La pochette interpelle et attire l’œil, mais à cette époque
Paradise Lost n'est jamais autant apparu versatile, capable des contrepieds artistiques les plus incroyables. Et même si
Believe in Nothing avait donné des pistes significatives, la curiosité - et une certaine crainte - était alors de mise. Pour autant qu'il y ait eu une surprise, elle fut franchement bonne.
Avec
Symbol of Life,
Paradise Lost confirme son retour vers un metal consistant, où les guitares retrouvent leur rang. Et une nouvelle fois, la qualité est au rendez-vous, avec un disque mature assumant la transition opérée dans l'album précédent. Certains fans de la première heure ne retrouveront pas le
Gothic metal des débuts, car si la puissance du son est bien mise en avant,
Symbol of Life continue de s'appuyer sur des aspects électro, comptant énormément sur les claviers pour mener le lead mélodique. La rythmique basse/guitare, à la production soignée et au son imposant, vient plutôt renforcer la consistance de l'ensemble, accompagnée d'une batterie plutôt sobre. Quand certains voient un parallèle avec
Rammstein, dans la forme cela n'est pas trop faux, quoique réducteur. Le talent de composition du duo Holmes/Mackintosh leur permet de parcourir différents horizons en parvenant à chaque fois à faire mouche, avec l'élégance et la subtilité qui leur est propre.
Si des aspects presque indus émergent de
Isolate,
Primal ou Perfect
Mask, le classique
Erased confirme avec brio que PL sait réutiliser les voies explorées dans
One Second, avec des refrains emballés de piano, fleurant bon de l'(excellente) électro-pop, dopée au metal. Même recette avec le titre éponyme
Symbol of Life, avec en prime un refrain accrocheur bien encadré par une section rythmique vigoureuse. Et quand les guitares se remettent à sonner ces mélodies émouvantes dans No Celebration, de celles que l'on n'avait plus entendues depuis des temps... draconiens,
Paradise Lost nous touche de plein fouet.
Comme un symbole, l'album s'achève sur un titre détonnant, relativement rapide, où Nick Holmes fait montre d'une agressivité retrouvée. Entre parenthèses, le chanteur prouve que, désormais, la largeur de sa palette vocale lui permet largement d'occuper une place prépondérante dans la musique du groupe, dans les moments les plus calmes comme dans l'intensité.
L'impression finale, confirmée au fil des écoutes, est celle d'un très bon album qui signifie de manière claire le retour aux affaires de
Paradise Lost. Ceci sans avoir opéré de retour en arrière, dans ce souci constant d'évoluer à sa guise. La force de
Paradise Lost, à n'en pas douter.
Tout les titres sont excellents, en particulier mon morceau favori "Pray Nightfall", qui me donne littéralement la chair de poule à chaque écoute. Le tube "Erased" est lui aussi d'une réussite totale, et que dire des grandioses "No Celebration", "Two Worlds" et "Perfect Mask"...
Un classique!
Note: 18/20
On ne sait jamais ou attendre les Britaniques, encore un album qui dégage une émotion particulière, la mélancolie et bien présente mais on sent aussi le dépit et la colère. Un très bon album.
Malgré son coté relativement mésestimé « Symbol of life » peut être considéré comme un disque de très haut niveau.
Paradise Lost poursuit sa transition musicale en douceur, remettant progressivement les guitares en avant tout en laissant toujours une bonne place à l’électronique jadis omniprésente sur « Host ».
Le résultat est excellent tout simplement parce que les compositions sont de très grande qualité alternant morceaux plutôt rapide et accrocheurs avec d’immenses titres mélodieux et tristes qui ont fait la renommée du groupe.
Pas si métal, très mélodique et soigné, (Holmes a semble t il délaissé une fois pour toute le chant guttural de ses débuts) « Symbol of life » constitue pour moi une œuvre équilibrée, variée, d’une grande qualité et capable de séduire les mélomanes les plus avertis.
More on this gothic fans : https://lediscoursdharnois.blogspot.com/2021/08/symbol-of-life-paradise-lost.html
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