Kalmah nous avait quittés trois ans plus tôt avec un «
12 Gauge » de très bonne facture annonçant une direction beaucoup plus death et un apport plus conséquent de touches symphoniques. Depuis plus de dix ans, les Finlandais nous habituent à des albums de très bonne qualité loin de la niaiserie de la majeure partie des sorties melo death actuelles. Fiers de ses compositions envoûtantes aux mélodies agressives et à la force indéniable, ils ne semblent pas affaiblis depuis tant d’années et il est maintenant temps de voir ce que donne le nouveau rejeton, «
Seventh Swamphony », montrant à nouveau un
Kalmah baignant dans ce qu’il appelle le « swamp metal ».
Tout d’abord, le groupe a accueilli un nouveau claviériste dans ses rangs, Veli-Matti Kananen, et il faut dire que ce nouveau membre apporte quelque chose de frais à la musique. Les claviers ont beau être moins grandiloquents que sur «
12 Gauge », ils n’en restent pas moins prédominants et entraînants, guidés par le rythme dynamique et les guitares véloces et énervées des frères Kokko. Car
Kalmah n’a pas perdu son panache, enchaînant les mélodies et les moments forts avec brio tandis que le chanteur adopte davantage le chant black typé «
They Will Return » que le growl entendu sur les opus précédents. Les trois premiers titres mettent littéralement dans le bain avec une énergie incroyable, des riffs mélo death dénués de tout artifice et des duos de solo claviers/guitares qui ne nous dépaysent pas.
En effet, pas de nouveautés à l’horizon, ni chichi, ni expérimentations modernes.
Kalmah nous fait du
Kalmah, respecte ses codes et ne nous emmène que dans son marécage natal. Que dire alors d’un « Pikemaster » ou d’un « Windlake Tale » totalement épiques et speed avec ces riffs endiablés et ces claviers qui s’envolent ? On ne passera pas à côté des gros hits qui cartonnent et qui ne peuvent que nous donner la patate.
Pas d’ennui, pas un moment de répit, si ce n’est sur la balade marécageuse « Hollo » sur laquelle on se rend compte qu’on avait atteint un certain niveau de rapidité. « Wolves in the Throne » ou « Black Marten’s Trace » nous propulsent de nouveau avec un bon coup de pied aux fesses, solos endiablés, ambiance épique au possible, riffs qui font mouches et agressivité sans concessions. Le tout s’enchaîne avec une fluidité et une précision impeccables qui permettent de percevoir les détails des compositions de
Kalmah. C’est raffiné, carré, inspiré…bref. Ca faisait longtemps qu’un groupe de mélo death ne nous avait rien offert d’aussi prenant.
Kalmah réalise encore un coup de maître avec son septième méfait masterisé par Jens Bogren (
Opeth,
Paradise Lost,
Soilwork…). Même si les Finlandais n’ont plus rien à prouver, ils montrent une fois de plus qu’ils font partie des maîtres en la matière, gratifiant l’auditeur d’un son excellent et de huit titres qui ne demandent qu’à être écoutés et réécoutés. Une belle sortie pour ce mois de juin riche et dynamique.
Je l'ai écouté et je dois dire que j'en ai pris mon grade et été englouti par ce nouveau chef-d'oeuvre des SwampLords de Kalmah. Au fil de leur discographie ils ont réussi quelque chose que peu arrive c'est me scotcher littéralement sur place à chaque nouvel album et je ne pensais pas qu'après ces monstres que sont "Swampsong" "They Will Return" et "The Black Waltz" je pourrais ressentir des frissons et une extase auditive pareil.
J'ai eu tors et pas qu'un peu, merci pour ce formidable cadeau et j'espère pouvoir rester le plus possible dans les marécages putride et peu accueillant mais néanmoins merveilleux de Kalmah.
Bonne chronique !
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