Conduit

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18/20
Nom du groupe King Goat
Nom de l'album Conduit
Type Album
Date de parution 25 Mars 2016
Style MusicalDoom Metal
Membres possèdant cet album6

Tracklist

1.
 Flight of the Deviants
 
2.
 Feral King
 
3.
 Conduit
 
4.
 Revenants
 
5.
 Sanguine Path
 

Bonus
6.
 Final Decline
 
7.
 Cult Obscene
 
8.
 Melian's Trance (bonus track)
 

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King Goat


Chronique @ Icare

10 Janvier 2018

Conduit offre un panel très complet de ce que le doom a de mieux à offrir, proposant un parfait condensé du style

King Goat, en voilà un nom. Si ce patronyme un brin caricatural et grotesque prête gentiment à sourire, la musique de ce combo anglais formé en 2012, elle, est on ne peut plus sérieuse et fera sans aucun doute taire les mauvaises langues. En effet les cinq de Brighton se sont fait remarquer dans le petit monde du doom avec deux EP et un premier album autoproduits d’excellente qualité, qui leur a valu un deal avec Aural Music. Le label italien, qui a décidément eu le nez creux, en profite pour rééditer leur premier album, Conduit, en l’agrémentant au passage de l’intégralité de leur seconde démo éponyme, et c’est de cette rondelle qu’il est question ici, soit un total de 68 minutes de doom à ne manquer sous aucun prétexte pour les amateurs du genre.

A première vue, cet enregistrement n’a pas grand-chose d’original, reprenant fidèlement les codes du doom traditionnel, rappelant notamment les vénérables aînés que sont Candlemass, Solitude Aeternus et Reverend Bizarre selon les passages. Ceci dit, la musique de King Goat est mâtinée de prog’ (le long break instrumental qui coupe Flight of the Deviants en deux, la fin de Revenants, l’admirable solo de Cult of the Obscene) et agrémenté de quelques passages plus sombres et extrêmes (Feral King, aux riffs bien velus et aux vocaux hurlés, Sanguine Path, dont le début nous lamine la tronche avec cette basse qui gronde et cette batterie pachydermique, ainsi que ce chant éraillé et haineux) qui font de Conduit un album très riche et diversifié pour le genre. Tour à tour sombres, colériques, extrêmement lourdes ou plus progressives et aériennes, ces 68 minutes offrent un panel très complet de ce que le doom a de mieux à offrir, piochant habilement dans presque tous les sous-genres (sauf le funeral doom, à part ces quelques growls gutturaux), proposant un parfait condensé du style.
Tout est parfaitement maîtrisé, les passages progressifs sont parfaitement amenés et cohérents, n’en faisant jamais trop, et apportant une profondeur et une variété bienvenues à une musique souvent trop monolithique, et Conduit séduira probablement autant les amateurs de riffs gras et velus que de belles envolées musicales plus aériennes. En effet, certains passages ont des relents de power metal lourd et puissant, beaucoup adoptent la rythmique plombée et grasse typique du doom, d’autres encore, plus expérimentaux, rappellent par moments des combos comme Mastodon, car oui, il y a également des traces de psychédélisme dans la musique des Anglais (le break central du titre éponyme, à l’ambiance spatiale, avec ces mantras planants), qui n’hésite pas à se fendre de parties plus lancinantes et hypnotiques (le magistral Final Decline, avec ses 12,53 minutes qui nous berce de ses boucles orientales et de ses chœurs lénifiants). Evidemment, la production est au diapason, impeccable de puissance et de netteté, mettant idéalement en avant tous les instruments, même si j’aurais aimé entendre un peu plus la basse de Riza qui, comme il se doit, joue un rôle important dans la musique du quintette.
Impossible également de passer sous silence la superbe performance de Trim, qui excelle dans tous les registres, et dont le chant tour à tour susurré, haut perché et rocailleux, rappelant pas mal Messiah Marcolin et Robert Lowe, toujours puissant, juste et gorgé d’émotion, alterne admirablement avec des growls caverneux et des hurlements glaçants.

En somme, Conduit est un excellent album qui saura sans problème séduire tous les amateurs de doom quelles que soient leurs préférences, King Goat parvenant à respecter la grande tradition du style tout en y injectant puissance, agressivité, aura sombre, modernité et passages progressifs succulents. Du grand art, ni plus ni moins, et honnêtement, il n’y a pas grand-chose à ajouter. Allez, ne soyez pas chèvre, inclinez-vous et criez « Vive le Roi ! » !

1 Commentaire

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JeanEdernDesecrator - 14 Janvier 2018:

C'est pas mal du tout, assez varié pour du doom. C'est puissant mélodique et recherché

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