Épiloguer, une fois encore, sur les similitudes qui lient l'expression artistique de ces Suédois d'
Astral Doors à celle de Ronnie James
Dio et de ses divers acolytes, serait une perte de temps que nous n'allons assurément pas consentir ici. En effet, allons directement à l'essentiel et disons que, oui, l'art de ce quintette originaire de Borlänge, puise sa sève à la croisé d'un Heavy
Metal nourrit au sein de ces années 70, celles-là mêmes où le lutin facétieux sévissait, et d'un
Hard Rock énergique. Accordons-nous également sur le fait que la voix très caractéristique de Nils Patrik
Johansson (
Lion's Share,
Wuthering Heights,
Civil War, ex-Space Odyssey) évoluera en des tessitures et possédera un grain empreint de ces fêlures qui, immanquablement, nous rappelleront l'ex-vocaliste de
Black Sabbath et de
Rainbow.
A ces heureuses références ajoutons celles de ce parfum délicieusement antique qui plane tout au long de cet album. De doux effluves mis en exergue par le travail remarquable de Joakim Roberg dont les prestations nous rappellent souvent celles de Jon
Lord et parfois même, en de rares occasions, celles de Ray Manzarek (The Doors) comme , par exemple, sur l'instrumental Hoodoo
Ceremony.
Les sempiternelles explications indispensables et autres comparaisons de rigueurs désormais accomplies, attelons-nous à décortiquer cet opus pour en dire tout le bien qu'il nous inspire. Et pour ce faire parlons donc de
Die Alone et de ses volutes de synthés Hammond, de Southern
Conjuration, de Walker the Stalker, de
Desert Night de ses couplets très mélodiques et de ses refrains étonnamment efficaces, ou encore, par exemple, d'In the Name of Rock aux riffs dévastateurs. Autant d'excellentes pistes qui parviennent aisément à nous convaincre.
En outre, au-delà de ces aptitudes déjà bien suffisantes à nous séduire,
Astral Doors en ajoute une supplémentaire: la nuance. En effet, non content d'être ici efficace et inspiré, nos cinq musiciens natifs du comté de Dalarna développent cette capacité ô combien cruciale de parvenir à ne jamais lasser son auditoire et ce en lui proposant suffisamment de variations pour le laisser alerte et avide. Le point d'orgue de cette démarche apparaît même au cœur d'un superbe Shadowchaser aux atours plus suave et "Bluesy".
Notes from the Shadows est donc une franche réussite qui, à n'en pas douter, satisfera les adeptes de ce genre de démonstration. Il s'inscrit dans une démarche qui, selon votre humble serviteur, est bien plus intéressante que celle proposée par d'autres tentant de profiter maladroitement de carcasses encore fumantes. Le plus bel hommage à rendre à nos grands disparus consiste à se nourrir de leurs travaux et à les "réinventer" afin d'en perpétuer le legs et non pas de leq retranscrire fidèlement en de multiples albums hommages à la forme alléchante et au fond insipide. Mais ne nous égarons pas davantage car ceci est un autre débat qui, à l'évidence, ne concerne en rien Joachim Nordlund et ses comparses.
Merci Dark, cette chro m'avait échappée, tout comme la sortie de cet album. J'ai bien aimé le précédent "Jerusalem". J'ai souvent dit que c'était le disque que j'aurai aimé que Dio sorte avant son décès. Places tu ce nouvel album au même niveau?
De toute façon j'aime beaucoup ce groupe. Je ne suis donc pas sûr que ma réponse aurait été objective...lol...
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