La carrière du collectif suédois
W.E.T. depuis sa création n'a réellement jamais eu à souffrir d'un quelconque manque de créativité ni même d'inspiration. La qualité, déjà très bonne dès l'entrée en matière de l'éponyme de 2009, s'est en effet, considérablement améliorée (certains diraient bonifiée) sur
Rise Up (2013) et encore plus sur l'excellent
Earthrage paru en 2018, avant de franchir un nouveau pallier avec
Retransmission en ce début d'année.
Armée d'une production moderne et résolument plus puissante que celle de leurs efforts studio précédents, le groupe et en particulier Erik Martensson (son guitariste compositeur et producteur) a fait le choix très intelligent de placer ses guitares et pousser son côté mélodieux bien plus en avant, et c'est probablement ce qui fait le charme de ce nouvel opus gavé de tubes en puissance.
En dehors de sa puissance de feu et ses énormes qualités, avec
Retransmission le groupe prendra le soin de nous proposer des titres mélodieux et calibrés FM,
AOR, en accord avec la tradition établie par les trois opus précédents,
Earthrage en tête, voire d'autres rappelant par moment ceux de l'album Windows Of The Soul du groupe californien
Eyes, avec
Jeff Scott Soto au chant . Idem pour le choix de l'artwork et sa pochette qui cette fois se trouve être la plus colorée et agressive de tous les albums de la discographie du groupe.
Autant dire que chaque morceau de cet opus possède une accroche irrésistible, à commencer par les plus dynamiques tels que l'opener "Big Boys Don't
Cry", paré de chœurs fédérateurs façon
Def Leppard, "Beautiful Game" aux leads acérés et son solo de guitare gorgée de feeling. Sans oublier le très entrainant "One Final
Kiss" qui clôture admirablement et efficacement l'album. Ou sur des rythmes plus mesurés avec le mélodieux "The Moment of Truth" où
Jeff Scott Soto vient une fois encore nous émerveiller de sa voix chaude et puissante.
Plus chaloupé aussi, avec le classieux "How
Far to
Babylon" (mon titre préféré), chanté avec grâce et conviction par le tandem Martensson, Soto, le groovy "The Call of the
Wild" au refrain et chœurs entêtants empruntés au genre Funk.
Mais là où le groupe brille le plus, c'est avant tout sur ses compositions les plus mélodieuses, à commencer par les tubesques "Got to Be About Love", "You Better Believe It", aux refrains ultra-accrocheurs, sur lesquels plane l'ombre des géants américains de L'
AOR tels que
Journey,
Survivor et Giant. Le reste des chansons vient confirmer ses intentions et la seule la ballade "What Are You Waiting For'" vient apporter une bouffée d'air à l'album, non sans nous confirmer une fois encore quel talentueux et polyvalent chanteur est
Jeff Scott Soto.
Alors que le combo scandinave, n’avait pourtant offert jusque-là que des albums de grande qualité,
Retransmission lui se révèle comme l’œuvre la plus aboutie de
W.E.T. Normal me direz-vous, avec une formation regroupant trois pointures du
Hard Rock mélodieux et
AOR européen tel qu'Erik Martensson, Robert Sall et surtout son chanteur
Jeff Scott Soto, toujours aussi convaincant et capable de moduler sa voix pour faire passer des émotions différentes et adaptées aux morceaux correspondants.
Si à l'époque certains pouvaient émettre quelques réserves quant à la longévité d'une telle entreprise (association), ce quatrième opus studio puissant, raffiné et varié, vient prouver que
W.E.T. est avant tout un vrai groupe qui en 2021 mérite bien sa place parmi les leaders du genre
Hard Rock FM aux touches
AOR européen.
@Op467 : Effectivement! Car au vu des morceaux qui m'ont le plus interpellés et plus marquer par l'empreinte de Jeff Scott Soto "The Moment of Truth" et " How Far to Babylon ", je me sentais obligé de lui octroyer la même note que son prédécesseur.
excellent album => par contre attention à ne pas trop faire de l'eclipse. A des moments la ressemblance est très troublante (meme si je sais bien que msieur Martenson c'est Eclipse). Bref on est jamais déçu avec eux pour le moment :)
Pas faut Zuhuwite, en même temps, une des voie, et les 2 guitares sont "Eclipsienne" alors on ne change pas une équipe qui gagne!! ;)
Même si la doublette de compositeurs a le chic pour garder l'auditeur dans un certain clacissisme (call of the wild, got to be about love, one final kiss) et à capter son attention par un riff, une ligne mélodique (the moment of truth) voire une nappe de clavier addictive, il faut reconnaitre que JSS bonifie tous les morceaux à chaque intervention. Même les morceaux les plus convenus, il arrive à insuffler un souffle mélodique imparable, qui nous ramène aux plus belles heures de l'AOR/Hard FM et des plus grands. Son chant sur "How do I know" est simplement brillant et me donne des frissons (goosebump comme il faut dire de nos jours....)
Toutefois, et c'est la bonne surprise pour moi, c'est la place laissé à la rythmique basse/batterie qui est bien mise en avant dans le mix et c'est très agréable car cela tranche lorsque les deux solistes sont mis en avant (et les solis de guitares sont nombreux)
Et je n'ai pas autant ressenti la proximité avec Eclipse, peut-être les solis et encore. Donc profitons de ces deux excellents groupes et ne boudons pas notre plaisir. Car cet album est une vraie réussite et je valide la note et la chronique
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire