Hexecutor est un groupe breton (Rennes) qui a sorti sa première démo en
2012. Les photos parlant d'elles mêmes, les quatre musiciens font immédiatement penser à la frange la plus "evil" du thrash metal. L'affiliation immédiate avec les débuts de
Destruction saute aux yeux... et aux oreilles. Attention, le
Destruction du premier E.P., voire de
Infernal Overkill uniquement.
Sorti à 300 copies en format 7" uniquement chez Shaxul / Armée de la
Mort Records /
Legion Of Death records,
Hangmen of Roazhon est le premier "vrai" enregistrement du groupe. Du coup,
Hexecutor se fait actuellement un nom (et une réputation) dans l'underground Français, et vient même de se voir proposer une place au Motocultor 2015, preuve que le nom circule dans le milieu. Tous ceux qui les ont vus en live pouvant aisément en attester.
Hexecutor relève haut la main le défi, et retranscrit fort bruyamment les premiers impacts de
Destruction,
Razor ou
Slaughter dans une veine très agressive, brute et hyper rapide, frange la plus extrême du thrashmetal, sans tomber dans une lecture à consonance plus noire. Ici, le groupe reste ancré dans le thrash, sans influence palpable plus extrême, en dehors de la vélocité générale. Point de réverb' sur les vocaux à la
Nekromantheon, par exemple.
Les quatre titres, tous très bons, alternent breaks dévastateurs tout du long, "uh" à la Tom G.
Warrior, et surtout, SURTOUT, riffs démentiels de rapidité et d'accroche (écoutez les premières secondes du fantastique "Soldiers
Of Darkness", impossible de ne pas succomber). D'une vélocité que ne renieraient pas
Dark Angel ou le Schmier de 1984 donc,
Hexecutor se fend même de gimmicks qui peuvent prêter à se souvenir de la première écoute de
Sentence Of Death de
Destruction (les petits cris de Deflagratör, un arpège par ici, un soli déjanté en ouverture de "
Napalm Assault" par là, des riffs à la Mike Sifringer version Mach 2 et un batteur tout bonnement affolant). Et ainsi à prendre un plaisir non dissimulé à l'écoute de ces quatre titres de haute volée.
Reprenant par ailleurs en live des titres de
Whiplash ou
Kreator avec dextérité,
Hexecutor permet à la France de rattraper - un peu - son retard en matière de thrash metal, tant les Italiens, Grecs ou autres Espagnols ont su insuffler en Europe une concurrence saine avec les maîtres allemands. Aux dernières nouvelles,
Hexecutor enregistre un split avec
Manzer, on se prend donc à espérer un album très bientôt, afin d'acter réellement la naissance d'un petit cousin aux prometteurs compatriotes
Perversifier.
P.S. : Les 300 exemplaires s'étant écoulés comme des petits pains, une dose de patience est requise pour se procurer l'objet sans se ruiner, gage que le bouche à oreille fonctionne, et de la qualité du support, paroles incluses.
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