Stigma

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12/20
Nom du groupe Wage War
Nom de l'album Stigma
Type Album
Date de parution 21 Juin 2024
Style MusicalMetalcore
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 The Show's About to Start
 03:17
2.
 Self Sacrifice
 02:57
3.
 Magnetic
 03:13
4.
 Nail5
 02:34
5.
 Blur
 03:02
6.
 Tombstone
 02:58
7.
 Happy Hunting
 02:59
8.
 Hellbent
 03:05
9.
 In My Blood
 02:58
10.
 Is This How It Ends?
 04:00

Durée totale : 31:03

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Wage War


Chronique @ Groaw

20 Septembre 2024

Stigma(tes) d’un metal sans fond, sans âme et sans relief

Avez-vous déjà eu peur du vide profond, d’une dépression qui ne vous quitte jamais ? Si tel est le cas, je vous déconseille la lecture de cet écrit qui risque de vous démoraliser davantage (à moins que vous voulez partager la peine que j’ai eue : dans ce cas, vous êtes vraiment adorable). Comme vous vous en doutez, je n’enfonce clairement pas un groupe par gaîté de cœur. Vous pensez sans aucun doute qu’avec une telle note et un titre aussi cru, je suis ici pour rendre des comptes. Si je peux vous « rassurer », je ne connaissais Wage War que de nom avant que je commence cette chronique. J’ai peut-être entendu un ou deux titres des Américains mais rien qui m’a visiblement marqué. Ecouter un de leur opus, le dernier en date, était donc une bonne opportunité d’en découvrir davantage sur une formation en pleine floraison. Malheureusement, ce que je pensais être une révélation s’est révélé être une véritable douche froide …

Stigma, cinquième toile du quintet, est un parfait aperçu d’un metalcore/metal alternatif générique à souhait. L’écriture, à quelques nuances près, se compose d’un doublé couplet-refrain suivi d’un breakdown avant un ultime refrain. Cette structure pop n’est pas forcément le problème de ce tableau car bon nombre de groupes, même en dehors du metal, ont largement prouvé qu’une plume classique pouvait s’avérer diablement efficace et mémorable.
Là où cette patte devient risible, c’est lorsqu’elle suit ce que l’on appellera « l’effet Architects », c’est-à-dire un même riffing répété jusqu’à la saturation (suivez mon regard sur le dernier disque The Classic Symptoms Of A Broken Sprit). Sur une ou deux compositions, cette simplicité peut se justifier et à la limite, on peut passer outre. Mais dans notre cas, cette élémentarité est présente littéralement sur les dix titres, ce qui signifie que passé le premier morceau, on sait exactement où notre troupe nous emmène.

Notre déception aurait pu se limiter à l’instrumental … mais c’était sans compter un travail vocal proche du néant, un chant majoritairement clair sans la moindre étincelle et sans aucune passion. Les prestations vocales en deviennent même gênantes à l’instar d’un Nail5 où notre vocaliste Cody Quistad s’essaye à quelques lignes rappées, une voix rauque au milieu de synthétiseurs peu reluisants.
Cette inspiration électronique s’inscrit comme un leitmotiv de cet album, déjà omniprésente sur le morceau d’ouverture The Show’s About to Start et généralement assez fade. Notre collectif franchit même un cap que l’on n'aurait pas forcément imaginé, celui d’utiliser de l’autotune pour un rendu des plus inesthétique. Et lorsque ce ne sont pas les effets vocaux qui nous font bondir de notre chaise, ce sont tout bonnement des performances sans caractère qui nous sont proposées. A l’écoute de la ballade Magnetic, on ne ressent pas la moindre mélancolie, ni la moindre peine, ce qui est pourtant une spécificité d’une chanson poignante.

Alors, allez-vous me dire, d’où sortent les quelques points qui ont été attribués à cet ouvrage ? Au milieu d’une profonde consternation, deux compositions arrivent tout de même à dégager une impression plutôt positive. Ces deux titres sont Tombstone et In My Blood avec une hargne que l’on n'envisageait presque plus et des riffings certes cycliques mais davantage entraînants. Il faut aussi dire que les deux morceaux sont quasiment les seuls à proposer du screaming avec quelques rares nuances au chant clair. Ce sont aussi les deux seules mélodies qui s’habillent d’un metalcore traditionnel, ce qui retire peut-être une certaine originalité à notre quintet américain mais qui lui convient nettement mieux. En tout cas, on pourra pour une fois se dire que trente minutes d’écoute sont amplement suffisantes pour une œuvre de ce « calibre » …

Stigma est une sérieuse déception de la part de Wage War, un opus sans intérêt qui ne parvient pas à se démarquer dans l’immense paysage du metalcore si ce n’est par sa médiocrité. Cette cinquième production souffre d’une incroyable fainéantise, aussi bien sur le travail instrumental que vocal, d’une fantaisie aux abonnées absentes et d’une émotivité quasiment inexistante qui provoque une profonde superficialité. Bien que certaines compositions tentent péniblement de briser une monotonie et une nonchalance désolantes, on ne peut qu’être frustré devant si peu d’envie. On espère tout de même que le quintet américain pourra se relever d’un tel faux-pas. A eux désormais de s’en donner les moyens …

2 Commentaires

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Goneo - 23 Septembre 2024:

Ce groupe ne cesse de proposer de nouvelles choses. Du pop metal un peu façon It Prevail, en passant par du très lourd, ça passe un peu du coq à l'ane. Ya même un côté metal indus comme sur Self Sacrifice et sur Happy Hunting. Beaucoup d'idée dans ce Stigma, un peu comme While She Sleeps, Architect, A day to remember ou From ashes to new, je ressens le désir de Wage War de sortir du lot. Malheureusement le manque de cohérence de l'album, et quelques morceaux un peu vides, je trouve ce Wage War en demain teinte.

Du coup je te rejoinds mais je ne serais pas aussi sévère, plus sur un 11 ou 12/20.

Game_system - 25 Septembre 2024:

Ce groupe s'est effectivement salement enfoncé. Je les ai découvert en 2018 en première partie d'August Burns Red, je me suis pris une IMMENSE claque ! Ils faisaient du metalcore vénère, aux multiples breakdows, priciplament hurlé avec peu de chant clair, et un pogo putain d'intense je ne l'oublierais jamas. Le peu de chant qu'il y avait était chargé d'émotion (la prestation de la chanson Johny Cash...incroyable !!!), justifié et parfaitement éxécuté, je voyais en ce groupe un immense potentiel à une époque où le genre était trop sali par la pop BMTH.

Là ce n'est qu'un sous-BMTH de plus. Mais c'est depuis pas mal de temps qu'ils s'enfoncent avec des albums de moins en moins bons, mais là c'est le fond touché.

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