Parce que la scène deathcore est tellement étendue qu'elle en est presque effacée,
All Shall Perish reste un des piliers du genre de par son identité propre et efficace et son goût prononcé pour l’extrême. Venue de la Côte Ouest de la Californie, la jeune formation a pondu une démo bien sympathique, remuant un peu la scène metal underground avec trois titres bien bourrins… Et ça n’a pas trainé ! Pour leur premier album, ils signent chez le label japonais
Amputated Vein Records, spécialisé dans le grindcore et le death brutal.
Avant toute chose, ce premier opus reste mon préféré des trois actuels. Aucun morceau mis au hasard, un ordre chronologique parfait, un son détonant, un album complet en soit. Une claque rarement prise dans la face. Une perfection du genre. Ici, on a droit à du deathcore, du vrai, soit un mélange death/hardcore bien compact et dévastateur… De "Deconstruction" et ses taquets sans relâche, on passe au désormais culte "Laid to Rest" dont les riffs mélo-glauques sont totalement entrainants, agrémentés d'excellents beatdowns typiquement hardcore. Tout est maitrisé pour en mettre plein la figure.
Les morceaux s’enchainent, nous baffant à chaque nouvelle piste, que ce soit avec "Our Own Grave" et son début mélodique à souhait (sans toutefois tomber dans le doom soporifique), ses saccades qui viennent booster la chanson d'une empreinte unique, mêlant parfaitement death/grind et metalcore. N’oublions également pas "The Spreading Desease" (ma préférée) et ses rythmes lourds ponctués d'une double-pédale cinglante et d'un riff principal inoubliable. Le reste de l'album suit son cours de la même manière, de "Sever the Memory" (monstrueusement mélo-hardcore) au très death/grind "Herding the
Brainwashed" en passant par l'inévitable "
Never Ending
War".
Au chant, Craig Betit (remplacé plus tard par Eddie Hermida) use et abuse de sa voix tonitruante très death, dont le timbre se reconnait à la première écoute. Derrière les fûts, un Matt Kuykendall très en forme, qui élabore un jeu très varié fait de breaks, de pauses et de contretemps dévastateurs ! Quant aux guitares, les riffs sont peut-être moins complexes et techniques que l'album suivant mais ils restent néanmoins beaucoup plus accrocheurs à mon goût, en témoignent les breakdowns ravageurs et autres riffs mélos mémorables.
Sans faire de fioriture, un album quasi-parfait, dont chaque titre provoque tantôt émotion, tantôt une envie irrémédiable de faire bouger son teston ! Foncez, y'a que du bon !
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