Impossible de parler de
A Light in the Dark sans évoquer
Annorkoth, l'autre one-man-band de ce jeune compositeur multi-instrumentiste de génie, le dénommé B.M. Car si ce boulimique de nouvelles compositions nous avait habitué à un rythme hyper-soutenu de sorties (comptez tout de même 16 oeuvres en 2011 si je ne m'abuse!), le stand-by d'
Annorkoth au profit d'un nouveau projet laissait les fans dubitatifs et enthousiastes à la fois, se demandant ce qu'il allait bien pouvoir créer cette fois-ci. Mai
2012 et déjà un EP et un album pour cette année, ça commence plutôt pas mal. Voyons quelle direction prend cet opus.
A Light in the Dark, c'est un peu comme si
Annorkoth avait rencontré
Tuatha De Danann (groupe de folk metal ultra joyeux), comme si B.M. avait été touché par la grâce du Saint-Esprit. Fini donc les ambiances sombres et dépressives, les forêts sauvages et désolées, nous voilà plongés dans la fraîcheur d'une matinée de juillet, le soleil caressant notre peau de sa douce chaleur, l'océan et ses mystères à l'horizon.
Il est intéressant de contempler la manière dont B.M. parvient à conserver sa signature sonore, tout en développant quelque chose de totalement différent. Point de riffs black, mais un clavier et une sorte de flûte électronique qui donne un côté électro-enchanteur aux sonorités metal-ambiant. Cette ambiance des plus magiques nous ravis, nous envahis pour ne plus jamais nous quitter.
Certes, on pourrait reprocher les petites 32 minutes de ce joyau, mais la touche "repeat" de notre chaîne hi-fi s'active automatiquement. On pourrait alors sans difficultés écouter cette musique des heures durant sans jamais se lasser.
Les rabats-joie trouveront peut-être la production un peu crade, mais c'est ce son que le compositeur développe depuis ses débuts et qui fait sa marque de fabrique. Une fois plongés dans son monde, il est impossible de reprocher quoi que ce soit à cette sonorité. Et n'oublions pas que fidèle à ses habitudes, B.M. nous offre gracieusement cette oeuvre comme tout ce qu'il accomplit. C'est en cela qu'il est un véritable artiste : "no money, just art", telle pourrait être sa devise!
Voilà donc ce qu'est le metal dans son immense diversité. Impossible alors de coller une étiquette sur une musique si différente de tout ce qu'il m'a été donné d'entendre. Ces compositions dépassent très largement le cadre du black-ambiant, ou même du metal, à condition de passer au-delà de ce chant black, certes très discret et peu présent, mais plaintif à mourir.
Retrouvez cette chronique et bien d'autres sur mon blog : metaleatme.blogspot.com
Ce Mr BM il est quand même fort pour construires des atmosphères captivantes. Comme le souligne la chro, ici c'est plus positif que ce qu'il a fait avec Annorkoth, mais c'est tout aussi prenant.
En ce qui concerne la prod, pour moi elle colle très bien au style, sachant que de toute façon en général je n'aime pas les prods trop lisses.
Sinon, l'ambiance est très bien et la prod' colle superbement. J'ignore si certains instruments sont synthétiques, mais le résultat est là. Ma préférée est sans conteste "Outskirts", elle fait voyager...
Une découverte sympa, mais il faudrait vraiment varier le propos.
"Outskirts" est également ma préférée, terriblement emballante.
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