Deux ans et demi après
Let Us Pray, Tony Lazaro et sa bande reviennent en mars 1995 avec leur seconde offrande, le redoutable
Into Cold Darkness. Peu de changements en perspective, puisque le groupe demeure chez Deaf / Peaceville et présente un line up stable, avec notamment Joe Lewis à la basse et Jeff Gruslin au chant.
Même si le style lourd et profond de
Let Us Pray reste de mise,
Vital Remains rompt avec son habitude d'éterniser ses morceaux, en proposant un nouvel album étonnamment court, aux titres dès lors plus digestes et plus percutants.
Into Cold Darkness balance en effet 8 titres sur 41 minutes, dont le terrible
Dethroned Emperor de
Celtic Frost, admirablement repris.
Conservant la recette de passages tapageurs s’opposant à des parties d’une grande lourdeur, tout en possédant des titres plus expéditifs,
Into Cold Darkness gagne ainsi en relief et en intensité, à l’image des excellents
Immortal Crusade et Under The
Moon’s Fog, délivrant une puissance et un parfum occulte impressionnants, notamment lors des breaks et des soli particulièrement pesants. De plus, parallèlement aux guitares épaisses de Tony Lazaro et aux growls très purs de Jeff Gruslin, Into
Cold Darnkess distille quelques nappes de claviers ou hurlements de loups, qui assombrissent brillamment son atmosphère, renforcée par le concept ultra satanique développé par le groupe.
Evitant judicieusement son habitude de trop en faire,
Vital Remains propose dès lors des morceaux plus directs et plus accrocheurs, qui conservent toutefois leurs ambiances particulièrement profondes et pesantes.
Into Cold Darkness dégage de surcroît une authenticité et une pureté en tout point exemplaires, permettant au groupe de consolider sa base de fans irréductibles et dévoués.
Fabien.
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