Stabbing the Drama

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17/20
Nom du groupe Soilwork
Nom de l'album Stabbing the Drama
Type Album
Date de parution 28 Fevrier 2005
Labels Nuclear Blast
Style MusicalDeath Mélodique
Membres possèdant cet album342

Tracklist

1.
 Stabbing the Drama
 04:33
2.
 One with the Flies
 04:00
3.
 Weapon of Vanity
 04:02
4.
 The Crestfallen
 03:46
5.
 Nerve
 03:38
6.
 Stalemate
 03:28
7.
 Distance
 04:29
8.
 Observation Slave
 04:09
9.
 Fate in Motion
 03:21
10.
 Blind Eye Halo
 02:24
11.
 If Possible
 04:49

Bonus
12.
 Wherever Thorns May Grow (Limited Edition)
 04:08
13.
 Wherever Thorns May Grow (Japanese/Korean Edition)
 04:08
14.
 Killed by Ignition (Japanese/Korean Edition)
 04:18

Durée totale : 55:13

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Soilwork


Chronique @ Eternalis

21 Mai 2009
Sous couvert d’une ouverture d’esprit, d’une prétendue nouvelle orientation musicale ou sincérité envers soi-même, un artiste peut presque faire ce qu’il veut. Les éventuelles voix dissidentes de la critique ou de l’opinion populaire se chargeront ensuite de le classer en loyauté artistique ou en virage mercantile.

Lorsque le groupe en question pratique un style déjà particulièrement accessible, changer de trajectoire peut être pris comme une trahison par une masse de fans aveugles comme d’un raccourci encore plus facile pour des détracteurs avides de commentaires négatifs.
Dans cette optique peut reluisante face à laquelle un artiste ne doit faire fi du dilemme le rongeant, est arrivé un album que j’ai d’abord tenu entre mes mains avec un certain amusement, pressé de voir dans quels nouveaux clichés mes suédois préférés (loool) de Soilwork étaient tombés avec "Stabbing the Drama".

Pan ! Splaf ! (onomatopée d’une grosse baffe dans ma gueule).

Mais est-ce bien le même Soilwork que je viens d’écouter ? Est-ce bien le même combo qui accumulait les tentatives infructueuses de personnalité sur un "Natural Born Chaos" étrangement bien accueillie par une scène death mélodique de plus en plus navrante ?
Bon, et bien les suédois ont simplement mangés de la vache enragée en studio pour nous coller un uppercut comme je ne m’y attendais absolument pas.

Toujours sur une base très catchy du point de vue des riffs, une énorme dose de puissance a été injectée dans des guitares bien plus saccadées et tranchantes que sur les opus précédents, laissant moins de place à des chorus prévisibles et conférant aux morceaux une impression d’énergie qui vous décolle la tête des cervicales.
Dans cette optique, Bjorn Speed semble libéré, et libère une rage dans ses vocaux qui fait véritablement plaisir à entendre, plus agressif sur ses parties extrêmes et plus juste que jamais sur ses parties claires, parties de plus mieux agencées, plus originales et semblant utiles à la musique.

Le choc s’opère dès le premier morceau éponyme, un riff syncopé ouvre le bal et laisse le chant libre à une entame vocale à la limite du hardcore, brutal et vociféré comme un chien enragé. Un riff simple mais vicieux semble être l’unique trame d’un morceau épuré et direct, frappant directement et de façon très éloigné de "Rejection Role".
Un refrain mélodique, mais granuleux et presque émotionnel parachève une entrée en matière que l’on n’aurait jamais osé rêver.

Outre cette rapidité retrouvée, on ne pourra isoler cet état de fait de l’arrivée de Dirk Verbeuren (Scarve, Sybreed…), propulsant de ses parties fulgurantes des titres semblant taillés pour lui.
L’écrasant "Weapon Of Vanity" met particulièrement en valeur le jeu d’une richesse incommensurable du batteur prodigue français. Sur une double pédale étouffante se greffent des blasts comme tombés du ciel qui envoie sur orbite un titre d’une agressivité jouissive, les pistes vocales s’entremêlant divinement entre clairs, hurlés et vociférations purement death.
Des changements de tempos particulièrement triturés recouvrent notre esprit de convoitise.

