Sans changement apparent de line-up ni de véritables révolution point de vue musicale, Orey et ses compagnons russes de
Pagan Reign nous pondent un troisième album qui va sérieusement remettre en question le titre de meilleur album de Spark Of
Glory...
Je disais donc, dans le même registre, mais avec un côté plus froid. Eh oui,
Pagan Reign est passé à l'heure d'hiver, voyez plutôt la pochette et le livret. Tout est passablement plus épuré que sur Spark of
Glory, mais attention cela ne veut absolument pas dire que le travail est bâclé, d'une quelquonce façon. Non, en fait, Orey à apparemment décidé de faire un album aux allures pagan sans pour autant versé dans le mélo-gogo-folk, et ça c'est un sacrée bonne décision.
Pagan Reign s'éloigne donc de quelques pas du domaine Folk, domaine qui reviendra vite à la charge sur leurs prochaines compositions, pour se tourner vers un metal
Pagan beaucoup plus subtil.
On retrouve toujours nos guitaristes oscillant entre le death mélodique et rythmique, ou encore les parties rasantes propres au black metal, bien que celles-ci soient franchement rares. Le vocaliste y va toujours du même timbre et le batteur s'en donne à coeur joie. Point de grosses nouveautés donc musicalement, mis à part le clavieriste qui poursuit ce qui fût innitié partiellement sur Spark Of
Glory, à savoir des notes, ou des méloppées, si vous préférez, qui ont un fort timbre crytallins, ephémère si je puis dire. Le son rend bien mais surtout colle parfaitement au concept du disque, à savoir les longs et rigoureux hivers russes. De plus, pour vous parler encore du clavier, celui-ci trouve parfaitement sa place et bénéficie d'un excellent dosage point de vue apparition, ce qui lui donne une homogenéité exemplaire, à savoir discret mais à la fois bien présent. Tout colle parfaitement, et sans compter sur le fait que rien de bien révolutionnaire n'est présenté, on se retrouve avec, dans les pattes, un excellent album de metal
Pagan.
Les répétitions ne sont pas de la partie, les erreurs de prise de son ne sont pas non plus présentes, bref, tous les défauts constatés sur les deux gallettes précédentes ont fait leurs adieux et
Pagan Reign s'en trouve plus méritant. Bon, j'ai l'air d'ovationner, de mystifier cet album, mais en fait, il ne s'agit en aucun cas d'un chef d'oeuvre. Certes bien mâché,
Pagan Reign a bien bossé sur ce coup là, mais la musique n'est pas non plus exceptionnel. Un bon album ne veut pas dire un album culte. Même si pour moi, il s'agit certainement, bon je l'ai déja dis pour Spark Of
Glory, du meilleur album de
Pagan Reign, cela ne veut absolument pas dire que tout le monde y trouvera son compte.
La suite du programme, sans trop m'être attardé dessus, du moins pour le moment, ne m'a pas trop emballé. Le mini et leurs prochain album,
Ancients Fortress, ne m'ont pas l'air aussi bons. Enfin, je vous en dirait des nouvelles au moment voulu. En attendant, si vous ne savez pas quoi vous mettre sous la main comme album de
Pagan Metal, essayer de vous procurez ce
Destiny of
Ancient Faith, il en vaut la peine, dans une certaine mesure évidemment. Sans trop faire de comparaison, je dirais que
Pagan Reign n'a jamais été aussi proche de
Ensiferum au niveau de la structure musicale, même si bien sûr, tout ça est moins pontifiant et entraînant que ce que font les finlandais en question. Bonne écoute, pour ceux qui tomberait dessus.
Paganwinter
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