- Etape 1 : Découverte du groupe.(Avec la chanson Backlit de l'album
Panopticon) Ca a l'air plutôt lent... Bon passons à autre chose. Ah non, il y a comme une montée en puissance, là. Allez un petit effort juste pour voir ce que réserve le reste de la chanson. ...Constat après les 7 minutes 42 du titre : surprenant. Comme si une forme partait de son apparence la plus simple pour se transformer en quelque chose de bien plus complexe. Un des grands principes d'
Isis à en juger par la construction des chansons, ou encore au vu du livret de ce
In the Absence of Truth (à savoir une sorte de croisement entre un sac de noeuds et une boule de poils qui grossit jusqu'à éclater sur la dernière page. Mais qu'y avait-il dedans ?). - Etape 2 : Ecoute dudit album.
Panopticon a rapidement atterri dans mes oreilles, et ce fut une grande révélation. Le genre d'albums qui vous en met une bonne sur le coin de la tête pour vous rappeler que finalement, vous ne connaissiez pas grand chose à la musique. Voyons donc ce que son successeur nous réserve.La puissance laisse une grande place aux passages planants. Tout est changeant, on passe toujours d'un air doux et rêveur à une ambiance plus inquiétante, mais cette fois les guitares sonnent harmonieusement, il y a moins de dissonances (qui étaient parfaitement maîtrisées sur les précédents efforts du groupe, c'est loin d'être un reproche), tout est donné par touches, on pourrait parler d'une sorte d'Impressionnisme musical. Certes ces critères ont toujours parsemé la musique d'
Isis, mais c'est ici plus flagrant. Et c'est une dimension très plaisante. Ce sont souvent de nombreux détails qui donnent aux oeuvres d'
Isis leur force, et autant dire qu'on peut se concentrer quelques heures pour percer tous les secrets d'une seule chanson, sans nécessairement y arriver. Le batteur Aaron Harris a quant à lui trouvé un son de caisse claire en adéquation totale avec le reste : exit les coups nets, chaque frappe résonne et donne une sensation d'envolée difficilement descriptible. Des sonorités qui pourraient vite devenir insupportables dans d'autres groupes prennent ici tout leur sens. Le chant est lui-aussi plus méditatif, planant, mais conserve bien sûr aussi les parties hurlées lourdes à souhait (lourd comme du
Doom ou du
Sludge, rien de déplaisant entendons-nous !).- Etape 3 : Y a-t-il des défauts ?Bien entendu, il n'existe rien de parfait pardi ! Mais difficile de prétendre pouvoir faire mieux avouons-le. Que peut-on bien reprocher à un disque où rien ne tient du remplissage (concept oblige) ni de la facilité ? Quelques longueurs par-ci par-là peut-être, mais encore une fois le concept est là, ce n'est pas un disque ni une musique faite pour en mettre plein les tympans avec des blast beats, ou des riffs de tueurs. Bon ben peut-être ne distingue-t-on pas très bien une chanson d'une autre alors ?
Pas du tout, bien qu'elles suivent toutes le même schéma on les distingue dès la deuxième écoute.
Pas de fautes de goût non plus, rien d'inutile. Je ne vois pas ce qui peut déranger, à moins que l'on n'aime tout simplement pas la musique.- Etape 4 : Conclusion.Cette chronique touche à sa fin, l'album aussi d'ailleurs, quel bon calcul ! Un bon moment pour exprimer son point de vue sur
Isis, après quelques mois de découvertes.Chaque album, jusqu'ici, apporte sa pierre à l'édifice et nous voici aujourd'hui devant une oeuvre monumentale qui mérite que l'on s'y attarde. Le prochain opus est prévu pour mai 2009 et je n'ai pas encore saisi toutes les subtilités de celui que je suis en train de décortiquer.Il me semble que tout est dit, je vais donc en rester là et laisser les auditeurs avides de découvertes se faire leur idée.- Etape 5 : Chronique bouclée et ... nouvelle écoute de l'album. Quand on aime on ne compte pas.18/20
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