Blood Mountain

Paroles
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
17/20
Nom du groupe Mastodon
Nom de l'album Blood Mountain
Type Album
Date de parution 12 Septembre 2006
Style MusicalMetal Progressif
Membres possèdant cet album561

Tracklist

1. The Wolf Is Loose 03:34
2. Crystal Skull 03:25
3. Sleeping Giant 05:36
4. Capillarian Crest 04:25
5. Circle of Cysquatch 03:19
6. Bladecatcher 03:21
7. Colony of Birchmen 04:20
8. Hunters of the Sky 03:52
9. Hand of Stone 03:31
10. This Mortail Soil 05:01
11. Siberian Divide 05:29
12. Pendulous Skin 05:04
Total playing time 50:57

Acheter cet album

 $8.28  7,25 €  5,99 €  £4.26  $9.81  8,44 €  7,99 €
Spirit of Metal est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

Mastodon


Chronique @ Svartolycka

25 Septembre 2006
J’avoue que depuis je connais Mastodon j’ai franchi une frontière dans l’hybridité. Pas de celle qui mélange à tout va différents styles tout en les marquant bien fort pour tous ceux qui n’ont rien compris. Non, Mastodon évolue à un autre niveau. Celui de la fluidité, du subtil, tellement que certains ne s’en rendent même pas compte. Il est évident que j’attendais le dernier album avec un certain suspense. Après un « Leviathan » complètement amalgamé, marquant une rupture directe et franche avec le reste de la discographie tout en étant jubilatoire de bout en bout, comment le groupe allait-il évoluer ?

Une crainte se fait sentir : Mastodon signe chez Warner Bros... Houlà... Par contre, à l’écoute on se demande si « Blood Mountain » n’a pas été composé dans un esprit purement Relapse. Et pour cause, si le premier titre reste dans l’optique du précédent opus (batterie époustouflante, passages heavy, voix en chœur, tonique hardcore et quelques pointes death), il n’en est pas de même de la suite du disque. On en revient même à se demander si « The Wolf Is Loose » n’officie pas comme un titre piège...

Je n’irais pas par quatre chemins : il se révèle quasiment impossible d’apposer un style sur le nouvel album de Mastodon. Mission déjà difficile sur « Leviathan » mais là, on passe dans une autre dimension. Et pourtant les décalages sont tellement bien implantés qu’on les sent à peine. Rythme plus cassé, titres encore plus alambiqués, breaks étonnants, voix changeantes, transformées, guitares sèches sur bruitages indus en retrait... la liste est longue et « Blood Mountain » fait partie de ces objets à délivrer un peu plus de leurs secrets à chaque écoute. Si on se sent en terrain « familier », le groupe parasite ses codes pour accoucher de titres originaux comme l’étonnant « Bladecatcher » mélangeant sans complexe blasts et improvisation de scratches pour un résultat complètement barré et non moins jouissif. Car, il faut le dire, ce disque est franchement progressif et expérimental.

Mélodique, frontal, étrange, accrocheur, passant à la moulinette une foule énorme d’influences (toujours utilisées avec une parcimonie presque curieuse), Mastodon délivre un disque hybride au sens premier qui se permet des audaces stylistiques sans toutefois perdre son auditeur en cours de route. Un exploit pour un album sorti sur une structure si importante...

Des douze titres composant « Blood Mountain » je n’en retiendrai aucun en particulier, ils ont tous leur identité propre et on sent dans ces morceaux l’élaboration d’un univers visuel autre et nouveau comme le réclament la pochette, les illustrations dans le livret ainsi que le ton animiste de l’ensemble, déjà fortement présent sur le précédent opus. Ici perce un état psychédélique style « Mastodon » qui se répercute à merveille sur l’ensemble du disque...

À la fois atmosphérique où on se sent transporté presque trente ans en arrière et même temps (« Pendulous Skin ») complètement actuel, « Blood Mountain » est plus un disque qui s’apprivoise qu’il ne s’entend. Vous inquiétez pas, l’écoute est fluide, on retient facilement les grandes lignes mais plus les écoutes passent et plus on remarque les détails, ces puncta sonores qui font de ce disque la révélation de Mastodon. Franchement il n’y a pas à hésiter...

1 Commentaire

19 J'aime

Partager
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire

Chronique @ AmonAbbath

25 Septembre 2009
Leviathan les avait fait décoller sérieusement. On les voyait partout, en photos, interviews, clips, cd samplers, ... Voici que Mastodon devenait le groupe à la mode, espoir prometteur d'une scène ricaine souhaitant enfin se renouveler et sortir du carcan metalcore envahissant. Niveau technique, l'expérience fut intéressante, même si le disque ne trônait pas dans ma discothèque. On pouvait craindre que les quatre musiciens prennent la grosse tête, affublés hâtivement par les fans d'une réputation les élevant au rang de successeurs de Slayer. Hum, laissons les légendes où elles sont, le temps nous dira si Masto' mérite cet honneur.

Les craintes pouvaient s'intensifier également en tenant compte du fait que le groupe avait alors signé chez Warner. Aïe, un souci d'accessibilité et une identité perdue en perspective.

C'est dans de telles circonstances que la claque fut plus forte encore, parce que diantre, je ne m'attendais pas à ça ! Mastodon s'affirme carrément et fait passer le brûlot précédent pour une franche partie de rigolade !

The Wolf Is Loose ouvre le bal et ne change pas la recette d'un iota : furieux, technique, Brann Dailor tabasse comme un fou, ... direct et sans concession. Alors qu'on s'attend à une pléiade de morceaux du même type (ce qui ne serait déjà pas si mal), Crystal Skull se montre plus heavy, fait remuer la tête, Scott Kelly de Neurosis vient faire un petit tour, ... Ajoutez à cela un solo seventies de grande classe. Tranquille.

Puisque l'attention de l'auditeur est captée, il est temps d'arrêter de jouer et de passer aux choses sérieuses. Sleeping Giant, c'est cinq minutes et demi d'un rêve musical dans lequel les mélodies viennent d'ailleurs. L'ambiance est gigantesque, les harmonies à pleurer, mince alors, plus grand chose à voir avec les deux titres précédents mais toujours cette identité Mastodon qui fait qu'on ne perd pas le fil, et qui assure une cohérence à toute épreuve. Cette fois, les possibilités sont infinies. Original et doux à l'oreille, du grand boulot.

Suit l'antithèse même du titre dont je viens de parler. Capillarian Crest est décousu, incisif, hyper technique, rapide, ... Une chanson à tiroirs, dont Mastodon a le secret. Marathonien mais une nouvelle fois cohérent. Ceux qui n'aiment pas le thrash cracheront sur les riffs coupés à la hache.

Rassuré sur le contenu du disque (ou pas, et dans ce cas tant pis pour lui !), l'auditeur peut déguster le reste sans la moindre crainte.

Et il y a encore de nombreuses surprises. Dans l'envie de se payer une bonne tranche de rire, Bladecatcher tombera à pic. Complètement barré : sonorités déjantées, riffs rapides, guitares leads en furie, lignes de basse énormes, ... Cet instrumental fera office de boucherie en live.

Mastodon ne se refuse rien, absolument rien, pas même un Colony of Birchmen dans la droite lignée de ce que peuvent faire les Queens Of The Stone Age. Et pour cause, c'est bien Josh Homme que vous entendrez chanter en tant que guest sur ce morceau, et une fois encore un solo seventies énormissime. Ambiances, choeurs, une pléiade de détails et un feeling au sommet. C'est la fête.

Les titres plus classiques n'ont pas disparu, tels Hunters Of The Sky, Hand Of Stone, ou Circle Of Cysquatch (à noter ici l'utilisation surprenante d'un vocodeur). Il n'empêche qu'ils sont toujours très bien composés, le talent (tant du point de vue exécution que de celui de l'inventivité) des musicos étant indéniable. Le tracklist est aéré, varié, et il n'y a qu'à laisser le son couler.

This Mortal Soil et Siberian Divide alterneront tous deux passages planants et d'autres plus remués, alors que Pendulous Skin conclura la galette sur une note très mélancolique.

