Black metal purement old-school, sincèrement brutal, naturellement démoniaque et tout simplement magique : voilà comment résumer
Mord. "Christendom Persished" est le premier album datant de 2005 de ces Norvégiens sombres signés chez Southern
Lord Records. Leur musique est comme je le disais précédemment brutal et sombre, et magistralement prête à faire renaître les cendres du Trve Fucking Black
Metal. Le renouveau du black old-school est assuré avec des groupes comme
Mord, à l'heure où la flamme de ce milieu brille faiblement. La discographie encore courte de ce groupe promet un certain et confortable futur dans ce milieu tant décrié, ou du moins je leur souhaite !!
Tout au long de cet album, on ne saura pas quel état d'esprit adopter pour écouter cette petite merveille. Déstabilisant de grandeur, ce disque est tout ce qu'on attend d'un groupe se prétendant
Old-School, voir mieux. Certainement mieux même. C'est accrocheur, agressif et l'obscurité maladive de cette musique pleine de haine nous cloue sur place. Certains se plaignent souvent du manque d'innovation de ce style, mais quand l'efficacité est à ce point présente, on ne peut qu'aimer. Le véritable rituel satanique qu'est cet album ne peut laisser indifférent tant il est exécuté avec tant de magnificence. Le chant malsain de Nodra nous envoie un déluge blasphématoire pour mon plus grand bonheur tandis que Necrolucas frappe sur ses fûts comme un damné.
Mord a su utiliser son énorme potentiel pour cet album superbe. La production crade s'ajoute très bien à cette ambiance pesante et agressive qui permet malgré tout d’entendre chaque instrument. A mi chemin entre un
Marduk et un
Dark Funeral, tout en se rapprochant d'un
Mayhem, un
Tsjuder voir un
Taake. Tous les grands noms y passent. Mais
Mord sait malgré tout garder son identité décidément extrêmement prometteuse. Ce n’est pas ce groupe qui fera changer l’avis des détracteurs sur ce style musical malheureusement trop incompris, mais il a au moins le mérite de ravir les fans. En revanche, il devra se contenter de plaire à ces derniers car son manque d’accessibilité ne permettra certainement pas à d’autres de s’initier au Black de ce genre. Le caractère plus ou moins épique de morceaux comme Opus I ou Opus II ( en effet, les noms des morceaux vont de Opus I à Opus IX ) sont parfaitement maîtrisés, et l’élément principal qui compose cet album l’est autant : j’ai nommé la brutalité. Cet album est plus proche d’un
Panzer Division Marduk qu’un De
Mysteriis Dom Sathanas tant les blasts beats dominent l’ambiance de cet opus pour enfant de chœur !
Un chef-d’œuvre de black à conseiller à tous les fans de
Marduk,
Taake ou
Tsjuder, mais plus généralement aux fans de pur black d’antan.
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