Présent sur la scène industrielle depuis près de 20 ans,
Avatar est sans conteste la formation la plus surprenante et la moins prévisible de ces dernières années. La réduire à une musique lourde et froide serait presque être dévalorisant pour notre fougueuse troupe tant le quintuor a su surfer sur différentes vagues telles que le metalcore, le neo metal, le death metal ou encore le metal progressif et a réussi, sur chacune de ses productions, nous faire vivre une histoire. Car avant tout, l’objectif de nos Suédois est bien évidement de nous séduire mais aussi de nous émerveiller via ses narrations et ses concepts-albums.
Si
Avatar Country avait partiellement réussi cette mission, le dernier opus en date de nos musiciens sonnait comme étant une galette à moitié terminée, comme une pièce de puzzle manquante, comme un gâteau sans la cerise. A vrai dire, se diversifier et épater lorsque la base de la musique des Suédois est d’être déconcertant n’est pas chose aisée. En ce sens,
Feathers & Flesh fut, sans nul doute, la pièce la plus innovante du quintuor. Même si elle fut plutôt bien accueillie par les critiques, elle divisa nettement plus la fanbase.
Hunter Gatherer, la huitième parution du groupe, aura une commission de taille puisqu’elle devra réconcilier la folie et le démesuré avec la mélodicité et le discours.
Ici, il n’est plus du tout question des monologues et des interlocutions de Johannes Eckerström, omniprésents dans
Feathers & Flesh. Les musiciens se reposent ici sur des titres plus directs, sans pour autant abandonner l’esprit créatif, mélodique et poignant propre à leur univers.
Silent In The Age Of Apes démarre en trombes avec ses sonorités thrashy et ses riffs, certes classiques mais terriblement entraînantes. Le jeu de percussions de John Alfredsson atteste l’unicité et l’originalité des Suédois : le jeu de la double basse, la technicité, l’écriture ainsi que l’incroyable aspect groovy du refrain prouve à quel point le batteur a un style propre à la personnalité générale de la formation.
Le chant de Johannes Eckerström est sauvage, violent, intense : il ne faiblit jamais et serait sans rappeler les premières compositions du groupe. Le pré-refrain ainsi que le refrain sont des hymnes qui n’auront aucun soucis à être fredonnés. Le magnifique solo de Tim Ôhrström apporte toute la lumière au milieu de cette ambiance inquiétante, froide et sombre, ainsi que toute l’harmonie au sein d’une musique ravageuse et lourde.
Après les quelques secondes électroniques de
Silent In The Age Of Apes, place à
Colossus.
Seul morceau proposant une introduction parlée, le titre se veut plus troublant encore, toujours aussi funeste avec un Johannes Eckerströrm au vocal clair et discret et une ligne étonnamment audible, qui ne fait que renforcer cette sensation de malaise.
Le solo amène une nouvelle fois une transition harmonieuse et eurythmique parmi toute cette noirceur. Très proche d’un Herzeleid ou d’un Sehnsucht de
Rammstein de par ces sonorités industrielles, le refrain, plus mélodieux, se mêle aussi à une certaine hargne.
Corey Taylor fait d’ailleurs une apparition modérée puisque c’est lui que l’on retrouve en choriste sur le «
Colossus Arise ».
On retrouvera d’ailleurs le vocaliste de Slipknot dans le troisième morceau, A Secret Door, qui fait renaître une atmosphère propre à
System Of A Down que l’on retrouvait dans d’autres titres des Suédois, comme
For the Swarm ou
Vulture Fly. Les quelques sifflements au cœur de cet instrumental mélancolique s’apparente facilement à l’essence de
Scorpions.
Dans l’ensemble, ce sont plutôt des titres virulents et déchaînés, aux vocaux impétueux et saisissants et au riffing énergique que nous propose
Avatar sur son nouvel opus. Et ce n’est ni
God of Sick Dreams, aux influences Korniennes, ni même
Justice avec sa batterie virulente et au chant growlé intraitable, qui est de plus est la mélodie la plus provocatrice, qui nous fera dire le contraire.
Seul Gun sort de cette ambiance massive et ténébreuse. Via ces notes de piano à la fois déprimantes et magnifiques, le chant clair de Johannes Eckerströrm est poignant et le travail lyrique est d’une puissance remarquable. Cependant, cette énorme cassure vers la fin de l’album est assez déstabilisante et plutôt incompréhensible, ce qui fait que la ballade est quelque peu étouffée entre toute cette fougue qui ressort de l’opus. Sans doute un mauvais choix de placement mais qui n’a pas de forts impacts devant le travail remarquable de notre quintuor.
Hunter Gatherer est un opus qui prend de court par son indéniable animosité, toujours ponctué d’une certaine sensibilité et d’une finesse millimétrée. Si les Suédois ont abandonné une partie de leur créativité en ne laissant aucun répit à son auditoire, la fusion ainsi que le mélange des styles est toujours aussi réussi et montre que, même sans un album-concept, nos musiciens savent innover et continuent à nous émerveiller.
Avatar frappe fort une nouvelle fois et devrait, comme à son accoutumé, ne laisser personne de marbre.
Groupe que je connaissais que de nom, j'ai jeter une oreille sur cet album, du coup je découvre avec celui-ci.
Indéniablement il y a du talent, c'est très variés.... voir peut être trop . Silence in the Age of Apes est très bonne, me rappellent des groupes comme Lamb of God, Machine head. Arrive Collosus, et là on change de style, on est plus sur du Rammstein, bien faite mais je n'aurais pas aimé un album essentiellement dans ce genre.
A Secret Door, ENORME cette compo ! mais encore une fois on change d'univers avec ce mélange Avenged sevenfold System of a down sauce Avatar. Puis 2 chanson plus metalcore, plus classique. Puis....bin le reste est moins innovant finalement, et plus homogéne. Certe efficace avec plus ou moins de bon refrains.
En tout cas un bon groupe de metal, je ne sais pas ce que donne les précédents, si vous avez un conseil je prend.
Effectivement FLAMMA a raison, celui-ci est une merveille d'originalité. Mon préféré, mais je les aime tous, et j'adore ce nouvel album.
Effectivement FLAMMA a raison, celui-ci est une merveille d'originalité. Mon préféré, mais je les aime tous, et j'adore ce nouvel album.
Finalement ce n'est pas si varié que ça, ya que les 3 premiéres compos, la suite reste sur la même ligne. Feather and Flesh m'a l'air mieux, mais j'en parlerais sur la chronique approprié.
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