Un mot sur le livret et l'artwork, très stylés et recherchés, à l'image de la musique. On se plaît à regarder les illustrations entourées d'une décoration couleur or.

Éclectique, inventif, jouissif, une oeuvre tout bonnement indispensable. Exemplaire.

19/20

6 Commentaires

8 J'aime

Partager

the_hammer_of_doom - 10 Novembre 2009: Tient pareil!
Je découvre aussi...
je viens de me rendre compte que ce groupe est génial.
ReaperCore - 15 Septembre 2010: Très bonne chronique ! ca fait un moment que j'écoute du mastodon ( depuis remission ) et j'avoue que c'est l'album blood mountain qui m'as le plus surpris, mélodies et ambiances sont exploitées avec pur brio, un chef d'œuvre intemporel.
1001nuits - 10 Juillet 2011: J'aimais bien Remission pour son côté brutal et technique, hardcore mais inventif. Leviathan est un chef d'oeuvre absolu. Je découvre cet album avec un peu de surprise. On trouve un peu de tout : des riffs à la Maiden, des côtés stoner, sur un fond de Mastodon psyché... faut que je digère...
1001nuits - 05 Août 2011: Mouais, pas convaincu. Je vais arrêter là. Le patchwork à la Pink Floyd metal nécessite des qualités que Mastodon n'a pas sur cet album. Trop de breaks, trop de sons zarbi en plein milieu d'un truc pas mal, trop de types de voix. C'est trop pour moi.

D'un certain côté Crack the Skye est mieux car il est plus homogène. Mais on est pour moi très très loin de la puissance de Leviathan.
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire

Commentaire @ Toorop

02 Juillet 2008
Blood Mountain est le troisième album de Mastodon et il est sorti en 2006. Le groupe comprend dans ses rangs deux anciens membres de Today Is the Day (dont le phénoménal batteur Brann Dailor).

Bien difficile de faire une chronique de cet album tellement il est déroutant et complexe.

L'album démarre avec un titre bien rentre-dedans ("The Wolf Is Loose")… On remarque d'entrée la qualité du batteur avec ses roulements. "Crystal Skull", le deuxième titre est tout aussi bourrin et le premier invité fait son apparition : il s'agit de Scott Kelly de Neurosis.

Le troisième titre est beaucoup plus mélancolique et progressif, le rythme est beaucoup plus lent mais tout aussi riche. La voix claire est excellente.

Ensuite on passe à "Capillarian Crest"… cette chanson nous prouve que le batteur n'est pas le seul excellent musicien du groupe, les guitariste savent très bien se servir de leur manche. Puis "Circle of Cysquatch", avec ses voix trafiquées car sûrement synthétisées.

Le titre d'après est des plus space, une sorte de délire à la Fantömas (bladecatcher). Le septième titre est un petit bijou… C'est d'ailleurs celui qui m'a donné envie d'acheter cet album ! Il y a un invité de marque Joshua Homme. Le refrain au chant clair est de toute beauté… j'ai dû la mettre des dizaines de fois.

Les vocaux de l'album sont assurés alternativement par Brent et Troy, et si on rajoute les invités, ça fait 5 chanteurs différents. Les deux chanteurs passent du cri bestial à un chant clair vraiment excellent.

"This Mortal Soil" est un titre excellent qui commence un peu de façon psyché et se termine de façon un peu plus accrocheuse avec un timbre de voix que je trouve terrible… il y a un petit truc qui râpe quand les chanteurs passent en voix claire que je trouve vraiment génial.

Le dernier invité de l'album est Cedric Bixler sur le titre "Siberian Divide" : il a lui aussi la voix déformée…

Le dernier titre est une des plus calmes de l'album, une ballade avec encore une voix trafiquée.

Les critiques parlent d'un manque de cohérence tout au long de l'album ; moi, j'y vois plutôt une exploration de différents styles qui leur plaisent (et nous font plaisir) et ça se voit.

1 Commentaire

2 J'aime

Partager
Fonghuet - 21 Juin 2010: Cédric Bixler? Parles-tu de Cédric Bixler-Zavala du superbe groupe The Mars Volta?
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire