23 ans séparent ce "
Dystopia" de leur premier album, "
A Small Boy and a Grey Heaven". Chaque année, j'ai comme une impression que ce style va commencer à plonger petit à petit, mais non ! C'est incroyable comme la plupart de ces formations se battent ! Comparé à la vague Néo métal du début des années 2000 qui a vu émerger beaucoup de groupes qui se sont éteints aussi vite qu'une bougie, les différentes escouades de metalcore sont toujours là. Et cette année 2022 le prouve avec les sorties (ou futures sorties) de nouveaux opus de groupes comme
Silverstein,
Fit For An Autopsy,
Miss May I,
Bleed From Within,
Motionless In White,
Upon A Burning Body,
Underoath,
Lamb Of God....
Comparé à d'autres styles où l'on tombe très vite dans des copies de copies de copies, dans le metalcore, il y a une vraie guerre pour toujours essayer de sortir le meilleur. Des groupes comme
Bleed From Within,
Parkway Drive ou
Architects le démontrent bien. C'est rare que l'on attribue à un album de metalcore l'expression "dort sur ses lauriers", et ce
Dystopia ne me fera pas mentir, je ressens vraiment une envie de donner de l'excellence, comme si chaque morceau devait être un tube.
Pourtant mon premier contact fut mitigé, du genre "bon... c'est un album metalcore de
Caliban quoi, rien de plus". Puis, plus les écoutes passent plus je me rends compte de la puissance de leurs refrains, de la justesse de leurs compositions cristallisant une efficacité sans failles. C'est très parlant sur les premières chansons de l'album : toutes sui
Vent un format avec un couplet dévastateur et un refrain entêtant. Même si la structure ne diffère pas d'un iota d'un titre à l'autre, chaque morceau a sa dynamique propre, ne provoquant alors aucune sensation de redondance.
Ainsi, de "
Dystopia" à "sWords" les hits s’enchaînent, et j'imagine sans mal la dévastation que va provoquer le break de "
Virus" dans la fosse, ou encore le circle pit sur le couplet de "
Phantom Pain". Quant aux deux derniers titres, "Mother" et "The World Breaks Everyone" , ils ferment parfaitement ce
Dystopia en mode efficace comme sur les premiers morceaux.
Mais tous les passages de l'album ne sont pas de la même trempe. Aussi, arrivé au 7e morceau, "
Darkness I Became", on ressent une baisse d'intensité, avec un refrain un poil plus mélodique, sonnant plus rock. Avec "
Dragon" où est invité Jonny Davy de Joy For A Cowboy,
Caliban est, cette fois, en mode
Parkway Drive (moderne version), avec un couplet épuré et un chant parlé, afin de mettre en valeur le refrain. Mais n'est pas
Parkway Drive qui veut, et même si l'on sent de la bonne volonté, cela ne prend pas forcément aussi bien. Enchaîne la semi ballade "Hibernate", plutôt réussie, avec cette montée en puissance renforçant l'émotion, venant alors conclure ce "
Ventre mou" de l'opus.
Je possède la version digipack avec un titre bonus. L'objet est très réussi ; à l'ouverture nous avons deux illustrations de chaque côté du cd, reprenant cette atmosphère sombre de la pochette avec cet effet plastifié faisant ressortir les images du fond noir. Quant au titre bonus, "
Divided", il dénote sur le reste ; un metalcore un peu plus sur l'ambiance, une compo moderne avec des aspects presque industriels sur les guitares.
En définitive, un nouvel album très réussi de la part des Allemands, avec de superbes refrains et une puissance toujours aussi redoutable à la clé. Bref,
Caliban est en grande forme.
Bonne chronique, ça m'a donné envie de me pencher dessus! Pareil que toi, première écoute moyenne, un Caliban classique, voire moyen. Après, ça passe crème et je le réécoute avec plaisir!
De base, depuis Nemesis, j'apprécie moins la direction prise par le son en général. Suffit de comparer "I Rape Myself" ou "I 've Sold Myself" par exemple. Maintenant, le son est moins compact, agressif, direct mais permet peut être d'être plus original, de jouer sur les ambiances . J'adore la période Pré-Nemesis mais en écoutant tout de suite après Virus ou Swords... Bah je regrette pas aussi nettement qu'attendu! J'ai l'impression que sur cette album, l'ambiance renforce le metalcore, lui donne une profondeur alors que la période pré-Nemesis était du metalcore brut, selon mon ressenti.
La seul point perturbant/négatif est l'aspect électro que prend certains morceaux ou parties de morceaux mais ça permet peut être d'éviter la redondance des morceaux.
Ayant déjà vu Caliban 4 fois en festival, ça me donne toujours envie d'aller se défouler et ça me sort du Death Metal d'Arch Enemy et Amon Amarth pour revenir au métalcore en cet été 2022 :)
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