Quinze albums en vingt-et-un ans de carrière. Rares sont les groupes à pouvoir compter sur un combo longévité-régularité-qualité semblable au quatuor américain
Pro-Pain, qui ne semble jamais vraiment vieillir. Et seulement un an après le davantage thrash «
Straight to the Dome », l’enfant de Gary Meskil propulse sa quinzième pousse à l’intitulé direct : «
The Final Revolution ». En espérant évidemment ne pas avoir affaire au final du groupe.
Pour ce disque,
Pro-Pain est sur sa continuité, enjolivant sa musique de nombreux éléments allant du Thrash/Heavy à de nombreux relents Hardcore/Punk, une recette qui fait le succès des New-Yorkais depuis déjà vingt ans, rappelons-le. Sortis seulement trois mois après la clôture de l’enregistrement, ce «
The Final Revolution » ne fera pas dans la dentelle. Douze titres pour un total de 36 minutes, cela n’en sera que plus intense.
La production est très lourde, puissante, offrant un son très moderne, mais pas dénué d’âme, au contraire, la rythmique écrasante et rapide de l’ensemble offre ainsi un modèle de Hardcore dynamique et prenant. Jamais dans la violence gratuite, Gary appose une voix rageuse et brutale, dans un accord parfait avec la musique, qui respectera bien souvent un schéma très similaire entre les pistes, un corps massif et souvent groovy, des refrains parfois plus mélodiques dans leur lourdeur, le tout régulièrement entrecoupé de breaks plutôt judicieux et de solos efficaces suffisamment brefs pour ne pas tronquer le rythme.
Il devient ainsi difficile d’extraire quelques pistes pour les décrire, tant les plans se ressemblent et ne laissent finalement qu’assez peu de surprise, nous offrant un disque compact qui s’écoute très facilement tout en sachant viser juste pour nous rester en tête pendant un bon moment. Mais s’il faudrait retirer certaines pistes, peut-être parlerais-je de l’écrasante et directe « Problem-
Reaction-Solution », de la maîtrise stylistique de « Southbound » ou encore de la pure colère parfaitement retranscrite d’ « All Systems Fail ».
Les breakdowns de « Want Some ? » ou le refrain très réchauffé de «
Fall from Grace » me confirmeront que nous sommes bien dans le quinzième album d’un groupe parfois en manque d’inspirations. Mais les pistes étant suffisamment courtes pour ne pas s’ennuyer, ce genre de choses ne perturbera au finale pas tant que ça l’audition d’un album qui ne renverse certes rien, mais demeure parfaitement jouissif pour peu que le Hardcore revendicatif soit votre came.
Quand c’est parfaitement exécuté comme ce nouveau
Pro-Pain, on ne peut rien dire de plus, si ce n’est l’envie gueuler et de relâcher la pression. Ce «
The Final Revolution » ne cassera pas les codes et ne fera peut-être pas date dans la discographie du groupe, probablement remplacé d’ici l’année prochaine par un seizième opus. Mais au même titre que
Biohazard et tant d’autres,
Pro-Pain démontre toute la puissance d’un Punk/Hardcore US qui a encore de très beaux jours devant lui.
Si je devais choisir un seul album de Pro-Pain, je prendrais l'excellent "Act of God" (1999).
Sur ce disque Pro-Pain délivre à nouveau un très bon Hardcore Metal (où Hardcore Metallisé), mais surtout le groupe de Gary Meskil transforme l'éssai de "Pro-Pain" (1997) en appuyant un peu plus sur l'accélérateur.
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