S'il y a un groupe en France qui fait honneur à la musique Blues-Country-Rock, c'est bien
Natchez. Certes, il y a probablement aussi d'autres groupes dans nos contrées qui oeuvrent avec passion et méritent aussi le respect, mais en aucun cas ça ne peut modérer les passions et motivations dont font preuve les Champenois depuis déjà 25 ans. Eh oui, ils viennent de fêter leurs 25 ans d'existence, pas banal quand même ! Imaginons simplement qu'aujourd'hui il y a des jeunes générations qui apprécient et viennent voir
Natchez en concert alors qu'ils n'étaient tout simplement pas nés (ou bien à la maternelle !) lorsque les Indiens jouaient déjà sur scène les "Rock’n roll Bigouden", "L'homme des Hautes Plaines", et autre "Fou d'Elle"... Alors, comme je le dis souvent :
''Chapeau les mecs''... Et en avant la musique !
Pour ce nouvel album,
Natchez pousse le bouchon encore un peu plus loin et réalise tout bonnement un double album, dont un CD avec le chant en français ; l'autre avec le chant en anglais.
Pas fous les mecs, ils gèrent parfaitement leur petite entreprise et savent pertinemment que le nombreux public qui les suit est aussi très varié. Il y a les inconditionnels des débuts du groupe, ceux pour qui les morceaux des premiers albums ont un sens particulier et véhiculent de grands souvenirs, et il y a aussi ceux qui voient surtout en
Natchez un groupe incarnant très respectueusement le style Southern Rock made in France. Et comme ces deux catégories de public se marient hyper bien, eh bien ça donne des événements très réussis comme tout récemment à Juvigny où le groupe a fêté ses 25 ans, mais aussi d'autres moments très forts comme partager l'affiche avec des gens de la trempe de
Molly Hatchet,
Blackberry Smoke, Point Blank ou
Doc Holliday (pour ne citer que ceux-là !).
Ceci dit, il est important de préciser que ces grands moments sont aussi et souvent à mettre au crédit de
Natchez (Manu principalement, qui n'hésite pas
à prendre certains risques, tant pour la réussite de son groupe que pour faire plaisir au public français, se positionnant même la plupart du temps à la tête de l'organisation !). Alors, encore une fois, ''Chapeau Amigos !''.
Bon, ceci dit, il serait temps que j’arrête de leur passer la pommade et que je parle un peu du contenu de ce "
Double Dose''!...
D'emblée avec "Amerique 'n' Blues" je reconnais bien la patte influencée du Manu, une superbe intro acoustique qui sert de rampe de lancement à un très bon rock'n'roll où Babach nous invite au pays du blues (sympa !). Bien sûr, je ne vais pas passer tous les morceaux au crible, juger les chorus de guitare, la rythmique basse/batterie ou le chant, d'abord parce qu'il me faudrait écrire un roman (pas toujours courageux un musico, c'est bien connu), mais aussi parce que je ne serais pas forcément très objectif envers les gens que j'apprécie, les lecteurs pouvant apprécier et préférer des morceaux différents, des sons, des vocaux, etc... Ça resterait donc assez subjectif que de rentrer dans ces détails, et peut-être même un peu chiant !...
Ceci dit, mes oreilles frémissent de plaisir à l'écoute de "A Toi de Jouer", un titre qui sonne très
Natchez, ou dans le même esprit "Viendra le Jour",
qui, musicalement, me rappelle à certains moments une atmosphère de "Allo New Orleans" sur l'album "Retour à la Source", ressemblance somme toute et inconsciemment assez logique lorsqu'on compose régulièrement des dizaines et dizaines de morceaux ! Autre titre qui m'interpelle un peu plus c'est "L'homme à l'Harmonica", tout d'abord pour le petit "clin d'oeil" à
Blackfoot dans l'intro ; j'imagine que Seb Delcroix n'a pas placé le plan d'harmo et les "Hoo" de ''Train Train'' totalement par hasard. Si je me trompe (?) c'est donc que le hasard fait super bien les choses… Encore une fois, bon texte sur bonne musique, que demander de plus ? Et puis la galette en français
se termine avec mon morceau préféré (on en a tous un j'imagine !), et pour moi, c'est évidement "
Seul au Monde" (Manu ne sera pas surpris lorsqu'il me lira). C'est là qu'on peut mesurer réellement l'influence et le véritable impact de
Natchez sur le Southern Rock en France, alors volontaire ou non (?). Pour moi, ce morceau véhicule assurément tous les ingrédients chers aux fans de rock sudiste : atmosphères, textes, parties de guitares, etc... bref, tout y est !
Bon allez, je mets le deuxième CD dans le lecteur !
Bon là, je vais faire plus court, sinon je vais remplir une page, et comme j'imagine que le lecteur sur Internet ne s'attarde pas forcément longtemps sur les longs blablas d'un gars qui dit du bien de ses potes, il est préférable d'aller à l'essentiel... Et l'essentiel, c'est qu'au travers de titres comme "Blues Outlaw", ''Get it Right", "Break
Down" ou "Camaro",
Natchez peut voyager en dehors du territoire sans problème, ils ont gagné ce droit haut la main ! Bon allez, je me repasse "For You" (l'autre morceau préféré du deuxième album), l'intro me fait tellement penser à … Tiens allez, devinez qui ?
Pas forcément évident !
Enfin voilà, comme j'aime le faire pour certaines chroniques, j'ai relaté cet album très spontanément et surtout
en même temps que le CD tournait pour la première fois sur la platine ; c'est peut être moins réfléchi mais probablement beaucoup plus franc et sincère !
Good job !
“Southern“ JOHN MOLET
Belle évocation personnelle d'un superbe groupe bien de chez nous (c'est un voisin picard qui parle), vu en live deux fois en clôture à Fismes il y a quelques années et qui m'avait fait une très bonne impression. Je me rappelle comme tu le mentionnes, que Natchez était suivi par un public conséquent qui se déplace avec lui en concert, quoi de plus normal pour un combo authentique aussi talentueux de plus de 20 ans d'âge. Par contre je ne sais pas pourquoi, j'étais persuadé que le groupe était originaire de St Quentin. Rendons à César.. Natchez fait donc partie de ces nombreuses légendes du 51 parmi lesquelles Gang, Chrysis, Soggy, Lust, Saven Curse, Fifty One's etc.
Ah tu as connu Lust et Fifty One's, tous des copains comme Natchez que je suis depuis 13 ans maintenant, une seconde famille ! Ils sont passé à ST Quentin l'an dernier au Kraken.
Salutaions ! ;)
Connu sans les connaître car jamais vu en live, j'ai cependant vu Greg Paturet, le Sebastian Bach du 51, avec Escape encore et toujours à Fismes il y a quelques années. Je citerai également Shoeilager dans les groupes marnais qui maintiennent la flamme allumée. Les concerts me manquent, et encore plus Fismes pour son âme et son ambiance authentique, et avant bien évidemment les plateaux de choix que nous proposent rituellement Sylvain et sa bande 3 fois par an.
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