Diabolus in Musica

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14/20
Nom du groupe Slayer (USA)
Nom de l'album Diabolus in Musica
Type Album
Date de parution 09 Juin 1998
Style MusicalThrash Metal
Membres possèdant cet album902

Tracklist

1.
 Bitter Peace
 04:32
2.
 Death's Head
 03:29
3.
 Stain of Mind
 03:24
4.
 Overt Enemy
 04:41
5.
 Perversions of Pain
 03:30
6.
 Love to Hate
 03:05
7.
 Desire
 04:18
8.
 In the Name of God
 03:38
9.
 Scrum
 02:18
10.
 Screaming from the Sky
 03:12
11.
 Point
 04:12

Durée totale : 40:19

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Slayer (USA)


Chronique @ krakoukass56

17 Juillet 2011

Mais pourquoi tant de haine, man...?

Novembre 1998, Zénith de Paris. Slayer est tête d'affiche en compagnie d'un Sepultura au nouveau frontman, et d'un jeune groupe de peinturlurés - alors peu populaires - nommé System Of A Down. Une soirée assez emblématique de cette fin de 90's, période de changement pour le monde du metal, où mêmes les grands pontes du Thrash/Death cèdaient aux sirènes des mid-tempos et des accordages dropés.

Retour arrière.
Quelques mois plus tôt sort Diabolus in Musica, successeur du cover album que l'on sait. Si Undisputed Attitude faisait clairement office de règlement de compte à la scène punk-rock de l'époque (celle de Green Day et de The Offspring), il est difficile d'affirmer là si l'objet de ce nouvel opus, plutôt orienté hardcore vous l'aurez compris, est également de remettre à sa place cette vague de groupes de Neo qui pullulent depuis l'explosion des Korn et autres Deftones. Nonobstant il s'agit bien là du 8è LP studio de Slayer.

2 coups de charley pour la mise en bouche, et l'album s'ouvre sur un gros riff hardcore, simple et bien lourd, digne de la Marche des SOD. La production clean et stéroïdée envoie sacrément (c'était à la mode dans ces années-là, tout l'opposé de World Painted Blood en somme), et notamment celle de la batterie de Bostaph, au jeu carré mais plus aéré que celui du Drum God.
Fin de l'intro. Bitter Peace nous explose à la tronche, et se déroule façon Thrash moderne. Ca transpire le bon Slayer jusque-là.

La suite, disons-le clairement, sera non-pas fade mais nettement plus simple et directe. Au menu une bonne dose de mid-tempos (Screaming From The Sky, Love to Hate, Stain of Mind), agrémentés d'effluves punk-hardcore (Death's Head, Scrum), péché mignon du sieur Hanneman comme chacun sait. Ca dégoulinerait presque le nü-metal (c'était à la mode aussi...), mais c'est diablement efficace, efficacité garantie (surtout) en live.

Hormis Desire, ersatz de Dead Skin Mask, cette galette nous réserve quelques bonnes surprises. Notamment un Overt Enemy à la sauce street-core façon Body Count, qui ravira les fans de l'album Born Dead. Une track assez unique dans toute la disco du combo de LA. On se pourlèchera aussi avec In the Name of God : ambiance torturée limite oppressante, wah jouissive sur les soli, riff qui déboîte pour conclure, bref du tout bon.

La tuerie de cette livrée de 1998 se nomme Wicked (avec supplément édition limitée pour pouvoir y goûter...), un morceau qui n'a pas pris un micron de ride. Slayer nous offre là une pépite heavy quasi-prog (6 minutes), se scindant en deux parties aux structures différentes (binaire puis ternaire), et basées sur des riffs lancinants donnant la cohérence à l'ensemble. Cela évoque de nos jours du Mastodon, alors inconnu à cette période.

Enfin, en guise de digeo, les californiens parachèvent le job par...un morceau bien speed comme à l'accoutumée, ce Point final ne peut décevoir quelque thrasheur que ce soit.

En résumé un album de bonne facture, aux sonorités hardcore totalement assumées, et pas franchement surprenantes quand on connaît le groupe et le contexte du moment. Diabolus in Musica divisa pas mal de fans à sa sortie, l'empreinte slayerienne reste toutefois parfaitement indéniable, et se prolongera sur God Hates Us All...Avant un retour aux sources - peu inspiré - sur Christ Illusion.

14/20

50 Commentaires

24 J'aime

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Kissofsteel - 02 Septembre 2013: Les trois premieres chansons de l'album sont enormes (Bitter peace, stain of Mind et Death Head), le reste est bien mais pas autant que le debut. cela dit, je trouve cet album tout a fait à la hauteur et parmi les meilleurs du groupe.
metaleciton - 12 Janvier 2014: Ce "Diabolus In Musica" est vraiment l'album le plus moderne de Slayer, mais pas le plus mauvais pour autant!
Je le trouve aussi bon que "Divine Intervention" pour ma part.

Des titres comme "Bitter Peace" et "Staind Of Mind" sont d'une puissance incroyable.
J'aime aussi l'approche Hardcore dans "Death's Head" et "Screaming from The Sky".

Que dire aussi du surprenant "Desire" et du final incroyable qu'est le titre "Point"...
Un album beaucoup trop sous-estimé.

Note: 16/20
mechant - 30 Avril 2020:

Belle chro pour 1 bon slayer. Cet album est efficace et même s' il peche par 1 forme de modernité (pas désagreable du tout) , le groupe ne s'effondre pas comme Metallica et maintient son agressivité Thrash! Le groupe evolue peu si ce n'est dans ses mixages/productions.

Je l'ai mainte fois ecrit mais Slayer a 1 puissante discographie  digne d'intérêt. Il y a du culte et du bon...

Respect.

 

TDH75 - 04 Août 2021:

« Diabolus in Musica » est sans doute l’un des albums les moins appréciés de Slayer.

Le style adopté est ici encore une fois en pleine mutation, voulant sans doute plus coller à une certaine modernité de fin de XXiéme siècle en allant défricher sur le terrain du hardcore et de sonorités plus en phase avec leur époque.

Dans cette tentative évolution, Slayer perd en variété et en vitesse d’exécution, plombant sa musique de masse supplémentaire parfois superflue.

Tom Araya calque sa façon de chanter sur le style de musique proposée, plus pauvre et mono dimensionnel qu’à l’accoutumé.

Malgré ses carences, « Diabolus in Musica » reste un album de Slayer avec tout ce que cela comporte d’intensité, de riffs surpuissants, et de titres par instant magistraux même si ces derniers demeurent à mes yeux en minorité ici.

More on this MG :

https://lediscoursdharnois.blogspot.com/2021/08/diabolus-in-musica-slayer.html

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