Metal Influences

ajouter les paroles de l'album
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
17/20
Nom du groupe Desillusion
Nom de l'album Metal Influences
Type Album
Date de parution 17 Avril 2014
Produit par Marc Varez
Style MusicalHeavy Metal
Membres possèdant cet album18

Tracklist

1. Serial Killer
2. Le Poing Levé
3. Addiction
4. Ultime Rémission
5. Métal Influences
6. Un Monde Virtuel
7. Voyageur d'Outre-Tombe
8. Illusions Perdues
9. Etat d'Âme
10. Révolution
11. La Bête du Gévaudan

Acheter cet album

 $23.95  59,99 €  11,59 €  £64.89  $ 101.34  74,09 €  €1,29
Spirit of Metal est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

Desillusion


Chronique @ Luthor

04 Janvier 2015

Un bon album de Heavy français qui rate de très peu le podium de l'excellence.

Désillusion fait partie de cette horde de groupes français qui jouent du Heavy Metal. Oui, je sais que j'enfonce une porte très grande ouverte en disant çà, mais il faut bien voir que notre bel Hexagone regorge d'un nombre particulièrement impressionnant de formations dans les genre Heavy/Speed/Power dont relativement peu arrivent à se faire connaître en dehors du cercle très limité de leur scène locale. Il faut donc ici rendre un hommage très appuyé à des labels comme Brennus Music ou Emanes Metal qui permettent à un tas de petits groupes de se faire connaître.

Un choix de label peu fortuit de ma part, puisque Désillusion est passé par Brennus Music pour son précédent effort "Esprit Maudit" et sort aujourd'hui ce "Metal Influences" chez Emanes Metal. A l'inverse de ce que le nom pourrait laisser croire, "Metal Influences" n'est pas un album de reprises. On est dans le Heavy metal le plus classique, légèrement teinté de Speed comme on en trouvait chez les premiers Vulcain ou Killers, et avec quelques plans Power/Prog pour montrer que l'on n'est pas allergique à la modernité. Le son est cristallin et puissant, idéal pour ce type de musique.

Techniquement, rien à redire. C'est du Grand Art, avec la dose idéale autant que nécessaire de riffs en béton armé et de duels de six-cordes qui rappellent les grandes heures du genre. A ce niveau, les enchainements balancés par Sébastien Roguet et Félix Limmeroth font plaisir aux oreilles, et il faudra être vraiment très difficile pour ne pas prendre du plaisir aux solos dont nous gratifie la paire de bûcherons. Derrière, la section rythmique s'active comme en 1986 et aligne pile poil les bons rythmes pour remuer les cheveux en cadence. Enfin, le timbre de Jimmy Lenormand se joint parfaitement à la partie musicale, et sa voix permet de bien mettre en valeur les textes en français et les nombreux refrains plutôt bien trouvés.

Toutefois, si il n'y a rien à redire sur la forme, le fond se révèle un poil moins intéressant. En cause la longueur générale des morceaux, qui font que l'album finit par tourner un peu en rond sur la durée. Le Heavy est un genre dans lequel l'efficacité est primordiale : il faut rentrer direct dedans, secouer l'auditeur afin de lui faire lever le point et gueuler les refrains. Rares sont les groupes capables de se laisser aller à des expérimentations progressives qui ne perdent pas de vue l'efficacité inhérente au genre (Iron Maiden est probablement le groupe ayant le mieux réussi le mélange). Du coup, si "Metal Influences" démarre en trombe, il finit par commencer à tousser dans sa seconde moitié.

Ce qui est dommage parce que, prise séparément, chaque chanson envoie le bois. Mais c'est l'accumulation qui finit par générer un certain ennui. En comparaison, et sur le même label, j'ai pris un bien plus gros pied avec les 35 minutes qu'a duré le "Sainte Mort" de Sanctuaire. avec des morceaux un peu moins long, et entre 10 et 15 minutes de moins, je suis sûr que "Metal Influences" m'aurait retourné puis piétiné le cerveau. En l'état, c'est juste un bon album de Heavy français qui rate de très peu le podium de l'excellence.

Allez les mecs, j'ai vu des vidéos de vos prestations live, je sais que vous pouvez faire aussi bon et carré sur disque que vous l'êtes sur scène. j'espère juste ne pas avoir à attendre à nouveau six ans pour le découvrir.

