Le seul, et ultime, reproche majeur que nous pouvions faire au très réussi W.A.R. des Italiens de
Renegade concernait ses refrains un peu trop répétitifs qui gâchaient un tout petit peu la fête. En dehors de cette infime détail-là, rien, sinon les gouts de ceux peu enclin à endurer ce genre de Heavy
Metal parfois vif aux inspirations diverses (tantôt
Accept, tantôt
Judas Priest, tantôt
Primal Fear et tantôt même, dans une moindre mesure tout de même, Queensryche), ne pouvait venir nous contraindre à être exagérément critique à l'égard de ce disque.
En mettant de côté ce
Can't Stop The Fire version Deluxe de 2013 sur lequel les informations concrètes sont minces mais qui, semble-t-il, serait une sorte de compilation digitale (c'est à dire uniquement disponible sur internet) de W.A.R et de
Too Hard to Die, soit le premier et le troisième méfait des Florentins, agrémenté d'une relecture acoustique du titre Fear of the
Fire et en éludant le débat qui en découlerait concernant un recueil totalement épuré de
Straight to the Top, soit le second, pour des raisons énigmatiques, ou pas d'ailleurs vu le côté très "à part" et les qualités un peu discutables de ce disque, ce
Thunder Knows No Mercy est donc le quatrième opus de cette formation ultramontaine.
Nobody Lives Forever, entamant ce périple, nous donne, exactement, ce que nous étions venu chercher ici. Un Heavy
Metal à la parenté évidente avec celui de Rob
Halford et de ses comparses ou avec celui de Matt
Sinner et de ses sbires que la voix toujours aussi singulière de Stefano Genesi rapproche indiscutablement de celle de
Geoff Tate. Une bonne impression entretenue par le véloce The World is
Dying au pont superbe où Riccardo Viciani s'illustre tout particulièrement. Into the
Flame, aux refrains certes répétitifs mais parfaitement efficaces dans les circonstances de cette piste puisqu'ils lui donnent un poids supplémentaire, possède également de jolies moments acoustiques dont, désormais,
Renegade a le secret. Un sens remarquable du break qu'il cultive aussi, ailleurs, sur cet opus (Awaiting the
Storm, Screaming on the Edge...).
Avec un splendide
Thunder Knows No Mercy à l'âme torturé, une couleur assez inhabituelle pour ce groupe, il nous emmene en des contrés plus sombres mais splendides.
Sans commettre la moindre faute grave, les florentins nous offrent donc un album dans l'exacte continuité de ce prédécesseur, W.A.R., qui constituait une étape importante de sa carrière puisqu'il était le premier à être aussi abouti et aussi séduisant. Il aura même fait ici un effort notoire s'agissant de ses refrains qu'il aura rendu moins linéaires et prévisibles. Il se sera également presque totalement affranchi de ces influences les plus marquées. Il aura même tenté aussi, avec succès, d'explorer quelques nouveaux territoires. De très bonne augure donc pour la suite.
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire