Parabellum

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14/20
Nom du groupe Yngwie Malmsteen
Nom de l'album Parabellum
Type Album
Date de parution 23 Juillet 2021
Style MusicalGuitar Hero
Membres possèdant cet album16

Tracklist

1.
 Wolves at the Door
 05:55
2.
 Presto Vivace in C# Minor
 05:04
3.
 Relentless Fury
 05:36
4.
 (Si Vis Pacem) Parabellum
 05:48
5.
 Eternal Bliss
 06:22
6.
 Toccata
 03:16
7.
 God Particle
 06:15
8.
 Magic Bullet
 03:36
9.
 (Fight) The Good Fight
 06:36
10.
 Sea of Tranquility
 08:01

Durée totale : 56:29

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Yngwie Malmsteen


Chronique @ winger

30 Juillet 2021

Yngwie Malmsteen où la décomposition musicale

Yngwie Malmsteen où la « Décomposition musicale »

37 ans de carrière solo déjà ! 21 albums et un constat terrible ! Le nouvel opus " Parabellum" est là ! Qui cela intéresse t-il ? Déception après déception, les sorties de ses dernières galettes se font dans l’indifférence totale de ses fans de la première heure.

1984 : « Rising Force » éclate dans l’univers de la guitare électrique. Un prodige est né, un nouveau style inventé et des millions de guitaristes en seront influencés. Deux albums, « Marching Out » et « Trilogy », s'ensuivent et consacrent le génie avec des titres qui vont rester mythiques et asseoir le style inimitable du Maestro. Pour assurer sa notoriété mondiale et élargir son public, il engage Joe Lynn Turner comme chanteur et nous sort « Odyssey » Cet album à la fois mélodique et puissant, excellent compromis entre la technique et le sens de la composition du Suédois, mélange compositions mélodiques, ballades, instrumentaux et riffs acérés.

Se succèdent ensuite des albums qui ne feront plus jamais l’unanimité, où le guitariste prendra le pas irrémédiablement et sans compromis sur l’ensemble de son art : compositions, lignes mélodiques, arrangements, paroles, puis production, lignes de basses, et finalement le chant lui-même.
Alternant productions trop sucrées (« Eclipse ») ou trop baclées (War to End All Wars...), ses disques vont finir par lasser un public pourtant conquis d’avance, malgré quelques exceptions de ci de là comme le très créatif « Concerto pour guitare électrique.. » et l’album de reprises « Inspiration ».

Pourtant, au fur et à mesure des albums, Yngwie aura su nous éblouir de titres extraordinaires par sa technique bien sûr (« Braveheart »...), sa puissance (« Never Die. »...), ses mélodies ("Save Our Love"...), ses instrumentaux inspirés («Arpeggios from Hell »…), mais également des compositions plus surprenantes (« Leonardo »...), des blues "hendrixiens" (« Freedom Isn’t Free »..), des morceaux groovy et lourds (« Craking the Whip »...) etc..

Oui mais aujourd’hui, après 20 albums, la sauce a déjà commencé à tourner…en rond…et depuis quelques temps déjà. Auparavant, l’apport des musiciens et notamment des chanteurs amenait leur zeste d’originalité et de personnalité, et même si beaucoup de titres semblaient se répéter, on avait quand même une « couleur » bien différente d’une production à une autre. Cela n’est plus vrai maintenant … Le Suédois se complait dans son style, et toutes ses productions se superposent sans se différencier. Et ce 21e album ne fait pas exception.

Dès la parution du titre « Wolves at the Door », la messe était dite. Je dirais même, dès la parution de la pochette de l’album ! Mon dieu que celle-ci est laide. Passons, mais cela n’est pas de très bon augure, il faut l’avouer.
On jette alors une oreille distraite, poussé par une maigre étincelle d’espoir. Si ce titre est là pour mettre en appétit, la dégustation va se terminer en indigestion. Est-ce que ce titre est mauvais ? Oui, sans aucun doute. Dans les années 90, il aurait pu tenir sa place dans une des galettes du Maestro. Sur un « Magnum Opus » ou un « Fire and Ice », peut-être, et avec un vrai chanteur pour lui donner une autre impulsion, mais il ne serait de toute manière pas resté en mémoire. En effet, que ce soit pour le riff, beaucoup moins percutant qu’un « Rising Force », une mélodie très pauvre, une introduction instrumentale évitable, un solo « piqué » sur « Prophet of Doom », cela nous donne un bon aperçu du reste de l’album.

Autre exemple : "Relentless Fury" qui part d'un bon riff groovy tel un "Faultline" sur l'album "Eclipse". Ce titre, malheureusement, perd en saveur à cause de la voix plutôt banale et "nasillarde" d'Yngwie. Imaginez-là avec celle de Goran Edman, de Mark Boals ou Jeff Scott Soto. ..Cette problématique se retrouve sur chaque titre chanté bien sûr, car le chant manque de finesse, de technique ou de percussion.
Malgré tout, comparez le jeu au clavier des deux titres... Comparez le jeu à la batterie... On voit bien sur l'album que tout a été composé autour de la guitare par un guitariste et non par chaque instrumentiste. On ne retrouve absolument pas la touche personnelle des musiciens mais plus une programmation froide et clinique.

La seconde compo, "Presto Vivace in Cmin", un instrumental, est également représentative de cet album car ce n’est rien qu’un mélange de plans décortiqués sur d’anciens titres et assemblés telle une créature de « Frankenstein » musicale. Impressionnant mais ennuyeux quand on connait la discographie du Suédois. Même constat pour "Toccata" , " Magic Bullet" et "Si Vis Pacem...".