1 Commentaire

6 J'aime

Partager
LeMoustre - 04 Janvier 2015: Juste hommage à la scène heavy Française, avec ces labels que tu cites, fort sympathiques. Merci pour ces lignes et, tu as raison, le dernier Sanctuaire tue !
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire

Chronique @ metalstormrider

12 Janvier 2015

La contestation en héritage :

Avec un nom comme celui là, on se doutait bien que le groupe ne parlerait ni de sexe, ni de grosses cylindrées. A l’heure où bon nombre de formations développent des sujets divers et variés tels que l’occultisme ou encore les guerres (entre autres…), Désillusion puise son inspiration dans une cause qui pourra paraître moins futile aux yeux de certains, à savoir l’injustice et la souffrance, celles que l’on pourrait qualifier « d’ordinaires » tant elles bordent notre quotidien.

Reprendre un flambeau contestataire, pourtant très présent chez nos groupes hexagonaux des 80’s, est devenue chose rare dans le monde du Metal… les textes engagés sont donc devenu l’apanage d’artistes issus d’autres courants, le rap en a d’ailleurs fait sa marque de fabrique.

Désillusion ne vous évoquera peut être pas grand-chose… à moins que vous vous intéressiez à la scène française, ou à moins que vous les ayez vu en concert. Nos français sont pourtant les auteurs de deux précédentes productions : «Vision d’Apocalypse » (2004) et «Esprit Maudit » (2008), albums montrant un potentiel réel mais souffrant aussi de nombreuses failles, concernant notamment la production et l’écriture. Forts de ces expériences passées, notre quintet a décidé de passer le cap du troisième album, cap que beaucoup considère comme charnière entre l’amateurisme et le professionnalisme. Voyons donc si le groupe a su corriger ses points faibles tout en continuant en affirmer son identité.

Pour ce nouveau skeud, Désillusion pris un nouveau visage : nouveau batteur et nouvelle signature chez Emanes Metal, la boite Nordiste qui monte, qui monte... avec pour bénéfice une meilleure production ainsi qu’un artwork toujours aussi soigné.

« Metal Influences » reste dans la lignée de ses prédécesseurs, et, pour exprimer ses idéaux haut et fort, les membres de Désillusion ont tout naturellement choisi la Langue de Molière.… une prise de risque qui pourrait avoir le désavantage de les cantonner au seul marché français.
Que dire des textes ? Ils sont variés… et pessimistes à souhait, puisant leur source dans différents thèmes, tels que l’oppression, la violence, et les addictions… du très heavy «Un Monde Virtuel » au très dur « Addiction » ou la seule issue que nous offre la maladie alcoolique… criante de réalité... Une société vue par un œil critique et dépeinte au vitriol. Vous éviterez copieusement de porter attention aux paroles si vous êtes un anxio-dépressif chronique.

Le second titre de l’album, « Le Poing Levé » est représentative du style du groupe, de sa hargne dévastatrice, baignant dans cette atmosphère si particulière des 80’S. Le chant est suffisamment dynamique pour insuffler une dimension particulière à cette rage vociférée avec la plus grande des convictions… une identité propre et une personnalité forte !

L’esprit du grand Iced Earth semble planer sur Certaines rythmiques, retrouvée notamment dans «Ultime Rémission » … Une impression qui se renforce d’ailleurs sur « Métal Influences », étalant ses riffs acérés et sombres. Mention spéciale aux excellentes cavalcades guitaristiques riches en technicité et aux excellents soli.
Et quelle assurance dans l’exécution des riffs !!! Quelle inventivité, quelle habileté à mélanger Hard français et Heavy anglais dans cette dimension vraiment particulière… Ecoutez le sombre et agressif « Voyageur d’Outre Tombe » pour vous en convaincre.

L’oppression est l’un des sujets clef de ce « Métal Influences » : « Révolution » nous renvoie à notre inertie face à l’oppression, indignes de l’héritage de nos anciens, qui n’avaient pas hésité à combattre pour leurs conditions d’hommes libres. Un titre équilibré, lourd, martial, mais toutefois aéré par des phases mid-tempo à la fois puissantes et mélodiques. Du pur Heavy Speed français bien léché, ne renouvelant pas le style, certes, mais faisant preuve d’une maîtrise qui n’était encore que partielle sur les premiers méfaits du groupe.

Côté son, nous avons un produit qui correspond aux critères des 80’s mais à la production particulièrement soignée. La basse est un peu plus présente par rapport aux autres opus.
La démonstration se terminera par le très puissant « La Bête du Gévaudan », un avant goût de ce qui nous attend sur scène...

Nos illustres groupes français peuvent être fiers de l'opus de leur fils spirituel, qui nous offre, avec ce « Métal Influences », un album très intéressant et beaucoup plus abouti par rapport ses prédécesseurs, fidèle à la tradition française et à leurs convictions, sans toutefois ne pas renier leurs influences anglo-saxonnes et américaines.

0 Commentaire

4 J'aime

Partager
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire