Sempiternal

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16/20
Nom du groupe Bring Me The Horizon
Nom de l'album Sempiternal
Type Album
Date de parution 13 Avril 2013
Produit par Terry Date
Style MusicalMetalcore
Membres possèdant cet album218

Tracklist

1. Can You Feel My Heart 03:47
2. The House of Wolves 03:25
3. Empire (Let Them Sing) 03:45
4. Sleepwalking 03:50
5. Go to Hell, for Heaven's Sake 04:02
6. Shadow Moses 04:03
7. And the Snakes Start to Sing 05:01
8. Seen It All Before 04:07
9. Anti-Vist 03:13
10. Crooked Young 03:34
11. Hospital for Souls 06:44
Bonustracks (Deluxe Edition - Bonus Disc – The Deathbeds EP
12. Join the Club 03:06
13. Chasing Rainbows 04:00
14. Deathbeds(ft. Hannah Snowdon) 04:57
Bonustracks (Japanese Edition)
12. Join the Club 03:06
13. Deathbeds (ft. Hannah Snowdon) 04:57
14. Sleepwalking (Instrumental)
Bonustracks (iTunes Deluxe Edition)
12. Join the Club 03:06
13. Chasing Rainbows 04:00
14. Deathbeds (ft. Hannah Snowdon) 04:57
15. The Studio Tapes (Video) 12:19
Total playing time 45:31

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Bring Me The Horizon


Chronique @ BlackDieRose

16 Juillet 2013

À vous de voir si vous voulez leur laisser une chance… ou pas.

Cela faisait trois ans (trois ans bénis pour les détracteurs et trois longues années pour les fans) que le combo de Sheffield n’avait pas pondu de skeud. Le Deathcore de bonne facture qu’ils nous avaient servis sur Count Your Blessings avait commencé à les faire connaitre, mais ce fut le plus commercial et accrocheur Suicide Season qui les a propulsé au devant de la scène. Une scène qu’ils ont d’ailleurs salie par des prestations scéniques désastreuses. Vint alors There Is a Hell, Believe Me I've Seen It. There Is a Heaven, Let's Keep It a Secret et son titre à rallonge qui a divisé les fans de la première heure. Ce dernier possède une palette de style intéressant mais parfois mal exploité. Pourtant malgré tous les reproches que l’on puisse leur faire, Bring Me The Horizon n’a jamais cessé d’avancer (dans le bon ou le mauvais sens en fonction des personnes). Et malgré des enchaînements, des structures et des riffs faciles voire simplets j’ai trouvé, pour ma part, There Is a Hell, Believe Me I've Seen It. There Is a Heaven, Let's Keep It a Secret assez bien réussi, virulent dans la forme, mélancolique dans le fond et aux passages atmosphériques et électroniques mémorables. Le groupe remet donc le couvert en cette année 2013 avec un nouvel album au titre un brin présomptueux : Sempiternal (= l’éternel).
Côté line-up ça a bougé avec le départ du guitariste Jona Weinhofen qui, suite à quelques soucis avec les autres membres, décide de plier bagage et de retourner en Australie pour bosser sur le nouvel album d’I Killed The Prom Queen, son groupe d’origine. Mais au lieu d’engager un nouveau guitariste, c’est finalement le claviériste Jordan Anthem qui débarque.

Bref, dans cet album on peut classer les pistes dans trois catégories : les tubes, les morceaux plus classiques portant fièrement la bannières Deathcore aux accents Metalcore made in Bring Me The Horizon et enfin les morceaux Post-Hardcore portés sur l’atmosphère. Niveau son, l’album est sublimé par la production du grand Terry Date (Deftones, Korn, Limp Bizkit) qui confère à Sempiternal un son chaleureux et séduisant.

