Nuclear Creation

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12/20
Nom du groupe Mervom
Nom de l'album Nuclear Creation
Type Album
Date de parution 14 Juin 2023
Style MusicalPower Symphonique
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 Beauty of the Doom
Ecouter02:41
2.
 Hera
Ecouter04:46
3.
 Rider of Skies
Ecouter01:45
4.
 Raindance
Ecouter04:25
5.
 Eternal Bloodflow
Ecouter04:36
6.
 Lord of the Ocean
Ecouter01:18
7.
 Screaming Sea
Ecouter04:24
8.
 Guardian of Forests
Ecouter01:29
9.
 Revenge of Nature
Ecouter06:18
10.
 Black Light
Ecouter04:43
11.
 Nuclear Creation
Ecouter05:38
12.
 Tamer of Flames
Ecouter01:54
13.
 Born of Immortior
Ecouter06:13
14.
 Creator of Void
Ecouter02:21
15.
 The End of This Road
Ecouter04:14
16.
 Waving Dawn
Ecouter05:30

Durée totale : 01:02:15

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Mervom



Chronique @ ericb4

12 Décembre 2024

Un premier essai, certes, affable mais en dents de scie...

Parfois, le parcours d'une formation musicale est loin de s'apparenter à un long fleuve tranquille, dont celui de ce quintet hongrois ; né en 2022 sur les cendres de Avoidance, et après un remaniement partiel de son line-up corrélativement à un changement de cap stylistique, le collectif compte, en toute légitimité, faire largement entendre sa voix. Et ce, non plus dans l'arène death mélodique à chant masculin de ses débuts, mais dans le si couru registre power symphonique à chant mixte. Une prise de risque en soi mais parfaitement assumée par nos valeureux gladiateurs, désormais prêts à guerroyer face à leur si nombreux et farouches opposants. Cela étant, c'est à pas de loup que nos belligérants se lancent dans la bataille, ces derniers ne nous octroyant pas moins de deux singles (« Revenge of Nature » et « Black Light ») préalablement à la sortie de leur premier et présent album studio, « Nuclear Creation ». Quels seraient alors les arguments des quelque 16 compositions nourrissant cette auto-production pour espérer voir le combo tenir en respect l'âpre concurrence dont cette scène metal continue de faire l'objet ?

Dans ce dessein, se trouvent réunis les talents de : l'auteur/compositeur/interprète/lead guitariste et producteur Vincent ''Naga'' Smith (feu-Avoidance), Ádám Láng aux claviers, Ádám Pető à la guitare, István Balog à la batterie (Remind Me Tomorrow), sans oublier Diana Bús (Kamari), chanteuse aux cristallines inflexions. Le guitariste Bence Kovacs (feu-Avoidance) a, quant à lui, quitté le navire. De cette étroite collaboration naît un propos power symphonique à chant mixte en voix claire et/ou de contraste, aux relents death et progressif ; ainsi s'esquisse un propos à la fois tonique, enjoué, complexe et intrigant, dont les sources d'inspiration seraient à puiser dans le patrimoins compositionnel de Visions Of Atlantis, Ancient Bards, Therion, Nightwish et Draconian, toutes proportions gardées. Mixé et mastérisé par Vincent ''Naga'' Smith, les 62 généreuses minutes du ruban auditif de l'opus témoignent d'arrangements de bonne facture et d'une qualité d'enregistrement difficile à prendre en défaut, excluant de fait moult sonorités résiduelles de sa trame. De quoi nous intimer d'aller explorer plus en profondeur la cale de l'opulent cargo...


A l'instar de nombre de leurs pairs, le périple proposé par nos hôtes démarre sur une mer d'huile. Ainsi, « Beauty of the Doom » se pose telle une brève et soyeuse entame symphonico-cinématique aux arrangements ''nightwishiens'' ; voguant sur d'ondoyantes rampes synthétiques et ouvrant peu à peu ses ailes, ce pénétrant et a-rythmique instrumental laisse augurer d'une croisière des plus sécurisantes à bord de notre paquebot.

A la lumière de ses plages les plus enfiévrées, la troupe détiendrait quelques clés pour nous rallier à sa cause. Ce qu'atteste, tout d'abord, « Eternal Bloodflow », époumonant up tempo dans le sillage d' Ancient Bards ; générant une énergie aisément communicative et recelant un pont techniciste bien amené et des plus truculents, le pulsionnel manifeste ne saurait être éludé. C'est également dans un bain bouillonnant que nous plongent de concert « Screaming Sea » et « Black Light », torrentielles plages power symphonique aux relents death. Octroyant de poignantes variations oratoires, le chant masculin clair se voyant infiltré de growls, alors corrélés aux claires ondulations de la déesse, ces échevelantes pistes ne lâcheront pas leur proie d'un iota.

