Les musiciens de
Metal Genocide, alors qu'il s'agira de décrire leur propre univers en quelques mots succincts, useront volontiers de cette formule simple mais, ô combien, explicite: "Speed
Metal from Chile in the vein of old school bands
Razor,
Running Wild, and acts like that!!!!". Une description qu'un anglophile aussi piètre que moi pourrait assez approximativement traduire par quelque chose comme "Speed
Metal chilien dans la veine de groupes old school tels que
Razor,
Running Wild et autres joyeusetés dans le genre!!!". Pour tout dire, cette affirmation aura quelque chose de curieusement insolite tant, à l'écoute de ce
Speed and Genocide, leur premier véritable album sorti en cette année 2013 par un Rawforce Productions, les noms évoqués ne seront pas forcément les premiers qui nous viendront à l'esprit. Après quelques réflexions, et une certaine indulgence aussi, musicalement on pourra tout de même reconnaitre que le portrait dépeint dans cette courte phrase par ces natifs de Santiago ne sera pas totalement insensée tant il y aura chez eux quelque chose de ce Heavy Speed
Metal cru et vif pratiqué autrefois par les Allemands et de ce Thrash
Metal dont les Canadiens sont de fervents défenseurs.
De toute façon, pour être tout à fait franc, le souci concernant ce disque ne viendra pas vraiment de la nature de son contenu musical. Ni même de sa production qui, au-delà d'un son qu'on aurait pu espérer un peu meilleur, nous donnera plutôt satisfaction.
Pas non plus au niveau des prestations de ces guitaristes qui, mis à part quelques soli vraiment très limités (
Possessed par exemple), ne feront rien, ou presque, susceptibles de nous rendre excessivement critiques.
Pas plus d'ailleurs que ce batteur.
Non, en réalité ce, ou plutôt celui, qui éteindra instantanément le moindre de nos espoirs de voir la lumière salvatrice jaillir de ces chansons, nous plongeant ainsi au cœur d'une obscurité terrifiante, c'est ce chanteur, Jag
Carnage dont chacune (et je dis bien "chacune") des interventions, se clôturera par une sorte de jappement, ou peut-être d'aboiement, difficile à dire, aigu des plus pénibles. Et ne parlons même pas de certaines de ses prestation médiums qui, quant à elles, seront parfois si atroces que des noms comme celui de Carlos "Spartacus" de Souza (
Skull And Bones) viendront subrepticement germer en nos esprits torturés. Bien évidemment, ne nous épargnant absolument aucun supplice, il ne se fera pas non plus prier pour nous offrir aussi quelques jolies fausses notes (
True Metal Victory par exemple).
Dès lors difficile de se concentrer sur des titres qui, pourtant, ne seront pas nécessairement inintéressants. Du coup difficile de plébisciter un disque où la moindre once d'intérêt naissante est aussitôt piétinée par le manque de talent de ce vocaliste irritant.
Au final,
Speed and Genocide, sera donc une œuvre qui portera judicieusement son nom puisqu'elle nous offrira à la fois de la vivacité et un désastre.
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