On entame alors la galette par le déroutant et tubesque Can You Feel My Heart. Gros synthé à la Asking Alexandria, mélodie mielleuse omniprésente, ça dégouline de partout et surtout ça colle ! Le groupe évolue dans un style qui lui est totalement différent et si au premier abord cela peut paraître surprenant on se laisse finalement embarquer. Néanmoins avec cette première piste il faut choisir son camp soit on aime soit on déteste. De toute façon les Anglais n’ont jamais fait dans la demi-mesure. Le chant quant à lui reste éraillé, Oli a conservé depuis Suicide Season sa voix si particulière qui permet de reconnaître Bring Me The Horizon au premier coup d’oreille. Toutefois c’est sur cet album qu’il diversifiera le plus son chant avec l’apparition des premières vocalises claires. Le timbre de son chant est par ailleurs étrangement proche de celui de son compatriote britannique Sam Carter d’Architects. Côté tube nous retrouvons également les très proches Sleepwalking avec ses samples envoûtantes à la Thursday et Seen It All Before. Ces deux titres oscillent constamment entre parties énergiques et mélancoliques avec une touche d’Underoath (période They’re Only Chasing Safety) dans l‘atmosphère. Puis c‘est après le plutôt bon Go To Hell, For Heaven Sake et son refrain tout droit plagié sur celui du Beed It Out de Linkin Park que l’on s’attaque au hit en puissance : Shadow Moses. Ici le groupe s’éclate et joue pour notre plus grand plaisir avec de nombreux éléments comme un synthé pulsatile en guise d‘introduction, des riffs dynamiques, deux beaux breakdowns bien placés, un refrain entêtants soutenu par des chœurs solennels et catchy ainsi qu’une batterie plus inspirée à la rythmique terriblement entraînante.

Passons maintenant aux titres plus classique, plus Bring Me The Horizon dans l’âme. Le groupe a toujours su comment créer des compositions à la fois virulente (mais pas trop) et constamment accrocheuses par leur refrain et leur tempo. On retrouve ces aspects sur des pistes comme Empire (Let Them Sing) et House Of Wolves. Deux chansons de bonne facture proposant des riffs vifs mais simples dans leur forme, une batterie très calibrée, sans réelle folie et une basse punchy. C’est énergique et nerveux tout en restant dans la sobriété et un certain classicisme. Sur la deuxième moitié de l’album, on a également droit à des morceaux de cette trempe tels que Crooked Young avec son intro tout droit pomper sur celle de It Never Ends. Il s’agit là d’un titre efficace au refrain lumineux mais aux automatismes (riffing, enchaînements et structure) un peu trop faciles. Puis Antivist arrive en trombe et à l’instar d’un Anthem va redonner un coup de fouet à l’album. La chanson, uniquement axée vers le Live, propose un Deathcore fédérateur où tout le monde s’en donnera à cœur joie dans le Moshpit.

On va finir par les morceaux plus calmes présentant la nouvelle facette des petits Anglais avec pour commencer And The Shadow Start To Sing où le sentiment de mal-être est omniprésent dans le chant de Sykes. Cette ballade se consume avec lenteur à l’image d’un serpent rampant doucement vers sa proie, l’étouffant et la faisant agoniser dans un final majestueux. Voilà comment définir And The Shadow Start To Sing dont l’allure semble la rapprocher du Post-Hardcore. En effet, le tempo lent, les riffs plus variés et plus mélodiques et cette atmosphère particulière n’est pas sans rappeler les compositions de Devil Sold His Soul (tiens encore un groupe britannique). Cependant c’est le final Hospital For Soul qui va définitivement faire vibrer l’auditeur de par son ambiance sombre et sa tension. Porté par des riffs Post-Rock, l’intensité augmente au fur et à mesure que le titre progresse et finit par exploser dans un moment déchirant.

Bring Me The Horizon a composé un album moderne, un opus dans l’ère du temps inspiré à la fois par sa propre histoire et les autres courants. Le groupe n’officie plus dans le Deathcore pur et dur du premier album, il évolue dans son propre style. Le changement de cap va surement leur attirer les foudres des plus haineux détracteurs qui incrimineront ce Sempiternal d’être trop porté sur l’aspect commercial et accessible (chose qui est totalement vraie) mais le groupe a eu l’audace de proposer quelque chose de neuf et varié. Leur nouvelle face Post-Hardcore (avec des morceaux comme Sleepwalking, And The Snakes Start To Sing, Seen It All Before et Hospital For Souls) leur sied à merveille. Néanmoins cette dernière entraîne une baisse de rythme montrant le problème majeure de Sempiternal : sa carence en dynamisme, il manque les couilles des albums précédents. Il manque indéniablement la patte de Jona qui assurait les growls et les parties acerbes et rapides à la gratte. Pour conclure, Bring Me The Horizon s’est clairement calmé sur cet opus et offre des compositions travaillées, intenses, variés, rafraîchissantes, empreintes de mélancolie et toujours sympathiques à écouter. À vous de voir si vous voulez leur laisser une chance… ou pas.

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Punkindrublic - 16 Juillet 2013: Belle chronique.

