- Salut Doc, quoi de neuf ?
- Salut Marty, rien si ce n'est que je viens d'inventer une machine à voyager dans le temps !
- Quoi ??!! Cette DeLorean ?
- Oui, et j'ai une mission pour toi.
- Ah bon ? Laquelle ?
- Eh bien, comme toi, je suis fan de metal. Et j'aimerais retrouver un groupe qui me tient à coeur !
- Et tu voudrais m'envoyer dans le passé ?
- Tout juste, Marty ! Es-tu prêt à remonter le temps et revenir dans les années 80 ? Le 5 novembre 1985, pour être plus précis ?
- Pourquoi pas !? Cela me permettra peut-être de revoir Blasphème en concert quelque part en France...depuis le temps que j’en rêve !
- Et surtout le groupe Désillusion…c’est le combo que je souhaite réécouter…toute ma jeunesse !! Euh…enfin, à quelques dizaines d’années près…
- Allez, j’y vais, Doc !
- J’ai déjà effectué les réglages mais jamais de crash-test…surtout à 88 miles à l’heure ! Soit 141,6 km/h…
-
Pas grave, j’ai la tête dure, Doc.
- Dès que tu retrouve ce groupe, tu reviens, ok !
-
Pas de problèmes, Doc ! Dites-moi, est-ce que je peux amener Einstein avec moi ? C’est au cas où j’aurais une torsion dans le continuum espace-temps…
- Bon, c’est d’accord ! Allez, zou ! Bon voyage !
- Si jamais je ne reviens pas, Doc, je vous envoie
Poison et
Cinderella à la figure !!
- Aaaargh !! Non, Marty !!! Tout mais pas ça, pas de glam’, je t’en supplie, je suis allergique aux paillettes, aux pantalons roses en stretch moulant et au laque Hellsève de Laure et Hal…
- Je plaisantais, Doc !
- Ouf !! Merci bien, par Newton et Pythagore ! Bon, décollage dans 10…9…8…7…6…5…4…33…2…1…Zérooooooooo
Quelques heures passèrent et Marty revint, tout penaud de n’avoir pas trouvé le groupe que recherchait tant Doc Brown…
-Marty, c’est bête ! Figures-toi que je suis allé faire un tour chez le disquaire du coin et…que j’ai trouvé le disque du groupe Désillusion…
-Grrrr, Doc ! C’est malin !!! Vous n’avez pas idée de ce que j’ai dû endurer pour vous faire plaisir : j’ai tabassé le Biff Byford de
Saxon pour le remplacer au pied levé au Elle Fest, j’ai failli coucher avec Mamère Noël, j’ai dégueulé car le Pepsi Light du bistrot Chez Fernand avait plus de 300 ans d’âge et pour finir je me suis cassé un ongle…Et tout ça pour vous retrouver et vous entendre dire que tout ça était inutile…
-Ben, malheureusement oui. C’est la faute à ce maudit MetalAngel. Regardes son article sur le nouveau disque de Désillusion…Bon, je crois qu’il ne me reste plus qu’à aller m’asseoir sous un pommier et attendre qu’une pomme veuille bien me suicider…
Doc Emmett Brown pointa le curseur de son PacBook sur le site
Spirit Of
Metal et montra à Marty MacFly la chronique de l’Ange du
Metal qui disait à peu près ceci :
« Depuis quelques années, de nombreuses formations francophones renouent avec un métal classieux et racé, comme celui qui inondait le monde il y a de cela déjà trois décennies. Les « golden years of metal » ont réussi à essaimer un peu partout aux quatre coins de la planète les graines de la passion dans le cœur des jeunes musiciens, qui peu à peu délaissent la brutalité et la simplicité au profit de la mélodie, de la puissance et de la technicité. Du coup, les nouveaux
Pleymo,
Enhancer et autres
Eths se font rare dans nos contrées et laissent la porte ouverte à l’émergence de nouveaux groupes, influencés par Iron Maiden ou
Judas Priest et les Warning, Blasphème et autres Sortilège ou
Satan Jokers.
Désillusion est de ceux-là et nous offre ici un deuxième opus tout en rigueur, dans la droite lignée des grandes productions des années 80. En effet, le groupe normand n’y va pas par quatre chemins et nous assène, après une intro ténébreuse, un coup de tonnerre, ceci au travers de compositions fortes et généreuses en mélodies, de refrains imparables et de soli dignes de guitaristes émérites tels que KK Downing ou
Adrian Smith. Dès le second titre, «
Esprit Maudit », on ressent l’envie de nos cinq compères d’en découdre et de prouver que le heavy métal britannique à la sauce frenchie n’est pas mort et qu’il fraudra sans aucun doute compter sur lui dans l’avenir.
Contrairement à d’autres groupes gaulois, Désillusion a su écrire des chansons extrêmement dynamiques, directes et inspirées, dont le charme principal est le chant de Jimmy interprété dans la langue de Molière. Il n’y a pas une seule minute d’ennui ou de blanc. Les 8 compositions originales se suivent et se complètent merveilleusement bien. Vous tomberez sous le charme du trio « Prisonnier des Ténèbres », « Dernier Combat » et « Fin d’une Vie ». Le son est très clair et très vintage. A l’écoute de cet album, on se croirait vraiment revenu de 30 années en arrière. La production, très agréable à l’oreille, est compacte, chaleureuse et organique. Bien que l’album ait été produit par Marc Varez, batteur de
Vulcain, on peut par moment trouver de grandes similitudes avec le son « Martin Birch » et les chefs d’œuvres que sont ‘
Piece Of Mind ‘ et ‘Powerslave’ de la Vierge de Fer.
Outre les compositions originales, dont la durée se situe entre 4 et 7 minutes et des poussières, nous trouvons aussi une très bonne reprise de
Vulcain, ainsi qu’une reprise en morceau caché de « Rock’N’Roll » de
Led Zeppelin, deux tubes qui prouvent, encore une fois, l’intérêt porté par Désillusion pour des formations cultes.
Cet ‘
Esprit Maudit’, qui dégage une énergie impressionnante, est une pure réussite que seuls des métalleux français auraient pu enfanter. Un album que je vous recommande si vous souhaitez voyager dans le temps. Un témoignage réalisé par des passionnés pour les passionnés. Chapeau bas, messieurs ! »
un chanteur hallucinant sur la reprise de Led Zep sur scène!!
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