"God Particle" et "Sea of Tranquility" se fendent chacune d'une longue intro acoustique, et si le thème de la première est sympathique, le déluge de notes engrangées par la seconde la rend presque imbuvable.
De toute manière, chaque morceau déborde de guitares jusqu’à n’en plus supporter…Même la ballade si sirupeuse est écorchée de descentes de manche inopportunes …Mais où sont les "Cry No More", "Dreamin", etc... si bien servies par des soli envoûtants et inspirés ?

Que dire d’autre ? Le son…toujours le même ! La production est correcte certes mais les potards de sa console du studio 308 sont certainement scotchés. De plus Yngwie nous sort uniquement sa Strat et sa guitare acoustique habituelle. Ici, point de Wah Wah et de soli "hendrixiens" où il excelle pourtant ("Freedom Isnt Free", "Blue" etc..).

L’album entier se veut identique à ce que le Suédois nous produit depuis maintenant plusieurs années, ni plus ...voire… moins…. Car ce dernier ne compose plus, il décompose ses anciens titres, prenant ci et là riffs, soli, descentes, rythmiques pour construire un patchwork plus ou moins cohérent de "nouvelles créations" sans jamais vouloir sortir de l’univers musical dans lequel il s’est finalement noyé. Je laisse à ses fans le loisir de lister les phrasés repris sur tel ou tel ancien titre, les arrangements identiques, les nappes de synthés style « choirs » en accompagnement, les rythmiques basse batterie à la « Black Star » etc..

Oui, bien sûr, que de technique, de virtuosité, de vitesse d’exécution à en devenir clinique, froid, sans saveur, sans frissons, sans envie. Il y a bien longtemps que Malmsteen a oublié que la technique doit être au service des compositions et non l’inverse, que la musique ne doit pas être figée mais évolutive, inspirée…
En fait, une bien mauvaise compilation des titres les plus « banals » que notre « Maître es Guitar » ait pu produire.


10 Commentaires

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RockJensen - 04 Août 2021:

J'ai un énorme respect pour le début de sa carrière juste d'un autre monde, d'une autre galaxie. Deux premiers opus fantastiques et d'autres excellent comme Seventh Sign et Magnum Opus avec au micro un Mike Vescera vocalement surpuissant. Mark Boals restera son chanteur coup de coeur au final sur le temps après le génial et inimitable JSS. J'ai aussi beaucoup apprécié la période Fire and Ice et Eclipse(avec Goran Edman), certes plus commerciaux mais extrêmement mélodieux et comprenant quelques belles pépites tout de même.

Yngwie a toujours était un virtuose du shred et un créateur de mélodies fortes mais pas un véritable compositeur. L'intensité, le feeling et l'émotion de tout cette période jusqu'en 1999 ont malheureusement disparut petit à petit par la suite. A noter malgré tout un superbe album Concerto Suite(1998). C'est dommage qu' Yngwie n'ai jamais voulu sortir de sa zone de confort malgré son talent indéniable, étouffé par un égo beaucoup trop affirmé, à défaut de servir positivement et intélligemment sa créativité musicale sur les derniers albums. Pas de prise de risque...pas d'évolution bénéfique...

Personnellement, j'ai vraiment décroché après Alchemy. Les albums suivant ne m'ayant pas vraiment passioné et surtout la durée parfois interminables(+70mn de Shred) malgré quelques morceaux sympa finissent par fatiguer les oreilles.

Après je garderai toujours ce respect envers le virtuose qui m'a quand même mis une belle claque sur 4/5 albums et c'est quand même quelque chose.

RockJensen - 07 Août 2021:

Sympa cette anecdote sur l'interview récente, malgré la soixantaine Yngwie n'a rien perdu de son autodérision naturelle et cela prouve qu'il reste fidèle à lui même malgré les critiques. Cet autodidacte surdoué tenace et têtu n'aura jamais fléchi.

AmonAbbath - 16 Août 2021:

J'ai écouté un peu... pour voir... jamais entendu quelqu'un composer des solos aussi moches. On dirait un robot qui essaye d'imiter un humain faisant de la guitare. Il passe son temps à faire des descentes de manche qui n'ont rien d'harmonieux à mon sens. Je suis totalement d'accord avec Lordmike, c'est tellement moche qu'on jurerait que c'est faux.

Du coup, comme je connais mal sa musique, j'ai été faire un tour sur Youtube. Et effectivement, ses solos des premiers albums sont à un, deux ou trois mondes de ce que j'ai entendu sur l'horreur qu'il vient de sortir. C'est triste de voir des mecs comme ça se montrer incapables de retenir leur ego, et tout faire tout seuls jusqu'à s'autoflageller.

Bref. Le guitariste que je préfère aujourd'hui, c'est Kiko Loureiro. Et le fait qu'il ait quitté Angra, où je l'adorais, pour aller jouer chez Mustaine, me fait toujours autant chier. Vivement que le rouquin refasse un grand ménage dans son line up hé hé.

RockJensen - 24 Août 2021:

Malheureusement le constat est le même. Yngwie restera éternellement à mes yeux sa période forte "1984/1999", beaucoup plus créative et mélodieuse.

 L 'écoute de plusieurs extraits m'ont suffit pour lacher rapidement la galette, la similitude et répétitivité extravagante du jeu de gratte, la structure avec ses dernières productions si flagrante que je n'y ai juste trouvé aucun intérêt. Mes oreilles se se sont fatiguées beaucoup trop vite pour aller jusqu'au bout des morceaux. J'ai pourtant essayé.

Yngwie fidèle au poste, propose mais n'innove pas un chouia...et ça le dessert plus qu'autre chose depuis des années. Il continue son art mais restera toujours coincé le cul entre deux chaises, dans cette zone de confort qui lui est propre.

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