauver ! Alice a décidé de faire un duo avec Ke$ha ? Mouais… « Admettons... », se dit l’auditeur ouvert d’esprit, jusqu’à-ce qu’il voit que la demoiselle a également participé à la composition du morceau… Mais qu’est-ce que c’est que ce rythme basique ? C’est quoi ces riffs simplistes ? On dirait qu’ils ont été mis là par hasard, pour remplir des quotas de guitare ! Le chant de Ke$ha n’est pas ce qui fout le morceau en l’air, mais bel et bien la composition. On a l’impression d’écouter Fun Radio, c’est immonde ! Et quand l’auto-tune du bonhomme revient dans le pont, alors là, c’est magique, ça rappelle les meilleurs moments de Colonel Reyel !

Bon et la comparaison avec l’original, me demanderez-vous ? Est-elle vraiment nécessaire ? Il est évident que cet album ne fait pas le poids face à son aîné. La où To My Nightmare était remarquablement homogène tant au niveau de la composition que de la qualité et ce malgré une variété très marquée, 2 My Nightmare, lui, se perd dans ses délires : le bon (et parfois le très bon) côtoient le moyen (et parfois le pitoyable) et l’album en ressort totalement incohérent. Et pourtant, il aurait suffit de faire sauter quelques titres dispensables pour monter la note à 16.

Malheureusement, ce n’est pas le cas et ce manque total d’homogénéité et certains morceaux de très mauvais goût laissent une impression désagréable à l’auditeur et ce malgré la présence de chansons irréprochables (When Hell Comes Home, The Congregation.) Pour sûr, le fan y trouvera certainement son compte, mais l’incohérence, la concurrence de l’original et le sentiment qu’Alice Cooper aurait pu faire mieux font de Welcome 2 My Nightmare une semi-déception.

26 Commentaires

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coroner - 17 Octobre 2011: Ben moi, je l'aime beaucoup, cet album. Il y a vraiment du très très bon. Caffeine, par exemple. Et, en ce qui concerne Disco Bloodbath Boogie Fever, eh bien ça faisait bien longtemps que je n'avais pas autant ri. C'est génial d'humour, d'auto-dérision, mais aussi de bon foutage de gueule. On dirait qu'il a pris des cours d'élocution chez Eminem, pour un effet super. Vaiment, j'adore. Voilà.
metalhertz - 20 Octobre 2011: Il est vraiment bon ce disque du grand Cooper, qui arrive a varier les styles, pour Disco faut pas le prendre au premier degrés...Je comprend pas cette fixation sur ce morceau dans cette chro...Enfin, un retour au style ancien tout en étant moderne Bravo.
PanzerMaldoror - 28 Fevrier 2012: J'ai grande crainte d'écouter l'album. Peur de tomber sur le morceau avec Jena Lee dont j'ai entendu parler.
J'ai honte.
Bark_at_The_Moon - 19 Décembre 2012: Ce disque est fabuleux, diversifié, moderne et inspiré ! Tout est bon. Rien à jeter, même les parties symphoniques sont intéressantes.
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Chronique @ fabkiss

09 Octobre 2011

Un album classieux, drôle, ouvert et varié, à la production exemplaire.

Que se racontent deux fous quand ils se rencontrent…des histoires de fous.
Que se racontent deux vieux quand ils se rencontrent… des histoires de vieux.
Que se racontent deux Rockers quand ils se rencontrent… des histoires de Rockers.
Et quand deux vieux fous de Rockers se rencontrent… ils se parlent de leurs jeunes temps, leurs succès et leurs projets.

J’imagine assez bien la scène, deux sexagénaires confortablement installés sur un canapé moelleux, les pieds douillettement enfoncés dans une moquette épaisse, un verre du meilleur scotch à la main, papotant souvenirs, la discussion dérivant vers les projets de chacun, les deux en ayant un qui implique l’autre, mais pas le même. Alice, a bien envie de faire une suite avec Bob Erzin aux manettes à son dernier album "Along Came a Spider…" il manque toujours une patte à son «Spider». Mais Bob, lui, en cette année 2010, verrait bien pour fêter les 35ans du plus gros succès d’Alice Cooper, une suite à "Welcome to My Nightmare", album qu’il avait lui-même produit, comme maints albums d’Alice. La discussion a dû être longue et animée, mais c’est Bob Erzin qui arrache le morceau.
Parlez en à Ace Frehley, c’est bien connu, Bob Erzin est l’un des producteurs les plus persuasifs et intrusifs qui existe. Mais, force est de constater que même si parfois, il peut faire mal à l’égo de certains membres des groupes avec lesquels il travaille, le résultat est souvent à la hauteur des quelques vexations endurées. Spider attendra bien encore un peu… mais surement pas 35ans.
Et pour l’occasion, pourquoi pas ne pas marquer un grand coup… la reformation du Alice Cooper Group de la grande époque (qui, entre parenthèses, venait de splitter juste avant l’enregistrement de "Welcome to My Nightmare").