Cette tendance résolument plus agressive, qui, loin de prendre une forme néo métal comme on a pu l’entendre un peu partout, trouve son aboutissement sur l’énorme "Stalemate", martelé pendant trois minutes supersoniques et revigorantes allant puiser autant véritablement et ouvertement dans un hardcore que ne renierait qu’à moitié un Killswitch Engage.
Dans son exact antinomie, le morceau suivant "Distance" laisse éclater le talent mélodique si maladroitement exploité par le passé. Le refrain particulièrement beau et poignant est une grande réussite, jusqu’au hurlement déchiré d’un Bjorn sauvage et primaire, mais semblant sincère (tiens, je prends position !).

Alors oui, Soilwork a changé, et c’est là que les avis divergent. Car le changement n’est pas aussi radical que se que j’explique, du moins pas dans le style. Ce n’est que la somme d’un nombre importants de petits détails qui mettent en forme la mini révolution décrite, sans aucun doute en grande majorité inspirée par la scène américaine cartonnant outre Atlantique.
Mais dans le fond, Soilwork n’a jamais été aussi cohérent et précis, de plus produit d’une main de maître (quoique la basse est étonnamment sous mixée pour un tel album) et appuyé par un Dirk dont la patte a inéluctablement apportée, comme le démontre un titre comme "Blind Eye Halo" impressionnant et passant par presque toutes les étapes pour notre héros national véhiculant une influence plus touffue comme il pouvait le faire dans Scarve.

"Stabbing the Drama" se place donc en pole position chez les suédois et, sans jamais être révolutionnaire (mais en s’éloignant d’un envahissant In Flames), offre un album de métal qui tache la moquette et qui déclenche de sérieuses séances de headbanging. Rafraichissant !

7 Commentaires

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DragonMaster - 05 Août 2010: La réponse est non, album bien meilleur dans l'ensemble, mais je trouve que c'est bien banal. Bref un album bon qui doit plaire au fan de ce style à condition de ne pas rechercher l'innovation.
Eternalis - 05 Août 2010: Soilwork et innovation n'ont jamais été vraiment amis...;)
Spirit_Of_Deathiny - 29 Août 2010: Très bonne chronique, je viens de découvrir Soilwork et c'est vrai que c'est pas si mal on voit bien qu'il se sont inspirés de In Flames (groupe que j'adore) il y a mêmes des riffs copiés collés mais l'album est quand même bon. C'est vrai que c'est pas une innovation...
thrasheavy - 15 Octobre 2016: Je suis pas un fan de Soilwork à la base mais globalement cet album me plait bien. C'est puissant, accrocheur, production énorme, et la chanson titre et Stalemate sont géniales !!
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Commentaire @ widomar

14 Mai 2009
Sorti en 2005 chez le label Nuclear blast, maison mainte fois reconnue pour ces vertus d'excellent producteur, Soilwork nous livre son sixième album, à savoir "Stabbing the Drama". Il contient en tout et pour tout 11 titres pour une durée totale d'environ 42 minutes, et existe également en édition limitée à 1'000 exemplaires livrée dans une boîte en métal.

Soilwork est très réputé pour ces belles variantes musicales touchant à la fois autant au Hard Rock pour le côté guitare et batterie que le Death et Trash pour les parties saccades rythmiques et le côté vocal. Un excellent mélange de styles bien prononcés et travaillés, laissant l'auditeur dans une position de découverte au fur et à mesure de l'album.

"Stabbing the Drama" ne se différencie que peu par rapport à son prédécesseur "Figure Number Five". La voix claire a une place beaucoup plus importante et a été bien mieux travaillée, donnant une grande classe mélodique à leur oeuvre. La voix claire est bien poussée dans les aigus et assez linéaire, elle se confond parfaitement dans le style de musique.
De plus, côté ambiance, le groupe mise un peu moins sur les touches de synthé mais se rattrape sur les mélodies bien appuyées et les solos de guitare beaucoup plus fréquents. Le groupe reste tout de même fidèle à ses envies et devoirs, donc déçoit très peu les habitués et fans du genre et du groupe.
Le professionnalisme dont Soilwork fait preuve est totalement honorable et le groupe mérite sa place de leader avec ce chef d'œuvre.

Un petit bémol s'y glisse quand même, malgré les variantes musicales et la beauté de leur musique.
On ressent une certaine lassitude, car les compositions se ressemblent beaucoup dans l'organisation et la répétition des couplets, des refrains et des solos (de temps en temps trop courts).

En résumé, un album à se procurer (depuis le temps, j'espère que c'est déjà fait hein...)
Vous saurez apprécier la qualité de la production, la beauté des solos, la puissance et la mélancolie des voix ainsi que l'expression des rythmes et des saccades bien maîtrisées. De plus, la durée de l'album est tout simplement respectable.


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