Tu n’aimes pas les hippies, tu tuerais pour une bière, la veste à patchs est ta tenue de travail, tu ne jures que par
Venom, Motorhead,
Blizzard et
Gehennah ? alors
Bulldozing Bastard est le combo idéal pour accompagner tes nuits alcoolisées et tes bagarres de rue où chaînes de vélo et poings américains font voler les dents par dizaines.
Formée en
2012, la formation teutonne livre en 2014 son second full length (High Roller Records) après un excellent split aux côtés des maniaques de
Whipstriker. Le combo œuvre depuis ses débuts dans une veine Heavy/speed/rock’n’roll, espèce d’hommage à des formations cultes comme
Venom,
Tank et Motorhead, dans une approche similaire à leurs compatriotes de
Blizzard mais également aux Suédois de
Gehennah. Signalons par ailleurs que mister Ronnie
Ripper himself (
Gehennah,
Turbocharged) a réalisé la vidéo officielle du titre éponyme de l’album.
Le moins qu’on puisse dire une fois la galette enfournée dans la bouche avide de la platine, c’est que nos amis germaniques ne se verront pas décerner le prix de l’originalité sur les 10 titres qui composent l’album tant l’hommage aux formations évoquées ci-dessus est perceptible et flagrant (« Queen of the
Night » et «
Under the Ram »). Mais on s’en cogne! tant l’énergie déployée est communicative, le groupe martyrisant ses instruments dans une approche « straight in your face » nous rappelant que le
Metal est aussi une affaire d’attitude et de pureté dans l’intention («
Under the Ram », «
Full Speed Ahead »).
Pas de compromis, pas de digressions inutiles et surtout une absence d’évolution quelle qu’elle soit, à la limite de la régression, à l’image du primitif « Let the
Bastard Roar » aux relents quasi crust. C’est absolument jouissif.
Néanmoins, il serait réducteur de penser que B.B est uniquement en mesure de proposer de l’agression sans répit puisque nos terrassiers intègrent un peu de variété à l’ensemble – le rendant plus digeste – en parsemant leurs titres d’éléments plus mélodiques, à l’image des chorus de guitares sur «
Mayhem without
Mercy » ou «
Alley of the Underground », voire en ralentissant un peu le tempo par endroits pour dévoiler une facette plus rock’n’roll que heavy/speed comme sur l’énorme «
Tornado » et «
Once the
Dust Has Settled». Les habitués de la formation noteront donc que le propos est un peu plus aéré et varié (toutes proportions gardées !) que sur les productions précédentes.
Alors oui, le chant rocailleux (
Cronos et Lemmy sortez de ce corps !!), les rythmiques sauvages et le couple basse/batterie minimaliste au groove rock’n’roll (« Black
Metal Slut » ) n’apporteront rien de révolutionnaire en termes de créativité au monde du metal, mais l’exaltation et la dévotion sans failles de la formation forcent le respect, d’autant plus que le groupe y insuffle une personnalité propre et identifiable. Bref, foncez de suite vous procurer ce manifeste de heavy/speed primaire et addictif et prévoyez une sacrée quantité de bière !
Merci Mike.
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire