Je dois avouer que ma première réaction face à cet album, alors que je ne l’avais pas encore écouté, fut un sourire moqueur car je dois dire que je trouvais le titre de cet album plutôt « prétentieux » : « la bible de la bête » rien que ça ? Quelle modestie… De plus lorsque l’on regarde de plus près la liste des titres, certains d’entre eux, « Resurection by Erection » et « Catholic in the
Morning,
Satanist at
Night »pour ne pas les citer, ont plutôt de quoi faire sourire… Mais une fois la galette lancée sur ma chaîne hi-fi, j’ai pris une fameuse claque car
Powerwolf avait démontré avec leurs deux premiers opus, surtout«
Lupus Dei », qu’ils étaient capables de mélodies dynamiques mais aussi qu’ils pouvaient installer des ambiances glauques et inquiétantes, dignes des plus grands films d’horreur. Et l’opening donne directement le ton : une cloche retentit au loin, c’est la panique qui s’empare du village… elle est suivie par une prière, une incantation adressée à
Satan… Bref une ambiance sombre…L’ambiance de ce nouvel opus se veut encore plus sombre que le précédent…En plus d’être plus sombre, cet album est également nettement plus « pêchu »et le loup nous montre d’emblée sa puissance. On pourrait penser qu’avec un début tel que « Raise Your
Fist,
Evangelist » le loup va s’essouffler à un moment ou à un autre mais il n’en est rien… Contre toute attente, le loup ne faiblit pas et nous mène d’un bout à l’autre de ce fabuleux album, les titres de qualité (comportant de temps en temps des passages latins) s’enchaînent les uns après les autres montrant ainsi que
Powerwolf est arrivé à maturité et a réussi à combler les lacunes de ces deux premiers opus…
Powerwolf,c’est une voix car il faut reconnaître qu’
Attila Dorn possède un organe vocal plutôt impressionnant qui, en plus d’être toujours un des points forts du groupe, rajoute une pointe de ténèbres dans l’ambiance des morceaux, les chœurs y sont certainement pour quelque chose aussi...Les riffs sont toujours aussi dynamiques, voire rageurs ici mais il y a toujours aussi peu de soli (mais on ne peut pas tout avoir !) sauf sur« Midnight messiah ». Les mélodies sont nettement plus accrocheuses que sur l’ensemble des morceaux des précédents albums et beaucoup de refrains rentrent en tête dès la première écoute…Les claviers sont également très présents le plus souvent sous la forme de sonorités de types « orgues », ce qui ajoute, à nouveau, une pointe de ténèbres à certains morceaux sans toutefois rentrer dans le gothique.(Ouf !) Un seul petit défaut dans un ou deux morceaux tels que «
Panic in the
Pentagram », la guitare ressemble brièvement et étrangement à du Iron Maiden. Il ne faudrait pas que cette étrange ressemblance devienne trop fréquente à l’avenir sinon elle risque bien de nuire au groupe et à son originalité… Ainsi,
Powerwolf nous montre qu’avec «
Lupus Dei », ils avaient à peine sorti les griffes, à présent ils montrent réellement les crocs avec « Bible of the
Beast » ! Un album beaucoup plus « complet », beaucoup plus « recherché » musicalement que ces deux prédécesseurs… Un subtil mélange d’ambiances sombres et de puissance, bref, un véritable régal !
des mélodies accrocheuses, des guitares puissantes,une assise rythmique carrée toute germanique et un chanteur totalement habité.Bref du tout bon!!
Conquis par cet opus plus heavy et sombre que le reste de la discographie. Mention spéciale à "Moscow after Dark", mid tempo (rarement utilisé par les loups) sous l'emprise de la voix funèbre d'Attila. Ambiance d'outre tombe réussie.
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