The Unseen

ajouter les paroles de l'album
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
16/20
Nom du groupe Klone
Nom de l'album The Unseen
Type Album
Date de parution 08 Novembre 2024
Style MusicalMetal Progressif
Membres possèdant cet album13

Tracklist

1.
 Interlaced
 05:39
2.
 The Unseen
 05:45
3.
 Magnet
 03:19
4.
 After the Sun
 04:04
5.
 Desire Line
 05:28
6.
 Slow Down
 05:41
7.
 Spring
 12:15

Durée totale : 42:11

Acheter cet album

 $21.98  buy  18,99 €  £19.92  $40.84  18,99 €  22,72 €
Spirit of Metal est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

Klone


Chronique @ Eternalis

01 Décembre 2024

"The Unseen" n’est pas une surprise en soi et s’inscrit dans la lignée et la cohérence d’une carrière

Klone fait désormais partie de ces groupes ancrés dans le paysage français, indéboulonnable depuis quelques années et détenteur d’une identité musicale forte et reconnaissable distinctement.
Le “Katatonia français” comme on pourrait les appeler (ou Anathema, ou Porcupine Tree … enfin vous avez compris) ne semble toujours pas enclin à prendre de véritable pause et "The Unseen" débarque moins de deux ans après "Meanwhile", alors même qu’il est prêt depuis plusieurs mois (ndlr : voir interview et les délais de fabrication des vinyles).

Si Guillaume Bernard ne laisse jamais rien au hasard pour sa musique, la raison d’être de "The Unseen" peut surprendre car il est avant tout une réponse à une obligation contractuelle et un dialogue rompu avec Pelagic Records. Un disque avec une deadline courte, qui obligea le guitariste à ressortir des squelettes de ses nombreuses archives qu’il proposa dans un premier temps à Yann Ligner puis les autres membres du groupe.
De fil en aiguilles, ces titres, remontant parfois à l’ère de "Black Days" ou "Here Comes the Sun", prirent une nouvelle direction, retravaillés avec l’expérience et le touché du présent, pour devenir d’après Morgan Berthet “l’album que tout le monde aime le plus”.

"The Unseen" n’est donc pas un virage puisque ces titres mis de côté étaient justement trop éloigné du style de l’époque mais portaient curieusement déjà en eux ce qui allait propulser Klone vers la réussite qu’on lui connait aujourd’hui. Un morceau comme "Interlaced", ouvrant l’album, puise ses origines il y a quinze ans alors même que le groupe était loin d’être si atmosphérique et avait été mis de côté car trop différent du reste. Il semble aujourd’hui parfaitement à sa place, porté par la voix toujours parfaite de Yann, dans la désormais tradition du groupe poitevin. On y retrouve les envolées vocales, le riffing d’Aldrick apportant du grain à la composition tandis que le saxophone de Matthieu Metzger confère une aura jazzy à la fin du titre.
L’album se veut plus organique et naturel que "Meanwhile" qui avait souhaité un retour à une relative agressivité et des plus gros riffs, sans que Guillaume ne se retrouve complètement dans ce schéma. C’est donc une suite plus logique du "Grand Voyage" que porte "The Unseen", avec beaucoup de feeling rock atmo’, une production très chaude et cette mélancolie doucereuse qui porte le combo.

La vie aidant, les musiciens évoluant en tant qu’homme, "The Unseen" est peut-être moins triste que ne pouvait l’être ses prédécesseurs. "Magnetic" par exemple porte en lui beaucoup d’espoir et d’amour (le fait que Yann ait eu un enfant semble sonner comme un hommage ici), de lumière et de vie. Les guitares se font aériennes et les pulsations rythmiques de Morgan et Enzo apportent énormément de dynamique à un titre quasiment dépourvu de saturation mais pourtant extrêmement vivant. "After the Sun" aurait pu être dans "Here Comes the Sun" dans sa ligne de basse et la façon dont la progression du titre se fait. Yann y est impérial sur le refrain, sans jamais forcer sa voix mais en transmettant une infinité d’émotions, à l’instar justement d’un Jonas Renske ou d’un Steven Wilson, démontrant que la technique et la puissance ne font en rien l’émotion d’un titre. Le titre éponyme en revanche se fait plus sombre, plus introspectif, avec de nombreuses nappes sonores nous rapprochant de l’époque de "The Dreamer’s Hideaway", porté par des riffs plus imposants et une intensité plus marquée. Preuve que l’identité de Klone s’est installée dans le temps et qu’il peut désormais flirter avec ses multiples visages dans une cohérence totale et une sensation de complétude entre les compositions.

L’album se clôture sur l’énigmatique "Spring", conservé avec des prises de Florent Marcadet à la batterie et Jean Etienne Maillard à la basse (il y a plus de dix ans) et long de plus de douze minutes. Si la durée du titre est moins ésotérique qu’on ne pourrait le croire, il permet de voyager comme il se doit, d’abord sur une introduction sublime nous amenant sur un titre tout en nuances, comme possédant une force contenue, une tension latente, une mélodie qui tourne dans la tête … et qui va tourner, tourner, se répéter et s'effilocher dans une boucle répétitive à la Devin Townsend époque "Ocean Machine" jusqu’à la fin, avec des nuances évolutives. Un plaisir pour Guillaume Bernard qui s’est amusé sur cette fin de disque à nous surprendre.

"The Unseen" n’est pas une surprise en soi et s’inscrit dans la lignée et la cohérence d’une carrière de Klone maîtrise désormais totalement. Il utilise sa force créatrice, son émotion et sa qualité de composition pour apporter une nouvelle pierre à un édifice devenant de plus en plus conséquent. Les fans s’y retrouveront à coup sûr, consolidant le statut de groupe qui compte pour les Poitevins.

0 Commentaire

5 J'aime

Partager
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire