Pour le troisième volet de son épopée, les Suédois d’
Ambush auront décidé de jouer la carte de la continuité. Et, donc, de nous offrir un album de Heavy
Metal traditionnel influencé par
Judas Priest, Europe,
TNT, Accept, ou encore, par exemple,
Riot dans lequel les accélérations bien senties seront légion. Et dans lequel, aussi, les éléments
Hard Rock seront de mise. Des éléments qui, autrefois, auront, parfois, eu tendance à dénaturer l’âme profondément Heavy de ce groupe et à rendre, in fine, son message brouillon et hétéroclite.
Côté force en présence, peu de changement puisqu’on retrouvera les principaux artisans qui officiaient sur le précédent album, à savoir Oskar Jacobsson aux chants, Ludwig Sjöholm à la basse, Linus Fritzson à la batterie et Olof Engkvist à la guitare.
Seul Adam Hagelin a quitté l’aventure remplacé par Karl Dotzek comme second guitariste. Les prestations des uns et des autres seront, évidemment, très respectables même si, me concernant, je ne peux m’empêcher de mettre en exergue celle de ce vocaliste remarquable, fils spirituel de Rob
Halford et, surtout,
Ralf Scheepers.
Mais assez de détours, venons-en au fait et parlons de ce nouvel opus pour en dire, en premier lieu, que dès l’entame d’un vif et excellent
Infidel, nos craintes concernant l’incapacité d’
Ambush à, parfois, mélanger subtilement ses diverses influences et à choisir la meilleure voie, seront bien vite balayées tant ce titre est limpide.
A l’instar de Let
Them to
Die, The
Demon Within ou encore Iron Helm of
War, le premier titre de ce manifeste n’aura rien à envier à ceux composés autrefois par le regretté Mark Reale et ses acolytes du temps où ces derniers aimaient à écrire des brûlots de Heavy Speed Mélodique. A cette liste exhaustive de titres enlevés et réussis, ajoutons en d’autres qui, même s’ils sont moins immédiatement véloces, n’en seront pas moins efficaces pour autant. Citons A
Silent Killer,
Heart of
Stone ou encore
Lust for
Blood.
S’agissant d’
Hellbiter, ces prémices feront immédiatement penser au Looks
That Kill de Motley Crue et la musicalité de ces refrains pourra quelques peu déstabilisé un auditoire jusqu’à présent conquis par l’expression de ces cinq natifs de Värmdö. Avec Yperite, ils seront les deux seuls susceptible de décevoir tant ils sont bien moins réussis que les autres morceaux de cet opus.
Infidel, troisième véritable album des Suédois d’
Ambush est donc un disque bien plus homogène que ne le fut son immédiat prédécesseur,
Desecrator. Si le groupe parvient à ne rester concentrer sur l’objectif de ce Heavy Speed
Metal et à ne plus se laisser parasiter par ces aspirations
Hard Rock parfois trop présente, syndrome qu’il partage avec un certain
Pretty Maids, nul doute qu’il deviendra un excellent second couteau du genre. Voire même mieux, si le destin s’en mêle. Il en a, en tous les cas, le potentiel.
Très bonne chronique. Je suis globalement d'accord avec tes propos. Il manque un peu plus de relief dans leur musique pour en faire un grand groupe, mais ce troisième album est très prometteur
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