Culture nippone, que ça soit dans son style ou dans ses titres, nos manga kas mais surtout musiciens de
Rise Of The Northstar ont su trouver leur véritable idendité mais surtout leur public. Réel succès au Japon, le quintuor français a réussi, grâce à son premier album
Welcame, à percer les frontières pour atteindre le cœur de ses fans français. A coups de Kamé Hamé Ha, de riffs thrashy, d’un accent frenchy tout à fait assumée et d’un chant hurlé, parfois même rappé, nos français ont créé à eux seuls un véritable engouement autour d’une scène Hardcore méconnue de certains. Que ça soit en studio ou en live, ROTNS, ça décapote grave mais on sent déjà un groupe qui a du mal à se renouveler, partant parfois dans l’auto-parodie. Mais là où se trouve la véritable faiblesse de notre formation, Jakuten comme dans nos scans favoris, c’est le lyrique. A en comparer aux principales têtes fortes du Hardcore, ROTNS fait triste mine et propose des paroles frisant parfois l’indécence.
Que devons-nous attendre du second album de nos Parisiens,
The Legacy of Shi ? Un surprenant mais ravissant saisissement puisque l’enregistrement de ce second opus s’est fait en la compagnie … d’un certain Joe Duplantier, ni plus ni moins que le chanteur far du célèbre groupe
Gojira, que l’on a plus besoin de présenter et dans son propre studio s’il vous plait, celui du
Silver Cord Studio de Brooklyn. Un musicien qui n’a jamais connu l’échec et qui n’a jamais perdu de son inspiration pour proposer des pièces d’excellente facture.
Et malgré un bon entourage,
Rise Of The Northstar ne propose pas grand-chose de bien nouveau. On reste plutôt dans la même lignée que pour
Welcame avec des morceaux qui tabassent sévères sans donner le moindre répit à nos cervicales. On perd même un côté assez intéressant de la musique de nos parisiens, à savoir le style thrash/Hardcore qui donnait une certaine authenticité et une certaine curiosité lors de son écoute. On le retrouve parfois pendant quelques instants comme dans l’intro de «
This Is Crossover » ou encore dans le solo de « Here Comes The Bloom », ce dernier se rapprochant énormément à ce que pouvait proposer «
Welcame [Furyo State Of Mind] » à l’époque mais le tout reste bien discret et déçoit fortement. Vithia perd également de son chant hurlé pour laisser place à un chant beaucoup plus rappé. Une idée qui aurait pu se montrer plutôt intéressante mais malheureusement parfois trop omniprésente comme c’est le cas pour « Teenage
Rage » où toute la fin du titre n’est rien que du rap. On retrouve également de nombreuses similitudes à ce que pourrait proposer du rap moderne, de la musique de d’jeuns, notamment le « woop-woop » de «
Cold Truth » ou la partie rappée de « Teenage
Rage » (oui, encore lui).
Néanmoins, tout n’est pas négatif dans l’approche de nos musiciens et le fait de vouloir mélanger par exemple paroles anglaises et françaises était un pari assez risqué mais néanmoins réussi et plaisant. « Furyo’s Day » en est un parfait exemple. Ce dernier raconte de façon mangaquesque l’histoire du groupe avec des comparaisons tels que Ken Le Survivant ou encore le stade Koshien qui joue un rôle important dans certains animes. On garde par conséquent la finesse japonaise de la précédente galette. Au niveau lyrique, il y a également du mieux. Alors c’est loin d’être le cas de toutes les mélodies telles que «
Nekketsu » qui montrent encore de réelles lacunes niveau composition mais certains poèmes impressionnent par leur profondeur. C’est le cas de « Step By Step » qui est sans aucun doute la tragédie la mieux aboutie des français. Tout est maîtrisé à la perfection : émotivité, mélodicité, agressivité, la douleur dans la voix pour un résultat épatant. On retrouve même un chant à la limite du death avec « All For One » qui ajoute une conception d’intensité encore inédit.
The Legacy of Shi est un héritage solide mais au concept limité. On apprécie certaines prises de risque de la part de notre quintuor mais le tout reste encore à travailler et surtout à développer par la suite pour éviter de continuer à tomber dans la parodie et l’imitation. On est parfois un peu désappointé par ces phases rappées qui incluent une cassure dans les morceaux. On déplore également la simplicité mis en place sur certains morceaux ce qui accentue le goût non-achevé de cet opus. Néanmoins, on passe dans son ensemble un bon moment et nous n’attendons qu’une seule chose de nos frenchies : les titres en live.
Bah il y a un peu de novation mais rien qui bascule les codes déjà présents. C'est un Welcame v.2 ni plus ni moins avec moins de percutant et plus de parties rappées. C'est pas déplaisant mais on y reviendra pas deux fois.
Et puis, il y a eu aussi deux EP que je n'ai pas cité donc on aurait peut-être aimé un peu plus de risques encore.
Merci pour la chronique! Perso, je trouve l'album + diversifié justement. Les lyrics, certains détesteront quelques passages, et c' est vrai qu il faut aimer l'univers manga. C'est ROTN, donc faut pas s'attendre à des solos recherchés, c'est pas le style. Y a rien à faire, c'est du crossover rap-core-metal, un genre toujours très critiqué. Le troisième, à parier qu'ils apporteront une ou deux touches originales par là,mais çà sera tout. Un de mes albums de l'année.a+
Album diversifié, je suis en quelques points en accord. Par contre, ROTNS sait très bien créé des solos et leur maîtrise est bien plus que correct. Tu prends Welcame ou What The Fuck, t'as du solo, de la rapidité et du percutant, ce qui manque un peu dans ce nouvel opus. Et justement, j'ai dit que les paroles étaient bien mieux ici que sur l'ancien album, l'ajout du français y étant pour beaucoup. Je ne critique par forcément le genre, ni le groupe vu que j'ai quand même apprécié l'album même si je suis un peu déçu par le vocal de Vithia qui est beaucoup plus rappé que hurlé et certains titres (qui a dit Nekketsu ?) qui n'apportent absolument rien et sont plutôt ennuyants.
Après, 13 reste une note tout à fait correcte et je ne dénigre aucunement le travail de nos artistes mais force est de reconnaître qu'on aurait quand même aimé un peu plus de nouveauté et de la variation dans les morceaux. Vous avez tout à fait le droit d'être en désaccord avec moi et d'adorer cet album mais je (et peut-être ne suis-je pas le seul) attendais un wahou qui n'est pas venu.
Assez d'accord avec la chronique bien que personnelement j'ai assez accroché à certains passages bien plus rappé sur cet album, néamoins je retrouve moins cette rage des premiers opus, ces riffs violents et cette voix gueularde qui m'as fait réécouter welcame un bon nombre de fois.
Legacy of shi se laisse écouter, mais à petite dose, on s'en lasse bien que trop vite.
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