Liste des groupes Guitar Hero Joe Satriani The Extremist

Que dire de "The Extremist" ? Alors première remarque importante : Voici un album à se procurer si vous aimez le groove, le rock moderne, l’inspiration et le génie. Oui, Satriani a pondu en ce mois de Juillet 92 un nouveau chef d’œuvre produit par Epic Records et le seul talent de Satch. 4ème album et il vaut la peine d’être l’un des meilleurs de la discographie de l’artiste. Presque aussi bien que "Surfing with the Alien", Satriani continue dans son élan et propose un album époustouflant avec toujours cette petite touche d’originalité et de créativité.

Dès la première écoute, Satriani nous revient en force, on ne l’a pas oublié et il est toujours le même. Il y a des titres dans cet album qui sont vraiment entrainants, on est submergé par la musique, il joue des refrains que nous fredonneront après avoir été plongés au cœur de ce mélange de mélodies. Et pourtant, les titres phares de cet album sont tous aussi orignaux les uns que les autres, je pense notamment à "War", "Summer song" et "Tears in the Rain" qui ont particulièrement attiré mon attention. Ceux-ci sont des titres assez rythmés, le groove est présent et on y trouve même une touche de nostalgie qui nous fera repenser aux albums "Surfing with the Alien" ou "Flying in a Blue Dream".

Mais toujours diversifié dans son style, et Satch est très fort là-dessus, il y aussi comme dans tous ses albums des titres plus calmes, limite même des morceaux de lovers pour danser un slow. Perso je préfère lorsque Satriani nous dévoile ce dont il est vraiment capable dans des morceaux où ça bouge. Mais là il faut avouer, il a de l’inspiration. "Crying", qui est l’exemple parfait concernant les faits que je viens d’exposer, fait tout de même partie des titres où une mélodie douce et calme viendra effleurer votre oreille mais sans la brusquer. Avec cette intro pleine d’espoir on sait tout de suite à quoi s’attendre : du Satriani amoureux, qui a envie de calme et d’espace.
Et comment ne pas parler de "Rubina's Blue Sky Happiness", il faut avouer que c’est vraiment un morceau génial. Avec Satriani qui magne parfaitement le banjo et nous offre une intro magnifique, suivra ensuite la guitare et tout le reste avec au milieu de la chanson un décollage au 7 ème ciel, un peu plus de rythme et le reste n’est que du bonheur. "Rubina's Blue Sky Happiness" est l’un des morceaux les plus innovateurs de "The Extremist" et pour moi, mon coup de cœur.

Mais puisque Satriani aime faire bouger, je vais vous parler de ces titres où les riffs déchirent totalement et le groove de Satch est au meilleur de sa forme. "The number one is Summer song". Déjà l’intro avec les harmoniques naturelles ouvrent le bal en beauté. Et puis ce refrain, magnifique. Satriani sait vraiment mettre son talent à l’œuvre et développe là un morceau de légende. Bien sûr il n’y a pas que "Summer song" qui soit à la hauteur du génie de Satch, "The Extremist", "War" et "Motorcycle Driver" sont aussi des œuvres aussi surprenantes que "Summer song", car Satriani n’a pas seulement le talent pour composer, mais aussi celui de savoir vraiment bien jouer : il joue de la guitare aussi aisément que lorsque vous vous faites un sandwich. En définitive, c’est compliqué, ça va vite mais c’est tellement bien intégré dans le décor qu’on ne se laisse que guider par la musique jusqu’à finir l’album sur comme d’habitude une fin qui calme l’ambiance. New Blues est typiquement le genre de titre qui termine l’album en beauté avec encore et toujours le style diversifié de Satriani. Immédiatement, ce morceau m’a fait penser à Echo, qui conclu "Surfing with the Alien", un morceau très calme et franchement, il s’agit là de très belles signatures qui on pour but de conclure ces albums.

En conclusion, après "Surfing with the Alien" (pour moi en tout cas)cet album est la meilleure production de Joe Satriani. Néanmoins il faut aimer son style, en effet, l’album pourra sembler ennuyeux pour certains. Il faut aimer le fait qu’il n’y a que de la guitare et que celle-ci remplace le chant. Satriani est un guitar hero donc la guitare est omniprésente dans tous ses albums. Mais pour les fans et même ceux qui apprécient Satriani en l’écoutant de temps à autres, "The Extremist" est vraiment un album qu’il faut posséder.

"The Extremist" est le quatrième album de Joe Satriani, paru en 1992.
Ce guitariste de talent, avant d'être célèbre, fut entre autres prof de guitare de Kirk Hammett (Metallica), et de Steve Vai (anecdote que reprendront à l'envi les magazines spécialisés).
J'ai pour ma part découvert "The Extremist" l'année de sa sortie (1992) , alléché par un article paru dans le défunt "Hard rock magazine".
Cette période, le tout début des années 90, était bénie pour le hard, puisqu'elle vit la sortie d'albums marquants comme le "Black album" de Metallica,(1991) "Use your illusions" de Guns and roses (1991), et "Us Ugly as they Wanna be" d'Ugly Kid Joe (1992).
Je me souviens avoir glissé la cassette (eh oui !) dans mon walkman ne sachant pas trop à quoi m'attendre de la part d'un artiste dont je n'avais jamais rien écouté.

Les premiers coups de batterie suivis de près par une basse et une guitare en sons "clean" plantent habilement le décor d'une atmosphère positive et enjouée, ce que ne démentent pas les notes de lead guitar qui suivent.
Le tout est plein de subtilités et fait penser à une ballade irlandaise.
"The Extremist" est assez aérien alors que "war" est un peu plus agressif, et la production sans faille met admirablement en valeur l'ensemble des musiciens.
Car il faut bien le noter, "Satch" a ici fait appel à de vrais musiciens pour la section rythmique : Greg Bissonette à la batterie, et Matt Bissonette à la basse.
Ces deux requins de studio, session men accomplis, apporteront la chaleur humaine qui manque quelque peu aux trois premiers opus de Satriani.

Globalement, la recette de Satriani est celle qu'il a toujours appliquée : un thème, un contre thème, qui tous deux paraissent simples et accrochent l'oreille de l'auditeur, et ensuite des développements durant lesquels il fait preuve de son savoir faire technique (combiens d'apprentis guitaristes se sont arrachés les cheveux en essayant de rejouer les oeuvres de Satch ???).
Cet album est une alternance de titres assez "speed" ("War", "Summer song", "Motorcycle driver"), et d'autres plus calmes ("Why", "Crying", "New blues").

Une exception sur cet album : le tranquille et magnifique "Tears in the rain", joué à la guitare classique.

Voilà donc un grand album de Satriani, excellemment produit, inventif et très très mélodique.
Ce CD peut tout à fait servir d'entrée en matière pour qui est curieux de l'oeuvre de cet artiste.