A l'auditeur fatigué de mélodies mièvres et de groupes impersonnels. Au fan de
Power Symphonique qui ne sait plus où porter son oreille, à ceux qui sont fatigués de voyages portés par tant d'immaturités ou de similarités, laissez moi vous parler de
Pathfinder, preuve que le genre a encore de belles années devant lui. Après un «
Beyond the Space, Beyond the Time » magique et dépaysant,
Pathfinder revient avec son «
Fifth Element » à l'artwork sublime et travaillé.
La crainte principale est toujours un retour aux mélodies prévisibles et mielleuses, ou à la recette que suivent de nombreuses formations, sourds à nos appels de détresses : « nous voulons de la fraîcheur ! ». Pourtant, «
Fifth Element » s'impose d'emblée comme une seconde réussite, plus mature que le premier, peut-être un peu moins magique, mais à l'espace sonore mieux géré et aux arrangements plus soignés. Mieux encore, pour exhiber son statut d'étoile du
Power Symphonique,
Pathfinder nous livre un « Ready To
Die Between Stars » au clip original et léger, et au refrain hymnique. A l'écoute de ce petit bijou, on constate que la formation n'a pas changé sa recette mais se montre plus affirmée dans un style pas encore totalement démarqué, mais extrêmement travaillé. Le titre fait un tour d'horizon de tous les ingrédients habituels : voix féminine angélique, ponts orchestraux et choeurs virils. On se retrouve au final avec une synthèse du
Power Symphonique dans son intégralité, porté fièrement par ce refrain qui le représente avec maestria.
Pathfinder est toujours aussi inspiré, et semble plus que jamais dévoué au genre.
Après une introduction qui laisse présager un concept-album, le titre éponyme ouvre la danse par un ton majestueux. Simon s'essaye à l'exercice de la voix rocailleuse, chose qu'il ne maîtrise pas encore totalement. Cependant, le reste de titre est une merveille de plus à l'actif des polonais. Le refrain, porté par ce blast à la batterie, constitue une prouesse et il est impossible de s'en débarrasser...Sans parler de ce riff de guitare qui se fraye un chemin instantané vers notre mémoire à long terme.
Le reste de l'album est tout aussi satisfaisant, tout en se montrant peut-être un poil plus conventionnel. "
Fifth Element" se révèle travaillé, abouti, et toujours porté par la voix de Simon dont les aigus extrêmes ne nous lassent jamais. De plus, la formation parvient à ajouter une profondeur à sa musique, à engendrer ce sentiment étrange qui vous prend aux tripes lorsqu'on découvre quelque chose de nouveau pour la première fois. « The Day When I Turn Back Time » en est une belle preuve, car comment ne pas évoquer ce puissant couplet porté par ces attaques de choeurs, ou cette partie de piano qui déboule en plein milieu de l'introduction ? De quoi tomber de son fauteuil. « Chronokinesis » illustre également ce fait à merveille. Dès l'introduction, les orchestrations travaillent en symbiose parfaite avec la batterie pour une ambiance raffinée et majestueuse, sans parler de ce pré-refrain porté par cette voix angélique accompagné de quelques murmures en toile de fond.
Pathfinder, en usant des ingrédients les plus conventionnels, parvient à marquer, à surprendre, et à subjuguer.
Parfois, la formation revient à une musique plus épique, mais toujours aussi travaillée avec son « March To
Darkest Horizon ». D'entrée, le titre fait preuve d'une force de frappe colossale grace à des choeurs masculins qui forment le noyau du morceau. Les parties vocales vont de rebondissements en rebondissements, alternant les notes criardes et les rugissements guerriers. Il est d'ailleurs à noter que
Pathfinder fait ici un usage plus fréquent des choeurs masculins pour porter les refrains. « When The
Sunrise Breaks
The Darkness » clôt l'album avec maestria, avec un refrain solennel, les choeurs et les mélodies sont affirmés et s'inscrivent comme les plus matures composés par
Pathfinder à ce jour.
Pathfinder possède un talent certain. Il offre avec ce second effort un autre voyage inoubliable qui ne laissera que rarement de marbre. Le groupe assume pleinement son statut de groupe "mielleux", mais il fait également preuve d'une maturité de composition assez surprenante. En espérant que le nouveau vocaliste se montre à la hauteur pour porter avec autant de maîtrise cette musique qui, décidément, n'a pas finit de nous surprendre.
Ce qui me marque le plus, c'est la prod qui n'est pas au top.
Manque cruel de kick/basse.
Chant mixé à la va-vite, qui qu'avec un meilleur mix serai parfait.
Imaginez les chants aigus avec plus de délai/reverb au lieu de tomber "secs" par exemple ;)
Heureusement, tout est clair et audible quand même.
Au niveau compos (le principal), j'adore ;)
De l'énergie, de l'inventivité, de la virtuosité sans prise de tête...tout ce que j'adore dans ce style.
Merci pour la découverte ;)
Merci pour la chronique!
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