Le groupe anglais
Impaler n’est l’auteur que d’un seul et unique album, le présent «
Charnel Deity » sorti en 1992, époque à laquelle les labels signaient n’importe quel groupe pourvu qu’il joue du death et qu’il porte un nom bien glauque. Forcément, le très bon côtoyait le médiocre et beaucoup sont passés totalement inaperçus…
J’aurais aimé vous causer un brin de l’histoire du groupe mais je n’ai absolument aucune info, je ne saurais même pas vous dire ce que sont devenus les musiciens après le split de leur formation. Reste ce témoignage de leur passage éphémère dans le grand monde du death, témoignage qui en aura visiblement marqué quelques uns puisqu’une page myspace est entretenue par des fans. Soyons honnête, ce «
Charnel Deity » n’a absolument rien d’exceptionnel, il fait partie de ces albums écoutables mais sans grande inspiration, qui sentent le old school à plein nez et qui n’impressionneront probablement pas les fans du death actuel.
Basiques, chargées d’influence thrash, les compos de
Impaler foncent tête baissée à coup de riffs tronçonneuses et de rythmes alternants entre le lourd, le mid tempo et les accélérations poum tchac poum tchac poum tchac. Le premier nom qui vient en tête à l’écoute de cet album est celui de Grave car le style pratiqué est assez similaire. Le son, par contre, diffère de la formation suédoise, les guitare sont plus graisseuses et l’ensemble plus compact, ce qui apporte une petite touche de personnalité aux morceaux. On est bien entendu loin de la perfection des enregistrements actuels, ce côté "naturel" ne peut sans doute plaire qu’aux vieux bouseux dont je fait partie ! Une batterie triggée ? C’est quoi ça ?
L’ensemble, sans être génial donc, reste sympathique et est typique du début des années 90, de quoi faire verser une larme de nostalgie à tous les amoureux du vieux death et de la basket montante avec la languette qui sort. Quelques titres se montrent tout de même fort entraînants, à l’image de "Accursed
Domain", "
Impaler of Souls", et surtout de "Internally
Rotting", morceau qui pourrait faire headbanguer une plante verte avec ses riffs simples mais rudement efficaces.
Question soli, pas de quoi se relever la nuit, les amoureux des descentes de manche fluides et limpides n’y trouveront pas leur compte. On a plutôt droit à une sorte de croisement entre Grave, pour le son plein de réverb, et de
Vader, à ses débuts, pour les alignements de coups de vibrato et d’harmoniques sifflantes.
«
Charnel Deity » est donc un petit album sympa, pas indispensable, mais qui se laisse écouter avec plaisir pour peu que l’on apprécie le death bas de plafond et pas technique pour deux sous. Un genre de death qui ne se pratique plus vraiment aujourd’hui mais qui pourtant possède son charme. Essayez sur myspace, vous verrez bien…
Du très bon death metal UK, intègre et efficace, qui n'est pas sans rappeler les compatriotes de Benediction ou Cancer mais aussi les gros floridiens comme Death et Massacre. Riffing lourd et épais, tempo varié, cavalcades meutrières, growl impeccable et ambiance putride idéale en ce tout début d'année 92. A noter d'ailleurs que l'album était précédemment sorti lors d'un split en 91 avec le premier album de Baphomet. Rien de révolutionnaire mais un album dans les standards de l'époque que l'on peut désormais (re)découvrir avec plaisir grâce à la réédition de Peaceville sortie ce mois-ci.
Peaceville a donc décidé d'exhumer son vieux catalogue DEAF RECORDS, si j'en crois les rééditions qui se succèdent (Prophecy of Doom, Accidental Suicide). Ma foi, tant mieux pour ceux ayant la chance de poncer ces disques aujourd'hui. Honnêtement, DEAF état plutôt considéré à l'époque comme une sous-division de Peaceville qui ne cassait pas forcément trois pattes à un canard dans son ensemble, mais force est d'avouer que ce vieux et petit catalogue (une quinzaine d'albums) viellit très bien, à l'heure où le deathster de goût en a plein le derche du numérique actuel et de ses retouches cliniques à foison. FABIEN.
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