Peu habitué aux changements de line up,
Dismember perd coup sur coup Robert Senneback & Richard Cabeza, pourtant successivement présents au sein de la formation depuis 1998 et 1991. Les deux musiciens sont respectivement remplacés à la guitare et à la basse par
Magnus Sahlgren et Sharlee d’
Angelo (
Arch Enemy), et notre quintette rejoint ensuite les Dat Boot Studios de Stockholm en avril 1999 pour les sessions de son cinquième album, dirigées par le batteur Fred Estby. Baptisé
Hate Campaign, le disque muni d’une pochette morne sort tardivement en janvier 2000 chez
Nuclear Blast qui, en assurant le strict minimum, relègue le groupe en fond de catalogue.
Perdant deux précieux membres et ne sentant qu'un faible soutien de la part de son label,
Dismember traverse alors une période de flottement, se ressentant au travers de son nouveau cru. Le quintette suédois conserve bien sûr son swedish-deathmetal tout droit sorti du début des nineties, avec ses rythmiques entraînantes et un son scandinave immédiatement reconnaissable, mais apparaît en revanche bien moins fougueux et inspiré au fil des années.
Hate Campaign débute pourtant sur les bons Suicidals
Revelations & Questionable Ethics, mêlant adroitement riffs crus et lignes mélodiques caractéristiques, mais devient rapidement terne au fil de son écoute. Entre les vocaux de Matti Karki manquant de fureur et les soli de David Blomqvist sans éclat,
Dismember semble perdre progressivement la rage qui l’animait à ses débuts.
Visiblement pressé d’en finir avec son écurie Nuclearblast, à l’instar de
Deicide chez Roadrunner,
Dismember livre ainsi un
Hate Campaign de facture honorable, mais possédant en revanche ce côté vite expédié, en faisant l’effort le plus fade de sa discographie à ce jour. L’album se conclût toutefois sur l'intense morceau éponyme et son superbe final en lead de Blomqvist, où le groupe retrouve toute son intensité, montrant ainsi sa passion intérieure encore prête à s'enflammer.
Fabien.
Par contre: THE FINE ART OF MURDER N'EST PAS UNE BOUSE!!!!
Clairement pas le meilleur des disques des Suédois, ce Hate Campaign, au fil du temps et avec un ajout mélodique certain sur certains titres (les leads sur "Enslaved By Bitterness" par exemple) capitalisant sur le savoir faire de Blomqvist et le son typique du groupe, constitue un album moyen mais pas désagréable. Un petit 13/20 par affection au groupe et à ses sonorités.
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire