Retour en 1996, lorsque David Parland quitte
Necrophobic peu après l’enregistrement du mini CD
Spawned by Evil, rejoignant les rangs de
Dark Funeral aux côtés de Micke Svanberg. Le groupe ayant déjà affronté le départ du chanteur intérimaire Anders Strokirk en 1993, se voit dès lors amputé de son compositeur principal qui, cette ultime fois, a encore largement contribué à l’écriture des titres du second album à paraître. Notre formation suédoise recrute ainsi
Sebastian Ramstedt (ex-
Morpheus) en renfort de Martin Halfdan, tandis que le bassiste Tobias Sidegard assure désormais le chant, et ce depuis le mini-CD
Spawned by Evil.
Fort d’un line up désormais stable, Joakim Sterner et ses acolytes entrent aux studios Sunlight sous la houlette de Tomas Skogsberg pour l’enregistrement de
Darkside, paru en ce début d’année 1997 avec à la clé une superbe illustration du célèbre Kristian Wahlin (alias Necrolord), le Dan SeaGrave suédois. D'une patte
Necrophobic indéniable dans le riffing, le nouvel effort montre toutefois le groupe délaissant désormais le deathmetal typiquement scandinave de son album culte
The Nocturnal Silence au profit d'un côté blackmetal plus affirmé, se rapprochant de l'ambiance de The
Somberlain et The
Secrets of the Black Arts de ses confrères de
Dissection et
Dark Funeral.
L'atmosphère générale de
Darkside se veut en effet plus froide, notamment dans le son glacial de ses guitares et dans les vocaux bien plus arrachés de Tobias Sidegard. Bien que la production creuse de Tomas Skogsberg manque d'épaisseur, flanquant le couple basse batterie d'un son relativement plat, chaque morceau de
Darkside dégage une intensité remarquable au fil de son avancée, pour citer le middle tempo
Bloodthirst et ses guitares entêtantes,
The Call et son mélange redoutable entre passages agressifs & riffs poignants, ou encore le superbe Nifelhel, titre instrumental parmi les plus saissisants de la longue carrière de
Necrophobic.
Assez déroutant lors des premières écoutes pour les deathsters ayant été subjugués par la puissance sombre de l'incontournable
The Nocturnal Silence,
Darkside reste à ce jour l'oeuvre de
Necrophobic aux influences blackmetal les plus marquées. L'identité du groupe de Joakim Sterner reste pourtant intégralement préservée, grâce à ce riffing imparable dont la formation garde le secret et tire une grande partie de sa personnalité. Sans se hisser au niveau de son aîné, le second album du quatuor suédois s’inscrit parmi les passerelles majeures entre death et blackmetal, au même titre que le fameux The
Somberlain de
Dissection, plaçant à l'époque
Necrophobic parmi les groupes phares évoluant à la frontière de ces deux styles.
Fabien.
Il m’a fallu du temps pour finalement me réconcilier avec l’ensemble de la discographie de Necrophobic. Bien que dans la forme, le traitement entre les deux premiers albums soit différent, les oeuvres ne restent finalement pas si éloignées que cela dans le fond, grâce à ces lignes de guitares si typiques de Necrophobic. Bref, même s’il n’égale pas son prédécesseur, nous sommes bien d’accord là-dessus, j’ai pris beaucoup de plaisir à redécouvrir Darkside au fil des ans.
Fabien.
Je trouve 2 parties à cette album, et la chanson Darkside faisant le lien entre les 2. La premiére sonne clairement Black metal, le côté death se fait discret, puis avec Darkside et The call, le death reprend du chemin jusqu'a l'excellente Nailing The Only One qui aurait put figurer sur le premier album, carrement plus death que black.
Un bon album, mais la déception reste présente après un premier album tellement bon, je les trouve bien meilleurs quand ils s'écartent du black.
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