Suite au terrible
Transcend the Rubicon,
Benediction reprend le chemin des Rhythm Studios en février 1995 pour les sessions de son quatrième album, en compagnie du jeune Neil Hutton, remplaçant de
Ian Treacy derrière les fûts. Fidèle à son label, le groupe sort le nouveau
The Dreams You Dread sous l’étiquette Nuclearblast, au mois d’août de cette même année.
The Dreams You Dread s’ouvre sur le très bon
Down Of
Whore, débutant sur un acoustique rapidement soutenu par les guitares lourdes de Darren & Peter, sur un rythme résolument middle tempo. La suite de l’album confirme un ton sage et lourd, loin des ambiances sombres et pesantes de
The Grand Leveller, ou des rythmes rapides et écrasants de
Transcend the Rubicon. Mais, malgré quelques titres de très bonne facture comme When Flies ou
Denial, les morceaux ont néanmoins du mal à décoller, s’engluant dans une relative mollesse et linéarité.
Par ailleurs, les growls de Dave Ingram certes puissants, manquent toutefois d'une certaine conviction, renforçant dès lors la monotonie de l’opus. Enfin côté production, le travail de Paul Johnston demeure exemplaire, dotant
The Dreams You Dread d’un son ample et clair, mais enfermant en contrepartie
Benediction dans un trip trop prévisible, alors que ce dernier aurait certainement gagné à se renouveler.
Proposant un
The Dreams You Dread assez poussif et peu ambitieux,
Benediction rate le coche pour son quatrième album. Ne réussissant dès lors pas à convaincre, le quintette britannique subit lui aussi la désaffection de nombreux deathsters, au profit des scènes black et progressives grandissantes à cette époque.
The Dreams You Dread propose néanmoins un deathmetal pur aux compositions à la qualité intrinsèque honnête, lui permettant de traverser asez bien l'épreuve du temps.
Fabien.
Quand à cet album, il est clair que c'est vraiment "the thing that shuld not be" dans la carrière du combo ! Il est mou, les riffs sont complètement insipides et a aucun moment la sauce ne prend jusqu'a "Path Of The Serpent" ou j'ai eu un léger soubresaut, mais c'est dévinitivement le dernier titre éponyme (basique à souhait) qui l'emporte haut la main sur la platitude ambiente...Une déception, une vraie !
Chiant comme une messe en latin!
Une pochette qui annonce du changement au dela d'être plutôt moche.
Benediction n'échappe pas à cette "thrashisiation" de pas mal de groupe de groupes de death à cette époque (Grave et
son hating life....). C'est fou comme le timbre de voix Dave Ingram me fait penser à Mark "Barney" Greenway de Napalm
death sur Diatribes.
Quelques sonorités par ci par là rappellent Transcend the Rubicon et The Grand Leveller, mais je trouve qu'on
s'éloigne assez du death old school. Pantera et Sepultura sont passés par là et ça s'entend (Saneless Theory en
déborde)
Ca tombe quand même bien épais sur ce The Dreams You Dread.
Des riffs à forger des masses de guerres pour éclater des têtes d'orcs, ou à poutrer de la chialeuse.
Certified... ? à 1.40, Soulstream à 2.00min, Negative Growth à 1.20 (d'ailleurs son riff mélodique en fin de compo
amène un peu de fraicheur.)
Griefgiver est sacrement efficace, il ferait trembler le meilleur de Six Feet under.
Where Flies Are Born sonne à la bolt thrower, une influence sur laquelle on ne peut échapper sur cet opus.
L'album n'est pas sans défauts non plus. Même après beaucoup d'écoutes, il est un peu terne, manquant un peu de
couleur et de relief. Heureusement quelques accélérations sont là pour relancer la machine.
Answer to Me, et Denial sont un peu faiblard, 2 morceaux où je n'y trouve rien de particulier, ils sont un peu
lourdeau et traine. D'ailleurs, que fait le titre The Dreams You Dread en fin d'album ? au vus de son explosivité
(par rapport au reste) je l'aurais bien vu en 7e position à la place de Denial.
En dessous de Transcend the Rubicon (sans aucun doute), et différent, Benediction s'en sort quand même vraiment
bien, ce genre de virage au milieu des années 90, ne sait pas toujours bien négocier, ou tout du moins, aussi bien.
14/20
Merci pour la chro
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