Je suis plutot de ton avis, j'ai toujours aimé BMTH quoi qu'on en dise. Je pense pas que ça changera grand chose vis a vis des fans et des détracteurs (ah fichtre les jugements trop faciles), mais bon au pire on s'en tape c'est pas important.
Y'a un peu de tout dans cet album, le nouveau virage pris par le groupe me plait, certain titres m'ont déja marqué (les meme que tu mentionnes un peu plus haut). La chanson Sleepwalking me colle un peu trop au cerveau ^^.

On sentait que le petit pere oli voulait chanter (non sans mal a ce que je sais), le petit oli voulait pu' du guitariste autant beau gosse que lui, le petit oli s'est fait casser la gueule a salt lake city, mais le petit oli est toujours la.

Quelque bon titres et du remplissage moyen. Un petit 12
BlackDieRose - 16 Juillet 2013: Merci pour ton commentaire.

Moi aussi j'ai bien aimé ce changement musical mais j'ai essayé de paraître le plus neutre sur la chronique. J'ai pas réussi à noter l'album car BMTH est un groupe que j'aime et que séparer l'aspect purement objectif et le plaisir ressenti pendant l'écoute c'est quasi-impossible pour moi.
Game_system - 11 Juin 2023:

L'album le plus surestimé de l'histoire du metalcore. Voilà un album qui propose quelque chose de légèrement différent par rapport à la scène de l'époque, à l'exécution approximatif, et ça crie au génie de partout. Je n'ai rien compris. La prestation vacole d'Oliver Sykes est affreuse. Il nous prouve clairement avec cet album, qu'il n'est ni plus ni moins qu'un chanteur raté. Les parties chantées sonnnent tellement fausses qu'on dirait qu'il les a enregistrés dans sa douche, heureusement que la majorité de l'album est hurlé, mais même comme ça ce n'est pas si mieux, ses hurlements sonnent faibles, fatigués et mal maîtrisés. En faites ce sont les musiciens qui arrivent à rendre l'album intéressant et écoutable, malheureusement avec une production mal équilibré qui met trop en avant l'aspect atmosphérique et mélodique, au point de ne pas faire ressentir les parties bourrins, qui du coup ne servent plus à rien.

Je ne vais pas cacher que j'ai vraiment pris plaisir avec certaines chansons (Empire Let Them Sing en tête) qui proposent des idées intéressantes, mais l'ensemble est trop mou, avec trop de remplissage sans intérêt, mais surtout avec trop de terribles vocaux pour en faire quelque chose d'intéressant. En faites, je ne cesse de me dire que cet album enregistré avec un véritable vocaliste metalcore, et une production mieux équilibré aurait pu donner un truc de fou. Ce n'est guère le cas, et le grand succès de cet album restera pour moi un grand mystère inexplicacle. En faites c'est le succès d'un groupe pareil qui ne cessera de me questionner encore aujourd'hui, sans jamais trouver de réponse. L'industrie musicale est étrange.

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Chronique @ deathisalive

09 Août 2013

On ne trouvera pas mieux dans les charts cette année, tant ce Sempiternal est une œuvre aboutie.

On a vite fait de coller une étiquette sur le dos d’un groupe. Etiquette dont il est quasiment toujours impossible de se débarrasser définitivement. Korn s’est libéré des chaines du Néo métal avec The Path Of Totality. In Flames s’est plus ou moins affranchi de ses racines Death mélodique avec Sounds Of A Playground Fading. Opeth nous gratifie régulièrement d’albums calmes, sans distorsions, ni hurlements, citons par exemple Heritage. Ces choix artistiques sont plus ou moins bien accueillis par la critique, les albums "bâtards" sont souvent brûlés, frappés d’anathème, et que la honte soit sur vous, artistes, créateurs, à toujours vouloir évoluer, expérimenter, essayer des sons et des genres nouveaux.

Pour sa part, Bring Me The Horizon tente de se "libérer" du Deathcore, qui caractérisait à merveille son premier album, Count Your Blessings. Album qui à mon avis fait désormais référence, aux côtés des autres monstres du genre que sont, selon moi, Suicide Silence et Sleepwalking. Ainsi, depuis 2006, et le percutant Suicide Season, le quartet du Yorkshire a entamé un long processus, qu’on pourrait qualifier, soyons fous, de quête identitaire musicale. Ca ne signifie rien, mais ça veut pourtant tout dire. Oli Sykes a abandonné depuis longtemps les beuglements deathcore de Count Your Blessings, et les compositions de Bring Me The Horizon ont régulièrement essayé d’introduire en leur sein des genres nouveaux : « No Need For Introduction… », sur Suicide Season, expérimentait, prudemment, des atmosphères Jazzy. Le Cuts Up de ce même opus nous a d’ailleurs démontré une nouvelle fois la place que tiennent le Dubstep, et l’Electronica aux côtés du Metal. Ajoutez à cela une collaboration avec Lights, chanteuse canadienne d'Electropop sur quelques titres de « There Is A Hell, Believe Me I’ve Seen It, There Is A Heaven, Let’s Keep A Secret », sorti en 2011, et voilà, grosso modo les grandes lignes de l’expérience de Bring Me The Horizon hors des sentiers battus du Deathcore et du Metalcore.

Du moins jusqu’à ce que Sempiternal sorte dans les bacs, et c’est le cas dans l’hexagone depuis le 13 avril 2013. On l’attendait avec impatience ce nouveau Bring me The Horizon. On trépignait, de voir nos amis britanniques prendre leur pied avec cet album, le plaçant d’entrée n°3 des charts Rock/Metal, devant Mr. David Bowie, s’il vous plait.

Sempiternal dispose selon moi de 2 principaux arguments de vente. Tout d’abord, en tant que successeur de "There Is A Hell…", il constitue un défi artistique majeur pour le groupe. Comment maintenir la barre aussi haut après un album qui se voulait déjà si abouti dans ses compositions, intégrant des rythmiques syncopées à couper le souffle? Ensuite, après une campagne publicitaire maîtrisée de bout en bout par le groupe, la sortie de Sempiternal était attendue au tournant par une armée de fans galvanisés.

Des premiers trailers à la mise en écoute intégrale pendant une toute petite semaine, en passant par la diffusion en grande pompe de Shadow Moses sur la BBC et l’appel aux tweets pour dévoiler Antivist, Bring Me The Horizon n’a pas fait les choses à moitié.

Moi qui me suis précipité pour acheter Sempiternal le jour de sa sortie, voilà plusieurs mois que je l’écoute en boucle, ne pouvant que me rendre à l’évidence : Black Sabbath et Avenged Sevenfold auront du mal à gagner le titre d’album de l’année 2013, face à ce somptueux Sempiternal.

Musicalement, Bring Me The Horizon a trouvé sa voie : l’influence de Jordan Fish, claviériste officiel du groupe depuis le début de l’année, se fait puissamment sentir, et ce dès le premier titre, Can You Feel My Heart. Grosse surprise que cette chanson. Un entêtant thème martelé au clavier, reléguant judicieusement des éléments fondamentaux tels que les cordes ou les percus au second plan. Oli Sykes nous montre quant à lui, l’étendue de son talent : une voix à mi-chemin entre le scream Metalcore et un chant clair, mélodique et fluide. Il est même très surprenant, et les compositions du groupe ne sont désormais plus cantonnées par ce chant qu’on a pu trouver peu varié à la longue sur les opus précédents, appartenance Deathcore oblige. Les vociférations caractéristiques de Suicide Season sont désormais loin derrière, et le chant clair fait son apparition, apportant une touche d’émotion globale à Sempiternal, citons le titre And The Snakes Start To Sing. De gros progrès donc, de la part d’Oliver Sykes.

Penchons-nous désormais sur le véritable rôle de Jordan Fish sur cet album, sur lequel le claviériste occupe une place prédominante, notamment dans le processus de composition, apportant une dimension progressive à Sempiternal. Lui et ses synthés rythment ces chansons comme le climat les moissons : autant les parties lead sont mélodiques et envoûtantes (Can You Feel My Heart) ; autant la position ambiante, presque atmosphérique qu’adoptent les claviers sont belles, planantes. Citons Empire (Let Them Sing), ou encore Hospital For Souls, titre tranchant d’une façon manichéenne avec les guitares et le chant d’Oli, qui malgré une évolution significative sait rester agressif.

