Un nouvel album d'
Iron Maiden est toujours un petit événemEnt (voire un grand événemEnt) dans le monde du metal, dont les Britanniques sont devEnus à l'heure actuelle l'une des rares icônes.
Car MaidEn est une véritable institution, le gEnre qui n'a plus riEn à prouver et pourrait Encore arriver En nous proposant du ska-électro qu'ils seraiEnt pardonnés avec un grand sourire "parce que c'est
Iron Maiden".
CombiEn sont-ils à avoir ce statut d' "INTouchables" ? De groupe n'ayant jamais faibli, jamais démérité ? Très peu. A ce cercle très fermé appartiEnnEnt notammEnt
AC-DC,
Saxon, Motorhead,
Judas Priest ... Et peut-être quelques autres.
Mais
Iron Maiden soulève les foules et les passions comme aucun de tous ceux précités.
AC-DC le fait à un autre niveau, au delà du style metal ; mais ni
Saxon, ni la bande à Lemmy ni les vieillissants
Judas Priest ou
Slayer, ni même
Metallica, qui transpire biEn moins l'authEnticité, ne peuvEnt se targuer d'une telle popularité.
Iron Maiden est LE groupe de heavy metal, le plus grand.
Et depuis ce troisième millénaire, la bande à
Bruce Dickinson n'a cessé de prEndre de l'ampleur, avec un
Brave New World culte tout d'abord, puis avec un
Dance of Death plus inégal mais toujours INTéressant, et Enfin avec un
A Matter of Life and Death plus sombre, profond et, dans un sEns, progressif, même si le terme reste relatif.
Et qu'En est-il de cette édition 2010, dont on sait de toute façon qu'elle sera un succès commercial et dont la tournée fera toujours sEnsation (la Vierge de Fer En
Live étant inattaquable) ? MaidEn a-t-il cédé à la facilité ou biEn continue-t-il d'évoluer, dans son style ?
Dès l'INTro spatiale et tribale du morceau titre, on est rassurés :
Iron Maiden peut Encore surprEndre. Et le fait très biEn, car 2 minutes s'écoulEnt avant que la voix de
Bruce Dickinson ne surgisse, désincarnée, dans un passage quasi-narratif rappelant de façon saisissante, dans l'esprit, l'INTro "Mars Within" de l'album
Tyranny of Souls du chanteur. Tout cela avant un morceau qui, somme toute, ne déroge pas à la règle du morceau d'ouverture chez MaidEn : efficace, direct, relativemEnt bon mais qui ne restera pas culte. Toutefois le feeling plus "hard rock" du morceau est agréablemEnt surprEnant.
Les choses sérieuses commEncEnt dès le premier single,
El Dorado, qui nous conte une sombre histoire de chasseur au trésor floué par un mystérieux guide (En l'occurrEnce, Bruce-Bruce). Un Dickinson qui surprEnd déjà par une diction grave, presque sarcastique, emmEnée par une ligne de basse excellEnte et un morceau qui au final reste l'un des plus marquants de l'album.
Et malgré ses presque 7 minutes,
El Dorado est pourtant l'un des morceaux les plus courts de l'album. Hé oui,
Iron Maiden apprécie maINTEnant rallonger les choses et proposer des narrations épiques, aux textes travaillés : finie l'époque Number of the
Beast où seul
Hallowed Be Thy Name dépassait les 7 minutes. Selon qu'on aime ou pas ce que certains appellEnt la "masturbation INTellectuelle", on sera ou pas sEnsible à cette nouvelle approche musicale ...
Pour ma part, quand les choses sont aussi biEn faites, j'estime qu'on ne peut qu'y être sEnsible. Car si
Starblind, truffée de passages quasi-planants, est un peu inégale et finira vite par être oubliée, le reste est diablemEnt INTéressant, à défaut d'être irréprochable.
Car cet Isle of
Avalon, si il est relativemEnt fouillé et possède au final un excellEnt refrain (et des passages instrumEntaux excellEnts comme toujours) reste un peu long au démarrage... Et même une fois démarrée, on a un goût de trop peu une fois le morceau fini. CepEndant la recherche y est indéniable, ce qui rEnd le morceau agréable.
Ce qui manque à Isle of
Avalon, The
Talisman le possède très clairemEnt. Véritable coup de génie, ce morceau (selon moi clairemEnt le meilleur de l'album), qui commEnce sur une INTro acoustique qui évoque un peu The
Legacy (issu de l'album précédEnt) se déchaine à partir des 2 minutes pour nous laisser groggi. Car si déjà, 4 ans plus tôt, une idée m'avait assailli, elle fait ici son chemin et je l'affirme maINTEnant :
Bruce Dickinson chante mieux En studio à l'heure actuelle qu'il ne le faisait il y a 20 ans. Sur un rythme up-tempo ravageur qui devrait faire un massacre En
Live (avec ces ponts En harmonies propices aux "whooo whooo whooo" typiques du groupe), il nous raconte cette histoire de marins pris dans la tempête, avant une passe d'armes épique et un refrain époustouflant tant sa voix y est grandiose (Weeeeeeeestward the tiiiiiiiiiide ! Westwaaaaaard we saiiiiiiiiil ooon !)...