C’est donc avec allégresse que les deux vieux compères se sont attelés à la tache. Commencent par co écrire la majorité des titres (12 sur 14) aidé dans la tache par quelques requins de studio, anciens et nouveaux acolytes. Des titres à la façon Old School, variés et ouverts, flottant entre le Rock, le Hard et le Heavy à l’Américaine.
Y ajoutant un son et des influences actuelles.
Donnant un résultat, pas forcément dans l’attente des fans actuels.
Qui ne déroutera pas forcément les anciens.
Mais en tout cas, et à quelques égards, surprenant.

Dès les premières mesures de l’intro de "I Am Made of You", nous retrouvons le thème de "Steven", le héro de "Welcome to My Nightmare" (coécrit avec Desmond Child coauteur du mythique "Poison" et de… "I Was Made for Lovin’ You" de Kiss… Entre autres) petite ritournelle au piano, digne du rappel de l’épisode précédent en générique de début d’un film d’angoisse, qui nous prépare au découpage très cinématographique de cet album, chaque titre étant une atmosphère musicale pour chaque scène de ce nouveau cauchemar.
"I Am Made of You" poursuit sur un rythme lent et mélancolique, la voix vocoder d’Alice cooper accentuant cette atmosphère, un beau morceau profond orné d’un superbe solo de guitare lumineux et salvateur. Un des rares titres "sérieux" de "Welcome 2 My Nightmare" plutôt axé second degré, pour un cauchemar plus Scary Movie que Scream.
Comme le Rock and Rollant "Caffeine" ou le désopilant "Disco Bloodbath Boogie Fever" espèce de mix entre le "Genius of Love" de Tom Tom Club (pour la mélodie), le Eminem moqueur des débuts (pour la voix) et les Leningrad Cow Boy (pour les Chœurs style armée rouge avec 0.5 gramme de sang dans la Vodka), le metalleux proche de la crise d’apoplexie devra attendre l’accélération du dernier break pour reprendre des couleurs avec un solo de John 5 qui le remettra d’aplomb.
Pour la suite de cet album qui pourrait bien se révéler un véritable cauchemar auditif pour les plus réfractaires au style très varié de cet opus qui pour d’autres, dont je suis, est un régal.

Variété qui passe par le Rock Hillbilly et assez ébouriffant de "A Runaway Train", le Jazz New Orléans de "Last Man on Earth", le Hard Rock teinté de Prog de l’excellent "The Congregation", ou le Punky façon Ramones de "Ghouls Gone Wild", la berceuse schizophrène "The Nightmare Returns" ou la très Kisséenne balade "Something to Remember Me by" sur laquelle la voix d’Alice Cooper ressemble furieusement à celle de Along Came a Spider, ce n’est d’ailleurs pas la seule référence qui me rappelle Kiss, mais il n’y a là, rien de particulièrement étrange, Kiss et Alice Cooper étant de la même école, et Bob Ezrin étant un autre point commun entre les deux dinosaures du Heavy Rock made in USA.
En effet, le fan des 2 (dont je suis…) ne pourra que trouver une certaine ressemblance entre "All for the Glory" (Sonic Boom) au niveau du phrasé du refrain et "What Baby Wants", le titre qui suscitera surement le plus de controverses, et finira d’achever le pauvre metalleux cité plus haut. Duo de chant et d’écriture surprenant entre Alice Cooper et une égérie de l’Electro Pop Dance moderne, Kesha qui pourrait entrainer des envies d’éradication du genre humain à n’importe quel Black Metalleux un peu fragile. Alice a eu le coup de cœur pour cette jolie blondinette sur la scène des Grammy Award où il lui a proposé la botte, et dont est né ce titre Electro Dance qui devrait faire un carton sur la bande FM US.
Un titre surprenant, que je trouve très bon et qui fait bien la synthèse de ce "Welcome 2 My Nightmare", une production impeccable d’une qualité sonore irréprochable, et des titres pleins d’audace, quitte à déconcerter la frange dure de l’auditoire d’Alice Cooper, même si après plus de 40ans de carrière on peut s’attendre à tout (et même n’importe quoi) de la part du psychotique Vincent Furnier.
Autre réminiscence Kisséenne (à mes oreilles) les "Yeah Yeah" ("Say Yeah" "Sonic Boom") et un petit air de "Radioactive" ("Gene Simmons" Solo Kiss) sur le très Rolling Stonien et magnifique "I Gotta Get Outta Here".
L’album se finit sur un instrumental, "The Underture" faisant la part belle bien sur au Group, générique de fin, qui reprend comme souvent maintenant au cinéma, quelques extraits des meilleures scènes, un montage intelligent des nouveaux titres et du titre éponyme du premier épisode.

Un album qui, pour ma part, est une vraie surprise et un plaisir que je ne boude surtout pas.
Bien sûr, il est en rupture avec les dernières productions d’Alice Cooper. Il serait plutôt un hommage à l’époque lointaine de ses débuts et à la reformation provisoire du Alice Cooper Group. Un album classieux, drôle, ouvert et varié, à la production exemplaire.
Qui plaira surement plus aux vieux Hardos (dont je suis) qu’aux Metalleux friands de Headbanging.

Plus rare en musique qu’au cinéma, les suites, si elles ne sont que des suites non prévues au départ (comme les Star Wars) sont bien souvent décevantes. Ceux qui s’attendaient à une vraie suite au "Welcome to My Nightmare" de 1975 resterons surement sur leur faim.
"Welcome 2 My Nightmare" serait plutôt à prendre comme un album de retrouvailles et de souvenirs remémorés vu avec les yeux d’aujourd’hui ? Comme le souligne la pochette, qui n’a pas la classe de celle de 1975, mais reprend les mêmes codes mais réactualisés 2011, plus Trash, plus kitch, et plus second degré.


fabkiss

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blackiss - 13 Octobre 2011: Excellente chronique, comme d'habitude, Keep up the Good Work! Au risque de me répèter, pour moi cet album est génial. j'irais même jusqu'à dire que ces le meilleur disque que j'ai acheté cette année. Ok ok... j'avoue que j'ai un faible pour le Coop. Non sérieux yé vraiment bon. Du bon Rock.
=XGV= - 13 Octobre 2011: Fabkiss, je crois quand même que tu as quelques préjugés sur les jeunes. ;)

Le Metal pour moi, par exemple (et je sais que je ne suis pas le seul) n'est pas que haine et violence, ça n'est qu'un aspect parmi d'autre et je serais plutôt de ceux qui recherchent force et puissance.

Pour en revenir à cet album, je ne me plains pas du fait qu'Alice Cooper veuille faire quelque chose de très varié, je me plains surtout de ce qui ressemble plus à de l'incohérence pour moi. Pour reprendre l'exemple du premier, chaque morceau était unique, mais on n'avait pas l'impression que les titres n'avaient rien à voir les uns avec les autres.

Du reste, je le répète, je ne pense pas que l'album soit mauvais, il est même assez bon, mais y'a des fautes de goûts plus ou moins pardonnables.
fabkiss - 14 Octobre 2011: les fautes de gouts, sont quand même le propre du personnage

pour les jeunes, j'en ai 3 (entre 16 et 22) je parle MetalHead qui s'attendrais à être cisaillé par les riff et martellé par une déférlante de double et qui classe Maiden dans le Hard Rock

pour l'incohérance de l'album, c'est un concept album au découpage très cinématographique
chaque titre est une scènette avec son atmosphére propre
relativement marqué de quelque flashback ramenant au 1er épisode
la cohérence est plutôt narative
=XGV= - 14 Octobre 2011: Ah oui, Maiden dans le Hard Rock, c'est terrible ! Mais un jour, ils finiront peut-être par voir la lumière.
Et je signale quand même que ce sont des cas isolés. Les jeunes que je connais moi classent sans problème le groupe dans le Metal. ;)

Quant à la cohérence... Ma foi, même d'un point de vu narratif, j'ai connu mieux... Et que la musique parte dans tous les sens comme ça, c'est quelque chose que je trouve assez dommageable pour un concept album.
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