Dans les entrailles de la bête dont je vais tenter, tant bien que mal (et plutôt mal selon certains à qui, évidemment, je ne peux pas donner tout à fait torts), la bête dont je vais tenter, disais-je, avant d'être grossièrement interrompu par moi-même, de disséquer aujourd'hui les viscères est le berceau du le lien étroit de ce nom,
Ancillotti, que partagent trois des quatre membres qui la compose et avec lequel (de manière un peu présomptueuse diront certains décidemment très taquins en ces heures où j'écris ces quelques lignes puisque enclins à me faire perdre le fil de ma modeste réflexion) elle s'est baptisée. Et pour cause puisque Danielle "Bud" et Sandro "Bid", respectivement chanteur et bassiste de cette entité sont frères, et que Brian est le fils de l'un et donc, forcément, le neveu de l'autre. Une entreprise familiale en somme. A ce trio, viendra s'ajouter Luciano "Ciano" Toscani et sa six cordes. Ce premier album,
The Chain Goes On, sort en cette année 2014.
Pour les plus acharnés d'entre nous, ceux prompts à dépoussiérer la moindre information susceptible de dissiper quelque peu plus le floue entourant un collectif aussi inconnu, Danielle "Bud"
Ancillotti n'est pas vraiment un néophyte. Il officie également, depuis 1982, avec sa voix plutôt médium et rauque au sein de
Strana Officina qui, s'il ne peut pas vraiment se vanter d'avoir une renommé ayant dépassé les frontières de ces propres terres, jouira d'une popularité certaine dans son fief ultramontain. Le groupe né en 1977 sous l'impulsion des frères
Cappanera, malheureusement décédés en 1993 dans un tragique accident de voiture, aura, en effet, traversé pas moins de trois décennies, sorti 3 albums et écumé de nombreuses scènes.
Pour ce qui est du style à proprement parlé,
Ancillotti pratique un Heavy
Metal auquel il ajoute de nombreux éléments, et notamment une musicalité, empruntés au
Hard Rock. Partageant ces caractéristiques avec quelques autres, on pourrait donc dire qu'il est, en quelque sorte, le cousin, plus ou moins éloigné, des Soulhealer, Impelliterri et autres
Gloryful. Bien évidemment il partage aussi de nombreux points communs avec ce
Strana Officina évoqué précédemment duquel il pourrait, à juste titre, et sans grande contestation, affirmer être le digne héritier pour peu que son ainé ait disparu, ce qui apparemment n'est pas le cas.
Si dans l'ensemble, ce disque est plutôt plaisant à écouter et révèle quelques très bons moments, comme par exemple, Cyberland et son break central nous offrant une cassure splendide, Monkey,
Legacy of Rock ou
Liar, il lui manquera cependant un peu de cette folie, de ce supplément d'âme ou de cette magie, appelez ça comme vous voudrez, qui donne au bons albums une aura supplémentaire. Notons aussi qu'exception faite du rapide, pugnace et excellent
Warrior, la seconde moitié de ce disque sera davantage animée par les aspirations mélodico-
Hard Rock du groupe. Un leger changement ponctué par la ballade
Sunrise plutôt pas mal pour peu qu'on ne soit pas trop allergique à ce genre de démonstration.
Au final ce premier opus est donc plutôt sympathique même s'il ne contiendra rien à même de subjuguer le quidam aguerri dans mon genre.
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