Suite à l’énorme Room Service (2002), malheureusement peu défendu sur scène pour cause d’emploi du temps surchargé du batteur Reno Killerich (
Vile,
Dimmu Borgir,
Hate Eternal,…), les brutes d’Aarhus enregistrent en deux temps son successeur : Jacob Bredahl se chargeant d’une partie au Smart’ N
Hard Studio, le reste (chant, clavier, ainsi que mixage et mastering) étant complété au Zigsound Studio.
Le résultat se nomme
Battalion Beast (2006) et est évidemment des plus brutal, annonçant la couleur d’entrée dans le titre de l’album. L’inévitable tank orne toujours la pochette, celui-ci en pleine action tirant un obus (sur un rassemblement de tektonik on imagine). Le livret est minimum comme d’habitude : juste une photo d’un gigantesque cimetière et la tronche de nos bonhommes avec la mention « We would like to fuck you…very much », il n’y a pas tromperie sur la marchandise.
Dès le départ en trombe de The Lean Black Cruisers on constate que les danois n’ont rien perdu de leur furie mais le son est bien différent de Room Service et les riffs composant ce morceau ont quelque chose de Black
Metal, le chant de Bo Summer est également orienté dans cette direction, ses parties criardes étant presque aussi impressionnantes que son growl (et ce n’est pas peu dire). L’interlude acoustique central et sombre renforce l’impression que
Panzerchrist joue désormais sur les deux tableaux Black et Death.
Cependant certaines choses sont immuables et l’infatigable Reno Killerich nous offre toujours des parties de double pédale interminable (The Gods They Do Not Give Us Long).
Sur un titre comme He Is
Dead Who
Will Not
Fight,
Panzerchrist délivre un Black / Death absolument hystérique avec de légères touches de claviers qui n’est pas sans rappeler
Belphegor en plus brutal.
Il est clair que le combo n’est pas tombé dans le piège de refaire un Room Service numéro deux, même si Infant
Graves est probablement le morceau le plus ressemblant de cette époque où l’on retrouve cette sensation d’avancée inéluctable d’un tank armé jusqu’au dents.
D’ailleurs on remarquera une légère baisse d’intensité sur ce
Battalion Beast qui ne parvient pas totalement à l’excellence de son prédécesseur, tout en restant quand même de très bonne facture. D’ailleurs Weep
No More et
Flame Of The
Panzerchrist (superbe reprise de
Flame of the
Antichrist de
Onslaught), morceau lent et lourd au début pour aller crescendo vers l’agression, sont des tueries de
Brutal Death où l’imagerie guerrière est poussée à son paroxysme : l’artillerie lourde est toujours leur domaine de prédilection.
Cependant
Panzerchrist parvient à nous surprendre avec
War In The
North, titre 100% Black
Metal et la dernière track The
Spirit Of Soldiers est même plutôt bluffante pour ceux qui l’habitude de leur discographie : nous pouvons en effet qualifier cette piste de Death /
Brutal Death atmosphérique !
Panzerchrist parvient ainsi à utiliser des claviers à bon escient sans dénaturer leur style et tomber dans la mièvrerie mais on a bien compris que ce n’était pas le style de la maison.
Sans attendre les sommets de Room Service,
Panzerchrist délivre sur
Battalion Beast un Death
Brutal teinté de black sur lequel l’efficacité prime sur la technique à tout prix.
CHRIST…THY
NAME IS PANZER.
BG
Bon moi en tout cas je sais ce qu'il me reste à faire...
Je crois tout simplement que l'inspiration était un cran en dessous : le simplissime War In The North en est l'illustration.
Battalion Beast reste tout de même un sortie plus qu'acceptable mais comme je le disais pour la chronique de Point Of Entry de Judas Priest, il est parfois difficile de donner un successeur à un chef d'oeuvre.
Je devrai plus me pencher sur leur discographie.
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