Sur un même modus operandi, d'autres espaces d'expression auraient quelques armes, pas toutes, pour nous faire plier l'échine. Ce que prouve, d'une part, « Hera », pulsionnel et chevaleresque effort aux riffs crochetés, à mi-chemin entre VOA et Ancient Bards. Livrant un vibrant solo de guitare ainsi qu'un refrain catchy mis en exergue par les angéliques impulsions de la sirène, mais contrarié par les incursions en demi-teinte et empreintes de quelques irrégularités de la part du vocaliste patenté, le propos ratera sa cible de peu. Plus complexe et essaimant de répétitives séquences d'accords, l'abrasif et obscur « The End of This Road », quant à lui, restera terré dans l'ombre de ses voisins de bobine.

Quand ils retiennent un tantinet les chevaux, nos gladiateurs parviennent, cette fois, à aspirer plus aisément le tympan. Ce à quoi nous sensibilise, en premier lieu, « Raindance », ''therionien'' mid/up tempo aux riffs acérés des plus avenants et aux contrastes rythmiques marqués. Egrainant de délicats arpèges au piano, mais aussi de fulgurantes accélérations et un grisant final en crescendo, l'étourdissant méfait poussera à un headbang bien senti et quasi ininterrompu. Dans cette dynamique, on retiendra également le ténébreux et néanmoins entraînant « Nuclear Creation », tant pour ses couplets bien customisés sous-tendus par des growls ombrageux que pour son sidérant face à face entre une guitare léonine dont les assauts répétés répondent en écho aux fulgurantes reptations d'un serpent synthétique.

En revanche, à l'aune de leurs amples pièces symphonico-progressives, le bilan reste mitigé ; sans pour autant s'avérer malhabiles, nos compères peinent à faire montre d'efficacité dans un cas sur deux. Dans cette veine, le polyrythmique et ''nightwishien'' « Revenge of Nature » déploie ses 6:18 minutes d'une traversée à la fois épique et romanesque, mise à l'honneur par les troublantes patines de la princesse et inscrivant un fuligineux solo de guitare dans sa trame ; c'est dire que la pimpante fresque n'aura pas tari d'armes pour asseoir sa défense. A contrario, au regard d'intarissables et usantes longueurs technicistes à mi-piste décochées, et nous égarant quelque peu d'un tracé mélodique au demeurant peu ondulatoire, le tortueux « Born of Immortior » ne saurait, lui, prétendre à une inconditionnelle adhésion.

Enfin, échafaudés sur un modèle harmonique similaire, sous-tendus par de sinueuses et inaliénables nappes de claviers et en proie à de tenaces linéarités mélodiques, les cinq interludes (« Rider of Skies », « Lord of the Ocean », « Guardian of Forests », « Tamer of Flames » et « Creator of Void ») tout comme l'outro, « Waving Dawn », pourront être esquivés. Plus encore, émaillant la galette de leur présence à espaces quasi réguliers, sans pour autant amener une quelconque variation rythmique ou atmosphérique, gênant, de fait, le cours d'une traversée volontiers mouvementée, ces plages instrumentales auraient gagné à ne se résumer qu'à une seule, voire, à être tout bonnement évacuées de ce set de compositions.


On ressort de l'écoute de l'orgiaque et proprette rondelle gagné par un frustrant sentiment d'inachèvement ; bénéficiant d'arrangement finement esquissés, d'exercices de style variés et d'une technicité instrumentale et vocale bien rodée, la galette accuse cependant de répétitives séquences d'accords, égraine quelques sentes mélodiques encore peu probantes, et se voit trop souvent ponctuée par de laconiques instrumentaux, au demeurant stéréotypés et linéarisés. C'est dire que les quelques armes efficaces dont dispose le quintet hongrois semblent, pour l'heure, insuffisamment effilées pour espérer le voir tenir tête bien longtemps face à de jeunes loups aux dents longues, toujours plus nombreux à affluer dans ce registre metal. Bref, un premier essai, certes, affable mais en demi-teinte, empêchant dès lors nos valeureux gladiateurs de rejoindre les sérieux espoirs de cette antre metal. Un sursaut s'avère donc urgent, sinon salutaire, de leur part s'ils désirent rester en lice sur le long terme, et ce, dans un segment musical qui ne les aura pas nécessairement attendus. Wait and see...

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