Mais rassurez-vous, Bring Me The Horizon c’est toujours du Metal, et le collectif de Sheffield nous le démontre, sur des titres puissants tels que House Of Wolves ou Antivist. Les riffs sont simples, la production parfaite, et les breakdowns ne sont pas trop alambiqués. Notez que la rythmique des compositions est beaucoup moins syncopée que sur Suicide Season ou There Is A Hell…, démontrant ainsi le principal progrès accompli par Oli Sykes, Matt Nichols, Lee Malia, Matt Kean et Jordan Fish au cours de ces 4 ans : mettre son talent au service d’un génie collectif, et non l’inverse. Faire dans la mesure d’abord, pour que naisse le chef d’œuvre démesuré ensuite. Citons Hospital For Souls par exemple : un final en apothéose, où la rythmique écrasante, portée par des accords planants, nous emporte inexorablement vers les sommets. Ce titre à lui seul se veut être la quintessence de la musique de BMTH en 2013 : une alchimie parfaitement équilibrée entre les différentes composantes musicales: les claviers d’un côté, guitare, basse, batterie, chant de l’autre.

Et cet équilibre se traduit dans l’ambiguïté sur laquelle repose l’intégralité de Sempiternal : d’un côté l’agressivité du Deathcore, du Mathcore, de l’autre la maturité apportée par des influences nouvelles : la Pop sur Can You Feel My Heart, le Rock sur Seen It All Before. Est-il indécent de nier l’influence du Punk sur des titres tels qu’Antivist ou Go To Hell For Heaven’s Sake, qui malgré son riff simpliste dégage une impressionnante sensation de mélodie et de fluidité. Un futur grand moment live, je vous le garantis.

Car c’est bien ce qui fait la force de Bring Me The Horizon sur Sempiternal. La mélodie, inlassable, incassable, imparable. En effet là où les précédentes productions du groupe pêchaient par trop de rigidité, Sempiternal se veut d’une infinie souplesse, alternant tout d’abord agressivité et mélancolie (Citons sans hésiter Sleepwalking, l’une des meilleures chansons de d’album), puis dans une analyse plus poussée, atmosphères planantes au clavier et riffs implacables et répétitifs, mais en aucun cas lassants. Le contraste est saisissant sur Shadow Moses, par exemple. Comme je vous le disais plus haut, Sempiternal est basé sur la plus parfaite des ambiguïtés, et c’est le maigre filin qui maintient ces composantes musicale entre elles qui fait de cet album une petite merveille.

Petit aparté sur le titre Crooked Youngs : Ne vous rappelle-t-il pas d’une façon cruelle It Never Ends, tête de proue de l’opus précédent, avec ses violons dantesques et son rythme effréné ?

Artistiquement cet album est donc une petite merveille. Et, à mon sens, on ne trouvera pas mieux dans les charts cette année, tant ce Sempiternal est une œuvre aboutie, où Bring Me The Horizon se démarque de ses originelles influences Deathcore, pour explorer, avec succès pour le moment, de nouveaux horizons musicaux et artistiques.

18/20.

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BloodyValentine - 09 Août 2013: Que dire de plus que j'adhère parfaitement à chacun des arguments de ta chronique ! Une excellente chronique pour un excellent album !
deathisalive - 16 Août 2013: Meme si je suis assez peu d'accord avec ton avis, tu as raison pour le premier titre, qui est terrible. Qu'appelles tu "gang vocals"? J'ai pour ma part trouvé les parties vocales plus travaillées que sur les opus précédents.
Game_system - 17 Juin 2023:

J'ai lu l'ensemble de la chronique, et je ne partage pas du tout cet avis. J'ai beau réecouter et réecouter encore cet album des années après sa sortie, je n'ai toujours rien pigé sur son engouement. C'est d'autant plus marrant que les points positifs que tu décris dans la chronique (le "chant" d'Oli, omniprésence des claviers, riffs simples,...) constituent pour moi les gros défauts de cet album.

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Chronique @ Haff

16 Juillet 2013

Sempiternal est un album dont on ne se lasse pas, qui surprend

Bring Me The Horizon est un de ces groupes à l'aura créatrice étrange. A chaque album, chaque single, une incertitude plane. Pour ma part, je me suis toujours demandé face à une chanson de BMTH que je connais pas : "Qu'est-ce que ça va être encore ?" Leur musique a toujours eu un fond deathcore mais avec eux, on peut avoir le meilleur (Chelsea Smile, Don't Go, Death Breath et j'en passe !), comme le pire. BMTH peut décevoir, c’est un fait. Ils n'ont pas une linéarité que peuvent avoir des groupes comme Suicide Silence ou Caliban. Mais ils font partis, quoi qu’on en dise, des formations qui ont popularisé le deathcore. Un nouvel album sort, soit. Mais seront-ils à la hauteur ? BMTH a toujours su se vendre. Alors cet album, bien sûr, pouvait apparaître comme l’ultime bienfait de l’année dans le -core. Mais, personnellement, je m’attendais à un piège. C’est donc sans volonté que j’ai emprunté à un ami l’album le jour de sa sortie.

Déjà, graphiquement, c’est joli. Très joli. Sobre, mais en même temps terriblement travaillé. On est à des années lumière des horreurs du passé. Les dessins suivent le concept de l’album : le sempiternel. La répétition absolue et indéfinie.

Avant d’aller plus loin, j’aimerai faire une parenthèse. Cet album compte beaucoup de chants clairs pour un BMTH et oui, je suis d’accord, leurs prestations live sont décevantes. Oliver (le chanteur) étant incapable de restituer la qualité vocale des albums. La question est pourquoi. Et bien, leurs gros soucis sur une tournée, c’est leur ingé son (sans rire, y’a un toujours un instrument qui est trop ou pas assez fort, c’est insupportable) et, évidemment, la technique du chanteur. Mais de technique sur la durée. Les voix sur l’album sonnent bien car il n’y a pas de tournée derrière : la voix est reposée et peut donc pleinement s’exprimer. Ce qui n’est pas le cas sur les tournées. Plus les années passent et plus cela s’améliore mais c’est encore limite après plus de neuf ans d'existence. Pourquoi m’arrêter là-dessus ? Et bien, juste pour dire que l’album n’a pas été retouché (enfin si, mais comme tous les albums) : le chanteur sait chanter mais défonce malheureusement sa voix, point barre.

Le disque lancé, je me suis calé dans un fauteuil et là, ça a été le choc. Dès les premières secondes, on se rend compte que le deathcore pur jus qu’ils nous servaient est loin. Ils officient dans un son à mi-chemin entre beaucoup de choses, quelque chose d’inclassable. Toutefois, c’est une claque sonore. On s’attend à tout sauf à ça. Le premier titre, Can You Feel My Heart, nous embarque dans ce nouvel univers qui nous prend en quelques notes. Et dans cette incompréhension musicale, la voix d’Oliver arrive, entre paroles et supplications, entre chant et scream : c’est un album résolument triste qu’ils nous dévoilent.

On sentait depuis le dernier album (There is a Hell, Believe Me I’ve Seen It. There is a Heaven, Let’s Keep It A Secret) qu’un changement s’opérait. En effet, sur beaucoup de chansons (It Never Ends, Don’t Go, Blessed with a Curse par exemple), on trouvait un caractère mélodique beaucoup plus marqué, souvent emprunt d’un fond émouvant. Sur Sempiternal, le pas est désormais complètement franchi et toutes les pistes revêtent d’une vraie mélodie (qu’elle soit ou non le centre de la chanson). Les guitares usent beaucoup plus des power chords, la batterie est moins rentre-dedans. C’est un véritable assagissement auquel on assiste, mais dans le bon sens du terme ! Et la musique est tellement maîtrisée que l’effet de puissance est toujours là. On conserve la sensation qu’ils envoient la sauce, même dans les passages plus calmes.

Et que dire de la nouvelle recrue, Jordan Fish ? Et bien, heureusement qu’elle est là. On ressent vraiment une nouvelle patte dans la musique de BMTH : les synthés apparaissent, que ce soit pour seconder les grattes avec des accords plaqués (comme pour Go To Hell, For Heaven’s Sake ou Seen It All Before) ou pour donner un rendu plus épique (sur Empire (Let Them Sing) ou Shadow Moses). Fish apporte un vrai plus au groupe et permet une expression musicale plus étendue.

Vocalement, c’est excellent. Il n’y a rien à en redire. Oliver Sykes nous démontre à nouveau son talent (en studio seulement, pour les raisons citées au-dessus). Bon chanteur, screamer d’exception. On entend d’ailleurs qu’il a encore progressé (certainement grâce à Melissa Cross) sur des chansons telles que Empire, Sleepwalking ou Snake The Snake Start To Sing. Il fournit une énergie virale, exprime énormément de sentiments avec brio (un petit frisson m’a pris dans le dos à l’écoute du début de Hospital For Souls), alternant entre rage, désespoir, tristesse, … . Son chant si particulier est devenu une marque de fabrique de BMTH : sa voix se cale toujours entre deux : chant et scream, scream et growl, parole et chant. Et il maîtrise ces mélanges. C’est beau, c’est efficace.

