Serj Tankian est décidément un grand monsieur. Non content d'être un excellent chanteur, le bonhomme est impliqué à fond dans la musique et les causes humanitaires.
Pour preuve : en achetant son premier album solo "
Elect the Dead", 10% sont reversés a Amnesty International.
C'est donc sans surprise qu'on le retrouve impliqué dans un autre projet (sorti avant ETD), en collaboration avec Arto Tuncbyaciyan, qui avait déjà fait quelques apparitions dans Toxicity (notamment à la fin d'Aerials), dans un trip indien envoûtant. Le nom de
Serart peut venir de la contraction des deux prénoms, mais "sert" veux aussi dire "amour" en arménien, et "art"... de "art", autrement dit "l'amour de l'art" ; pas vraiment étonnant de la part de Serj !
Au niveau de la musique, on se trouve à des années-lumières de ce qu'il a pu faire avec SOAD ou
Elect the Dead. On trouvera des chansons aux sonorités africaines, avec une pointe de rock. Les instruments sont nombreux (je ne pense pas tous les reconnaître, n'étant absolument pas musicien). Ils donnent l'impression d'un gros patchwork musical par moments.
De chansons très courtes ("Zumba",où Arto entre en duo avec un tamtam ; "If you can catch me", typiquement africaine au niveau du chant ; "Gee-tar",instrumentale) à d'autres où le chant est pratiquement le seul instrument ("
Claustrophobia" ; "Love is the peace", commençant par des bruits de fusils et de balles, continue avec un long monologue de Arto), la liste est longue, mais s'écoute avec plaisir, les yeux semi-fermés.
Qu'en est-il du chant de Serj ?
Beaucoup plus posé que sur SOAD ou
Elect the Dead, le chanteur se permet quelques envolées ou délires comme sur "Facing the plastic".
Au final, on sent que les chansons ne respectent pas vraiment de codes mais qu'elles ont été écrites dans le seul but de faire de la musique par plaisir et envie, en faveur de l'amour et de la paix dans le monde (sujets si chers à
Serj Tankian). Cet album s'écoute après une sale journée pour un moment de détente et de relaxation vraiment plaisants.
Alors on peut se demander ce qu'un album de World-Music peut faire sur un site
Metal (il aurait eu davantage sa place sur SOR, j'en conviens), mais un peu de douceur et de calme dans un monde de guitares saturées et de chants gutturaux ne peux pas faire de mal !
Si vous aimez
Serj Tankian et ce qu'il fait, je ne peux que vous recommander fortement cet album, qui révèle une autre (des nombreuses) facette du bonhomme.
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