Dans la destinée de la jeunesse, il y a bien du chemin à parcourir. Avancer et devenir adulte et mâture pour nous donner le meilleur de soi-même est une chose importante, surtout dans l'univers musical, où le mot maturité est sûrement le plus utilisé. Tobias Sammet et ses compères ont, pour le dire ainsi, été victimes d'une appellation manquant de maturité, sur leurs premiers albums qui sont, de loin, des perles rares (
Vain Glory Opera pour ne citer que lui). On peut dire en fait que, avec ce manque de maturité, ils faisaient des albums emblématiques. A la suite du chemin, ils ont progressé en maturité, mais perdu cette magie qui faisait de ces « enfants » des maîtres du genre. Pour
Edguy, on peut dire que devenir adulte n'a pas été leur plus grand atout...
C'est donc en cette année 2006 que sort
Rocket Ride, le nouvel album des Allemands plaisantins. On peut dire que cet album fut déroutant pour les fans. Allant du
Power au
Hard Rock, l'avis des fans fut confus. La moitié le trouvait génial, l'autre le trouvait moyen. Mon avis se situe entre les deux. Je trouve que c'est un très bon album d'
Edguy, se situant au même niveau que les autres. Mais cet album est vraiment très varié et c'est ça qui fait que l'album accroche fortement son auditeur. Histoire d'un constat mitigé et superbement réalisé...
L'album commence par le surprenant titre qu'est
Sacrifice.
Edguy a vraiment décidé de commencer l'album de façon extraordinaire, avec un sentiment épique. Une touche sentimentale de notes de piano, une production en béton armé, et un morceau tout à fait exceptionnel. L'explosion arrive, et on sent vraiment toute la puissance dantesque dans ce son nouveau. La batterie de Felix « Bunny » Bohnke est vraiment maltraitée, comme j'ai l'habitude de le dire, et les sonorités futuristes donnent une ambiance énorme au morceau. Tobias Sammet met tout dans sa voix, toujours aussi magnifique, passant de la douceur à la violence. Les couplets suivent ce même schéma. Le refrain est des plus accrocheurs et la voix de Tobias dessus est simplement un modèle pour les jeunes chanteurs novices. Le moment calme et reposant de ce morceau (magistral..) nous fait entendre un piano très sensible à la mélodie très efficace. Tobias Sammet, de sa voix calme, nous fait voyager très loin, jusqu'à la représentation finale avec une guitare magnifique de Jens Ludwig (ce solo de fond...). Le titre se termine sur des cris splendides de Tobias Sammet, sur un fond sonore futuriste très bien utilisé ! Ce morceau est la quatrième merveille d'
Edguy !
Au menu il reste des titres très speed à la sauce
Helloween, comme le dantesque
Return To The Tribe, avec son introduction venue de l'an 3000, et une guitare vraiment bien modérée et jouée (pour changer). Le morceau se veut joyeux et simplet, comme aime le faire
Edguy, tout ça dans une bonne humeur prononcée, qui se fait remarquer dans un solo complètement déjanté de Tobias Sammet (avec la bouche !), que l'on appelle la guitare qui rit. Ce morceau est devenu assez célèbre chez les fans, notamment par un refrain splendide avec un Felix Bohnke perdant 3 litres de sueur par coup de tambour et 7 kilos à la fin du morceau ! Un morceau génial ponctué de choeurs qui viennent mener la course.
Out of Vogue suit le même mélange, en moins convaincant que
Return To The Tribe, pour une sorte de renferment de la qualité musicale. L'introduction du morceau fait vaguement penser à celle de Hunting High
And Low de
Stratovarius (écouter le fond d'ambiance) et le refrain reste accrocheur avec un Tobias Sammet qui se renferme de la même façon que la musique. Reste ce passage instrumental presque oppressant et calme, jusqu'à ce que la batterie de Felix vienne accélérer le tempo, et que dire de ce solo magnifique de Jens Ludwig ? Une merveille ! Un bon gros morceau accrocheur à choeurs présents de la même façon que
Return To The Tribe.
Il y a les morceaux qui sortent du commun avec le titre donnant son nom à l'album, et, qui plus est, un des meilleurs morceaux de l'album. Ce rythme très 80s est tout simplement d'une extasie énorme ! La batterie est ravageuse sur ce refrain très rapide et limite ambiance western très
Hard Rock. La guitare est vraiment très bien exploitée et Jens Ludwig se fait un de ses plaisirs! La deuxième parution du refrain est troublante, par un rythme moins rapide qui donne une sorte de punch au titre, jusqu'à un break amusant, avec un rythme de guitare étrangement efficace, et un Tobias Sammet chantant son texte de façon plus que sensuelle, et le solo de guitare de Jens est dans son habitude, c'est-à-dire très bon ! Le titre se termine de la même façon qu'il a commencé, ou presque..
Fucking With
Fire est vraiment le titre le plus éclatant de l'album, le plus fun, le plus tout ! Un texte très érotique chanté avec humour par Tobias Sammet (qui est parfait, disons-le) Et un refrain génial, géant, tout mot peut le définir. Le titre est très
Hard Rock et c'est ce charme qui fait de lui une perle. Le solo a une ambiance très
Hard/ Fun, le tout dans une ambiance ambiante et délirante !
Un morceau hit !
Terminons dans l'humour avec le parodique Trinidad, comme
Edguy a affectionné les délires. Après la vie d'un Bonus
Track, nous voilà sur une île ambiance très... amazone délirante, où Tobias nous raconte que Trinidad est son lieu de Soleil... et aussi où il nous apprend qu'il est un célèbre acteur de films que plus de la moitié de la planète affectionne particulièrement... Tobias nous avait caché ça, on sait maintenant son occupation après les concerts ! Trêve de bavardages humoristiques et délirants, l'album se termine donc comme ça, dans la bonne humeur naturelle !
En conclusion,
Rocket Ride est un album varié, futuriste et dont les morceaux se rapprochent d'un
Hard Rock
Metal efficace. Une jolie satisfaction d'
Edguy, et un joli petit album plein de bonne humeur et de délires en tous genres !
J'avoue ne pas comprendre :/
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