Sempiternal est un de ces rares albums où on ressent une pleine possession de ses capacités. Les chansons alternent entre les plus « communes » (simples) comme Seen It All Before, Go To Hell, jusqu’aux virulentes (Anti-Vist, The House Of Wolves) en passant par ce qui peut ressembler à des ballades mais qui se terminent souvent en grosse chanson lyrique bien sentimentale (Snake The Snake Start To Sing, Hospital For Soul). Mais elles ont toute un point commun : chacune jouit d’une identité unique (si, si).

Les paroles de BMTH sont qualifiées de nébuleuse, souvent à raison. Cette fois-ci, bien sûr, on ne quitte pas cette tradition et les thèmes habituels (la religion, le réalisme et les désillusions) mais ils ont le mérite d’être plus abordables. En s’arrêtant quelques minutes sur une chanson, on arrive facilement à comprendre le message. Le concept de pré-pubères révolutionnaires n’est (heureusement) plus là. Oliver Sykes nous a pondus des textes qui prennent aux tripes et qui ont un sens moins abracadabrantesque. Et en plus d’être très poétiques, ils sont bien pensés.

Il y a quand même un défaut (un seul, pour moi !) très désagréable. Les chansons Can You Feel My Heart et Snake The Snake Start To Sing suivent un peu trop à la perfection le concept du sempiternel. A un moment sur chacune, le texte se répète en chant clair. En criant, ça passe mais en clair, on se rend compte tout de suite de la répétition et c’est dommage. Mais la pire est sûrement Hospital For Souls. Cela partait d’une construction sempiternelle, justement, et très bien pensée : une montée en puissance, une explosion, puis une brusque descente, une nouvelle montée en puissance, une nouvelle explosion d’une mélancolie sans pareille (afin de concrétiser le caractère sempiternel). Mais, le problème, c’est que pour réussir la seconde montée, il y a une longue, très longue répétition. Et malgré les tentatives d’Oliver de jouer de sa voix, c’est juste chiant. On voudrait que ça s’arrête. Le comble, c’est que la dernière explosion reste le même texte. Très déçu pour cette chanson. Etait-ce trop difficile à créer ? Sûrement. Dommage, ça partait d’une bonne idée, d’autant que dans le fond, la chanson est pas mal.

Heureusement, ces répétitions quitteront votre cerveau assez vite.
Les anglais de Bring Me The Horizon ont trouvé leur voie (et leur voix), du moins je l’espère.
Ce style assez démarqué de la concurrence, mêlant énormément d’influences, leur va vraiment. Sempiternal est un album dont on ne se lasse pas, qui surprend. Même si je ne suis pas un grand fan d’eux, j’avoue être sous le charme. Malgré les quelques longueurs évoquées plus haut, l’album jouit d’une régularité qui manquait au groupe. Avec une musique moins violente mais toujours surprenante, efficace et plaisante, dotée de textes forts, BMTH signe là un excellent album. Pour ma part, la plus grosse surprise de cette année. Un album qui mérité d’être apprécié : 18/20

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ProgMetalFan555 - 24 Juillet 2013: elle est bien cette chro en plus je suis pas mal d'accords avec toi!
Game_system - 17 Juin 2023:

Tiens enfin une chronique sur BMTH qui dit la vérité sur leur "chanteur" et son incapacité à chanter en live. Même si j'ajouterais une chose comme même: en faites il ne sait même pas chanter tout court, même pas en studio.

Et Hospital of Souls est une terrible chanson, la pire de l'album.

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Commentaire @ BloodyValentine

06 Mai 2013

Un vent nouveau souffle chez la quintette britannique !

Bring Me The Horizon, le quintette deathcore britannique signe son grand retour avec son nouvel opus Sempiternal. Succédant à "There is a hell, believe me i've seen it, there is a heaven, let keep it a secret", paru en 2010, ce nouvel album montre un tournant dans la carrière du groupe.

Avec l'arrivée de Jordan Fish (ex Workship) à la programmation, ce nouvel opus produit par Terry Date (Deftones, Soundgarden...), s'annonce plutôt bien.

C'est donc avec l’emblématique Can You Feel My Heart, le groupe de deathcore affiche la couleur : les rythmes sont mélodieux, les morceaux recherchés, on observe enfin une véritable construction, les refrains sont là et sont entêtants. On ne peut s'empêcher de remarquer, dès les 2 premières minutes, les lignes de chant clair parfaitement maîtrisées du frontman, Oli Sykes. Le morceau remue, et augure un album à rebondissement!

The House Of Wolfes suit le rythme, un morceau dynamique et brutal, parfaitement cadré révèle le travail fourni par les 5 anglais.

A peine le temps de souffler, que vient Empire (let them sing), morceau fracassant, l'instrumental est brutal et sombre, parfaitement travaillé, la voix d'Oli est affirmée et à son apogée, le tout, sur un rendu mélodieux. Sans doute un des meilleurs titres de cet album.

Sleepwalking offre une pause bien mérité dans toute cette cohue mais n'en reste pas moins un morceau intéressant! L'instrumental calme laisse toute la place à la voix du frontman, beaucoup affirmée et travaillée que sur les précédents opus. Un moment calme qui nous laisse tout le temps d’apprécier les paroles recherchées et écrites d'une plume de maître!

Vient ensuite le mélodique Go To Hell For Heaven's Sake. Le nouveau style de BMTH s'affirme, le titre est construit, les refrains se dessinent et restent en tête pour de longues heures.

Le morceau passe vite et s'en suis le charismatique Shadow Moses, autre titre phare. Même si l'apport électronique se fait plus discret sur la fin de l'album, l'influence de Fish reste bien présente. Les paroles sont élaborées, le rythme lourd et précis, font de ce titre entraînant un véritable hymne représentant parfaitement le nouveau virage pris par le groupe.

And The Snakes start to sing sublime plus que jamais le travail vocal du chanteur à qui l'on reprochait le manque de technique. Ce morceau posé est non sans rappeler des titres comme Blessed with a Curse, ou encore Don't go, avec en plus des vocales claires travaillées d'arrache pied pendant près de trois mois, et venant sublimer ce petit bijou musical.

C'est avec un petit accent de rien du tout sur son "deja vu" que le groupe nous emporte sur un autre titre intitulé Seen It All Before. Un titre hélas un peu plus plat que les autres, mais qui n'en reste pas moins agréable à l'écoute. Il faut dire que pour ce 4ème opus, les britanniques ont mis la barre haute!

S'en suit un morceau qui réveil : Antivist. L'album touche presque à sa fin sur une énergie toujours bien présente. Les paroles restent ici encore encrées dans nos petites têtes. Juste le temps de savourer le rythme riche de cette chanson que la fin de l'album se fait sentir.

C'est donc avec Hospital For Souls que le groupe signe la fin de cet opus. Comme un rappel de tous les titres déjà passés, les britanniques nous offrent un final travaillé et émouvant, des paroles sombres et un rythme mélodieux. Une magnifique chanson qui clôture un album passé trop vite.


On peut dire que pour ce 4ème opus, Bring me the horizon prend un nouveau tournant témoignant d'un travail acharné. Sur cet album ils ne se sont pas fichu de nous. Désormais, l'horizon leur appartient...

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Blessing - 25 Septembre 2013: On verra ça le 21 novembre ( du côté de Paris en tout cas !).Je croise les doigts car c'est pour moi , pour l'instant, le meilleur album de cette année 2013.
BloodyValentine - 25 Septembre 2013: Chanceux ! :)
Ça l'est pour moi aussi ! devant même des noms tels qu'Avenged Sevenfold !
lord_rock - 09 Octobre 2013: Je donne mon avis sur bmth depuis début janvier (voir avant parce qu'ils avaient repris avant 2013)en live. Alors il y a du bon comme du mauvais, on peut dire que la voix de oli a tout de même changé, il métrise mieux le chant clean même si il s'aide du scream de temps en temps ! mais ça reste correct, je les ai vu au sonisphere cette année et comparé à 2011 ou ils étaient venu aussi à la première édition du soni, on peut voir que c'était beaucoup mieux et il y avait une vraie ambiance ! Après pour ses screams certes il chante tous les paroles (oui parce que avant il chantait que la moitié)donc on peut dire qu'il a fait un sacré effort mais la seule chose que je regrette c'est qu'il a plus la même voix "cassé" qu'il avait auparavent, ça sonne différemment. :/ et qu'il ne joue plus aucune des chansons du 1er album, ils ont oublié que c'est grace à cette album qui ont réussi à ce démarquer !
BloodyValentine - 09 Octobre 2013: Merci pour l'info ! :) Ah oui par contre oui ne plus jouer le premier album c'est vraiment pas cool, même vis à vis des fans c'est pas vraiment super !
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