Lex Talionis

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15/20
Nom du groupe Acheron (USA)
Nom de l'album Lex Talionis
Type Album
Date de parution 1994
Style MusicalDeath Black
Membres possèdant cet album44

Tracklist

1.
 Legions of Hatred
 06:44
2.
 Enter thy Coven (C.I.B.)
 04:41
3.
 Slaughterization for Satan
 05:07
4.
 Voices Within
 04:31
5.
 Purification Day
 06:33
6.
 Inner Beasts
 04:51
7.
 The Entity
 04:41
8.
 INRI (False Prophet)
 06:14
9.
 Lex Talionis March (Outro)
 01:57

Durée totale : 45:19

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Acheron (USA)


Chronique @ Fabien

17 Août 2012

Eye for an Eye.

Pressé de clore le contrat de Lethal Records, écurie avec laquelle les relations ont été plus que tendues lors de l’épisode Hail Victory (Satanic Victory) en 94, sans compter l’absence de soutien financier de la part du label, Vincent Crowley met rapidement en place l’ossature de son troisième album Lex Talionis, en reprenant notamment à son compte les riffs de sa période passée chez Nocturnus aux côtés du batteur Mike Browning, de Gino Marino et Richard Bateman en 1987. Notre désormais révérend à l’église de Satan avait en effet pris la sage précaution de partir avec toutes ses idées, pour citer le titre The Entity présent à la fois sur la première démo-tape de Nocturnus et sur ce nouvel album.

Autour de notre growler et de notre batteur, on retrouve Vincent Breeding qui sévissait déjà sur Hail Victory, ainsi que le nouveau venu Troy Heffern à la basse, ne jouant toutefois que sur le morceau INRI (False Prophet), toutes les autres parties étant assurées par Vincent Crowley. Si la version officielle veut que Lex Talionis ait été enregistré en Autriche au studio Power Vienna Station de Lethal Records, Mike Browning soutient dans une interview de 2007 accordée aux fanzines allemands Carnage et Mystical Music, que la capture et le mixage se sont déroulées sur place à l’Audiolab Studio de Tampa en Floride, comme pour le précédent album, pour un budget de 500 USD et sur un seul week-end. Bref, deux versions contradictoires mettant en avant une fois encore les nombreuses entourloupes du label autrichien.

Quoi qu’il en soit, Lex Talionis bénéficie cette fois d’un enregistrement plus épais, dotant les guitares d’une lourdeur et d’une agressivité qui manquaient sur les précédents albums. Le disque possède ainsi un son plus énergique s’accordant idéalement à des compositions plus mordantes et abouties, sans occulter une technicité en progression constante depuis les débuts relativement faiblards de Rites of the Black Mass. L’entrainant Slaughterisation for Satan ou encore les notables Enter the Coven & Inner Beast aux bonnes accélérations, sont ainsi autant de signes montrant Acheron avec un bel angle d’attaque, tandis que d’autres morceaux comme le plus lent Voices Within restent davantage immersifs. La qualité des soli de Vincent Breeding, plus à l’aise sur cet album, est également notable, à l’image des ses nombreuses leads claires et inspirées qui parsèment les bons INRI & Legions of Hatred. Plus consistants, les morceaux sont aussi plus nombreux, le leader proposant cette fois huit nouvelles pièces deathmetal, contre seulement cinq inédits sur Hail Victory (et quatre sur la version tronquée Satanic Victory de Lethal Records).

Pour ne rien gâcher, le magister Pete Gilmore (frère spirituel de Vincent Crowley) remplace ses narrations qui entouraient traditionnellement chaque morceau, par des interludes majoritairement instrumentaux, où s'exprime parfois le Malin. Ces passages aux claviers tantôt sombres ou triomphants s’accordent cette fois idéalement avec le deathmetal de la formation, permettant d’assombrir notoirement l’ambiance de Lex Talionis et d’accroître son côté occulte. Ainsi, si la tentation de zapper les invocations était parfois forte sur les deux précédents albums, ces petites pièces instrumentales forment désormais un ensemble plus homogène avec les compositions de notre leader.

Bon album dans la carrière d’Acheron, Lex Talionis est non seulement plus conséquent que son prédécesseur, mais montre aussi notre groupe nord-américain plus rentre-dedans et en progression notoire. Outre le divorce programmé avec Lethal Records, la sortie du disque est hélas rapidement suivie du départ de l’équipage et donc la fin de la collaboration entre Mike Browning et Vincent Crowley, ce dernier désirant tourner en Europe tout en étant parallèlement dans l’incapacité de garantir à ses interprètes la moindre source de revenu, faute à son écurie autrichienne l’ayant truandé de la même façon que les allemands de Turbo Music quelques années auparavant. Notre révérend et disciple d’Anton LaVey ne tardera toutefois pas à mettre en place un nouveau line-up et à trouver un autre label, mais ceci est une autre histoire...

Fabien.

1 Commentaire

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MikeSlave - 18 Août 2012: Merci pour la chronique de cet album sympathique.Je ne sais pas pour toi mais j'y trouve de légères similitudes avec Morbid Angel par moments.

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