Après avoir surfé sur la vague deathcore/metalcore emo il y a 2 ans, les
Darkness Dynamite décident de changer radicalement de registre afin de ne plus être considérés comme suiveurs de mode éphémère. Pour divergences artistiques, leur chanteur-leader Eddie s'en va donc créer son propre projet
Betraying The Martyrs, tandis que le reste du groupe engage le batteur de
Sublime Cadaveric Decomposition (!) Junior Rodriguez pour défendre leur nouvel opus, un tout premier album via
Metal Blade et enregistré par monsieur Stéphane Buriez.
Nouvelle tournure musicale donc, très très radicale pour les jeunes Parisiens. Fini les riffs mélo, les beatdowns et les "gruiks ! gruiks !", place au vieux thrash à l'ancienne, époque
Pantera,
Slayer,
Metallica et consorts... Une tournure effrayante pour les fans de la première heure, amusante pour d'autres mais complètement jouissive pour les détracteurs de la mode mécheuse.
Alors que penser du nouveau
Darkness Dynamite, de leur reconversion, de leur premier album ? Tout d'abord, un grand bravo pour avoir eu le courage de proposer quelque chose de vraiment différent, de neuf et d'osé, dans un milieu métal français plutôt timoré. Le son est très bon, les structures bien construites et la durée convenablement dosée. Seulement voilà, même si je n’étais pas à proprement parlé un fan inconditionnelle des premières œuvres du groupe, qui ne brillaient guère par leur originalité, j'avoue que je les aimais beaucoup.
Pas franchement contre la réorientation, c’est le nouveau style en lui-même que je n’aime pas, en effet pas violemment fan de thrash metal, je reste pantois à l'écoute d'un CD certes bien maitrisé mais pas franchement accrocheur, un peu répétitif et pas vraiment mémorable.
L’aspect posé et réfléchi est bien présent cette fois-ci, sans le côté délire grind comme sur des titres anciens comme "
Massacre" ou metalcore vaseux sur de vieux morceaux tel "Brand New Day". Le soin apporté à l'album est donc résolument influencé par les années 80/90, époque où on ne cherchait pas forcément des riffs
ultra-techniques ou des mélodies faites pour être marquantes à tout prix. Les riffs étaient puissants et forts d'un impact immédiat sur l'auditeur, imprégnés d'un certain groove qui manque aujourd'hui à l'appel.
L'album est merveilleusement bien mixé, au son très proprement "crade" dans le sens où les
Darkness Dynamite ont voulu y mettre un souffle vétuste. Stéphane Buriez a encore fait un travail étonnant. D'ailleurs, chaque titre bénéficie d'une transition amenant sans coupure à la piste suivante, ce qui a l’avantage de rendre l’album très homogène mais l’inconvénient de le rendre un peu compact et confus. Ce fait est d’autant plus souligné que les morceaux se ressemblent cruellement, dans leurs structures et dans leurs traitements. Au niveau du chant, il est certes puissant mais terriblement monotone (à l’image de "By My Own").
En ce qui concerne
The Astonishing Fury of Mankind , les riffs sont assez basiques mais efficaces ; un peu comme le titre "Supernatural" qui, avec un son très volontairement crasseux, arrive à donner suffisamment de punch pour amorcer l'album, "Immersion Inner-
Nation", très varié de par son petit côté punk-hardcore mêlé à des saccades et des allers-retours envolés sur fond de blasts honnêtement dévastateurs ou encore le déjà bien connu "
Vice", titre très à l’image d’un
Pantera old school, bien porté sur le thrash avec son excellent solo et son refrain mélodique très sympathique, chanté en chœur et qui reste dans la tête.
On ne peut également pas passer à côté de l'influence
Gojira qui plane sur certains morceaux, en témoignent "Immersion Inner-
Nation" (et son pont au tapping rappelant "
Flying Whales" ou encore le récent "Yama's Messengers" des Landais), et également le
morceau entier "Chasing
Inside", titre vraiment à part qui a néanmoins sa propre volonté de varier avec un rythme lent et atmosphérique. Reste le titre éponyme de l'album, véritable coup de cœur où la beauté du titre est flagrante.
Au final
The Astonishing Fury of Mankind n’est pas mauvais en soi, mais n'arrive cependant pas à concrètement me satisfaire, la cause à un style auquel je n'adhère pas et à une certaine monotonie à l'écoute complète de l'album. Dans tous les cas, les Parisiens ont réussi leur pari.
Des genres de groupes qui ne servent à rien et qui malgré tout se font signer sur metal blade car le label sent l'odeur du blé ! gerbant ! qu'ils aillent montrer leur mèche ailleurs ! Y a des vrais musiciens qui attendent à la porte !
Et pour meur look j'avoue que j'ai pouffé en arrivant sur le myspace... entre le glam moisi et l'émo thrasher magique...
Le pire c'est qu'avec un nom pareil y a de fortes chances qu'ils deviennent la coqueluche des jeunes metalleux français parce que Darkness Dynamite ca fait hyper hype ^^.
Sinon par rapport à l' album, je n'ai pas aimé du tout mais alors pas du tout même encore moins ! J' avais pourtant adoré leur 1e EP.. Quand j' ai appris la nouvelle du premier album, je m' y attendais avec impatience, mais quand j' ai entendu sur leur MySpace... A Part "Vice" qui passe... Limite ils auraient changé le nom du groupe et tout ok mais là c' est plus DD. En plus c' est Eddie qui a iventé le groupe (J'ai eu la meme réaction devant leur look)
On m'avait parlé de cette vidéo, mais j'avais immédiatement zappé. Du jamais vu sérieux, écœurant : on signe chez Metal Blade alors on se filme en train de partouzer, on prend de la coke parce que wouhou c'est ché-bran et ça coute cher et on insulte des putes (quand c'est pas le publci en concert) ! Rock'n roll !!!!
Une attitude vraiment navrante...
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire