Mettez vous donc en condition :
Fermez la porte de la pièce dans laquelle vous êtes, fermez les volets, appuyez sur le bouton eject de votre lecteur cd et appuyez sur play. Allongez vous. C'est parti pour une plongée dans les abysses d'
Ausserwelt.
Year Of No Light est un groupe nous venant de bordeaux, avec à son actif trois albums studio et quelques splits (avec
Rosetta notamment). Le groupe jouit d'une notoriété grandissante, spécialement depuis son passage au Roadburn festival, antre de tout les plaisirs.
Concernant
Ausserwelt, l'album se compose de quatre titres, qui s'enchainent plutôt bien d'ailleurs. Le premier, Perséphone I (simple info, Perséphone est le nom de la déesse des enfers dans la mythologie grecque) débute par une touche ambiante et débute doucement, crescendo comme on dit, et est suivi d'un long riff lancinant et choeurs qui ont un aspect sonore très religieux. Je vous laisse découvrir la suite de ce morceau qui est, ma foi, une transe à l'état pur. Je pense que le propre de la musique de YONL est de transporter, réellement !
Ausserwelt, ce n'est pas ce genre d'album où la moitié des chansons sont bien et le reste "moyen". L'album ENTIER est une transe continuelle ! Ils le disent eux-même dans leurs interview, je pense qu'on peut les croire.Je pense que d'ailleurs que de ce point de vue là, on peut rapprocher ce disque d'un
Amenra ou d'un
Isis très sombre.
Musicalement, cet album c'est des grattes lourdes et puissante, des sonorités xasthuriennes adaptées à un postcore vraiment froid et mélancolique et la transe toujours la transe !! Et cette batterie ! Excusez moi "ces batteries", car en effet le groupe adopte une formation à deux batteurs, à la manière de groupe comme kylesa ou encore les melvins. N'ayant jamais trop fait attention à ce genre de détail, je dois dire que cela ne me rebute pas du tout, cela donne un côté puissant aux percussions ( les deux batteurs jouant souvent simultanément). Je ne peux m’empêcher de remarquer la magnifique cover qui orne le boitier : une adaptation de l'île aux morts d'Arnold Böcklin. Il ne faut par contre pas espérer aborder cet album dans le même esprit que
Nord (2006), car l'évolution, le changement, est radical, on assiste ici à l'exposition des diverses influences que le groupe peut avoir. Mais on peut dire que c'est une évolution logique, un peu plus dronisante.
En deux mots: Jetez vous dessus !! vous en aurez pour votre argent et vous pourrez vous vantez d'avoir bien utilisé votre argent en ces temps de crise...
Le groupe évolue beaucoup depuis ces dernières années, et c'est d'ailleurs une évolution très positive, ça se ressent tout particulièrement sur ce "Ausserwelt" (l'Outre monde, en allemand, qui veut tout dire !)
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