Salem, 1692. Suite à la folie d’une superstition exacerbée par la religion catholique et l’intolérance puritaine, un grand procès se tient. Accusation : sorcellerie. Le magistrat Hathorne préside l’audience. 19 personnes seront mises à mort. Voilà la base du concept de l’album
Salem 1692, de
Ceremonial Castings, groupe de ‘’deathphonic black metal’’ états-unien.
Avec son mélange de haut niveau de death metal, de black metal et d’atmosphères symphoniques ritualistes, doublé d’une puissance de feu ravageuse et ponctué de portions ambiantes, ce nouvel opus de
Ceremonial Castings m’a carrément conquis. Le groupe voulait bâtir un album avec cette vision historique, depuis ses débuts en ’96. Après deux années d’efforts, on peut dire que la partie est gagnée!
L’enregistrement ayant été cauchemardesque (malaises physiques, perte de données, symptômes étranges, etc.), les membres ont payé de leur sang l’achèvement du produit final… Sachant que deux des membres sont des descendants directs de la ligné du juge Hathorne et qu’une légendaire malédiction fut jetée à son égard… Enfin, croyez-vous à la sorcellerie?...
L’histoire continue : suite au rituel, le pouvoir occulte commence à prendre le contrôle des participantes. La réalité s’effrite, la danse hypnotique s’intensifie…
Un chant féminin vient soudainement changer la donne. À la force, s’ajoute de la finesse… La voix des sacrifiés qui ne laisseront jamais
Salem en paix…
Une atmosphère occulte où la puissance musicale se déferle, sans compromis. Vocaux hurlés alternant avec une voix grave en retrait, tels les esprits des damnés qui déclament leurs histoires… Et le synthétiseur, mi-moderne, mi-baroque, marque la cadence insondable. Les mélodies se conjuguent avec la puissance des ténèbres.
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Obsidian Spells of Hysteria’’ est la pièce la plus atmosphérique de l’album et aussi la plus pure, avec des chuchotements lyriques et un piano attentionné. Elle met en scène un spectateur de la célébration magique, qui semble totalement ensorcelé par le pouvoir qui en émane… Mais qui ne peut supporter le plaisir que cela lui procure et décide de dénoncer ces hérétiques. Le morceau s’achève sur une sorte de mantra, une phrase répétée comme pour hypnotiser l’auditeur…
Une production impeccable, un concept soudé, des textes poétiques et poignants, un métal racé mêlant puissance et finesse … bref, cet ouvrage frôle le chef d’œuvre!
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