En considérant le parcourt artistique chaotique des allemands d'
Accept durant ces années sombres où les démêlés succédaient aux réconciliations et où les divagations créatives succédaient aux silences, finalement, presque préférable, le retour de l'activiste le plus emblématique de la scène Heavy
Metal traditionnelle saxonne, en cette année 2010, laissait, a priori, circonspect les plus suspicieux d'entre nous. Et ce d'autant plus que son chanteur charismatique, Udo
Dirkschneider, était totalement étranger à cette énième tentative baptisé
Blood of the Nations. Malgré nos doutes légitimes, ce nouvel effort fut pourtant très convaincant.
Mais après le temps du retour en grâce voici venir celui de la confirmation. Une étape cruciale. Un moment déterminant. Une phase décisive dans laquelle
Herman Frank et ses complices auront souvent failli naguère. Mais ne présageons en rien de ce que sera ce nouvel effort et laissons nous apprivoiser par cette ébauche intitulé
Stalingrad.
Une première écoute succincte laisse les stigmates d'un constat sans appel: loin des expérimentations hasardeuses d'autrefois, loin de ces conflits stériles qui gangrénèrent la créativité de cette formation,
Accept nous y propose, une fois encore, l'expression la plus aboutie et la plus sereine de ces ambitions artistiques actuelles. Rien moins qu'une continuité sans bouleversement au regard de son très bon prédécesseur, en somme. Toujours aussi efficace, toujours aussi varié, toujours aussi empreint de cette équilibre parfait entre classicisme et modernité, cet opus est, en effet, très convaincant et dévoile des morceaux tels que les prestes
Hung,
Drawn And Quartered, Flash to
Bang Time, Revolution ou encore The Quick and the
Dead. D'autres pistes moins véloces telles que les remarquables
Stalingrad et
Hellfire ne gâchent en rien l'excellente tenue d'une œuvre très appréciable. The Galley, quant à lui, clôt même l'opus sur une délicieuse noirceur tourmentée peu habituelle pour ces teutons.
Bien évidemment, d'aucuns, inlassables nostalgiques grincheux, pourraient encore regretter la présence de Mark Tornillo et la défection d'Udo. Cependant cette nouvelle recrue n'est désormais plus contestable, même un tant soit peu, tant la qualité de son travail est manifeste. Et tant ses capacités promptes à la nuance sont indiscutablement l'un des nombreux atouts de ce disque. Tant et si bien d'ailleurs que l'américain ne marche plus dans l'ombre de quiconque et s'affirme donc comme un membre à part entière de l'entité
Accept. Même si, soyons honnête, la tâche lui fut rendue facile par le fait que son timbre s'exprime, peu ou proue, en des tessitures et en des aspérités dont le rendu est assez proche de celui de l'illustre absent.
En définitive,
Stalingrad, nouveau chapitre de la saga des allemands d'
Accept, est une œuvre qui nous rassure, enfin, quant à la capacité de ces vétérans à se maintenir à ce niveau d'excellence qu'ils avaient délaissé depuis des temps immémoriaux. Un rang qu'ils avaient délaissés ne parvenant pas à sortir deux albums successif suffisamment dignes (ni même un d'ailleurs).
Que pourrait-on espérer maintenant sinon un troisième?
Et Tornillo arrache tout. D'ailleurs, je suis tombé récemment sur deux disques de TT Quick et j'ai compris l'intérêt que lui a porté Accept.
Excellent.
Merci pour la chro.
Merci surtout à toi pour tes remarques avisées.
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