Une claque comme raremEnt MaidEn En avait mis En 10 ans (avec peut-être celles mises par PaschEndale,
Brave New World et These Colours Don't Run).
Après cette démonstration qui évacue tous les doutes quant à la bonne forme du groupe, The Man Who Would Be
King, plus anecdotique et répétitive, paraît biEn fade (même si le morceau n'est INTrinsèquemEnt pas mauvais, avec sa mélancolie agréable).
Il faut donc attEndre la dernière cartouche épique de l'album pour être de nouveau sous le charme.
Encore une fois, avec 11 minutes au compteur, Steve Harris le parolier et son porte-parole Dickinson prEnnEnt leur temps pour nous présEnter cette fois une histoire poignante : celle d'un couple croyant dur comme fer à cette fin du monde dont on nous parle si souvEnt et faisant ses préparatifs En vue de "la Fin". Jusqu'à ce jour tragique où, seuls dans leur abri, ils prEnnEnt un tremblemEnt de terre pour l'
Apocalypse ("the day they both mistook and earthquake for the fallout...") et s'empoisonnEnt dans les bras l'un de l'autre ("WhEn they found them had their arms wrapped around each other, their tins of poison laying by their clothes...").
Une histoire qui, personnellemEnt, m'a profondémEnt touché, d'autant plus qu'elle est chantée sur une mélodie sautillante, qui pourrait paraître joyeuse mais qui paraît surtout mélancolique et faussemEnt souriante lorsqu'on En connait le sujet.
A noter que, comme d'habitude, les soli y sont remarquables : c'est d'ailleurs une des excellEntes nouvelles de cet album : le retour En grande forme des solistes et des guitares, un peu laissés En retrait sur
A Matter of Life and Death (même si on atteINT pas ici le niveau de solos de
Dance of Death).
J'ai volontairemEnt voulu parler En fin de chronique des 3 morceaux suivant
El Dorado dans la tracklist, car si ce sont les plus courts, ce sont aussi les moins marquants. Mother of
Mercy, après un début particulièremEnt réussi et une belle montée En puissance, s'essouffle sur un refrain répétitif où Bruce semble à la peine, et The
Alchemist, si il reste un très bon morceau de heavy metal plus rapide, rappelle un peu ces morceaux "passe-partout" de l'album
Dance of Death, le gEnre qu'on aime écouter mais qu'on ne se repasse pas pour le plaisir.
Seule
Coming Home, avec son refrain sublimé par Dickinson (traitant d'un sujet rappelant grandemEnt le sujet de l'album
A Matter of Life and Death, preuve que la guerre reste une source d'inspiration - dans le bon sEns du terme - pour le groupe), surnage et est véritablemEnt prEnante.
Si ma chronique reste totalemEnt subjective (c'est le principe), il n'empêche qu'
Iron Maiden viEnt, objectivemEnt, de pondre un album courageux, dont on peut critiquer les quelques essais pas forcémEnt réussis (sur Isle of
Avalon notammEnt) et les quelques longueurs, et dont l'ordre des chansons dans la tracklist rEnd le tout un peu indigeste, mais qui indéniablemEnt, prouve que Steve Harris & cie sont des artistes INTègres, n'hésitant pas à se mettre En danger (de façon relative, je l'avoue, car comme je le disais, le succès commercial est assuré...) pour satisfaire leurs Envies musicales.
Et après 30 ans de carrière, c'est déjà un accomplissemEnt d'Encore avoir des Envies musicales ...
Je viens d'acheter le dernier maiden "Senjustsu" que je trouve vraiment pas mal même si c'est loin de leur meilleure période "Number of the Beast" à "Seventh son.." J'avais un peu abandonné après cette période mais j'avais qd même écouté leurs productions et tentatives "progressives" sans jamais accrocher . Ce "Final Frontier" que j'avais acheté malgré tout reste dans mes étagères et sort de temps en temps pour une nouvelle écoute, mais que je trouve cela "chiant" et long..
Un peu du même avis que winger, j'ai rejeté cet album à l'époque et après Senjetsu je me suis replongé dans cet album de l'espace et du livre des âmes et je réapréssis ses albums.
Peut être n'étais je pas assez mature à leurs sorties ?!
Je sors d'une cure intensive d'IRON MAIDEN, chose qui ne m'était pas arrivée depuis longtemps, m'attardant plus particulièrement sur les 3 derniers que je connaissais mal. Dans le cas de "the final frontier" j'aurai mis 12 ans avant de me résoudre à écouter sérieusement ce disque et je dois avouer que miracle, j'y trouve mon bonheur. La prod n'est pas si décevante comme quelques uns le disent (passez la version remastered après "the number of the beast" et je suis certain que vous ne serez pas désorientés. Unique modif de mon côté j'ai enlevé l'intro et "the final frontier", cela change tout. Petite précision, je suis le groupe depuis la sortie de "maiden japan", mon affect va donc vers les origines.
Enfin quelqu'un qui apprécie à sa juste valeur cet album, vraiment je trouve qu'il mérite d'être réhabilité peut-être pas au rang d'album culte du groupe n'exagérons rien mais bien d'un excellent cru.
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire